mardi, 09 octobre 2012
Dial Papers, XV [980-1]
comme un homme qui(après avoir écrit
tard dans la nuit)voit sa lumière
réduite au silence.
il va à sa fenêtre
un moment il
contemple
de la grande ville fatale
l’énorme ressuscité taciturne
Corps
(et
voit
au-dessus des entre les toits
les rues soulevées
qui non-
parlent.
-elles
et il ne
parle pas.)Peut-être toutefois
en tirant sur une éventuelle.cigarette
il est désolé
éploré.et il se répète calme
-ment
des mots singuliers brefs & morts
Et il s’endort malheureux longiligne.
—tel,ma
dame est
votre amant
lorsqu’un peu il ferme les yeux
en pensant « cette nuit je n’étais dans son lit ».et la Lumière
L’im-
mense
extraordinaire Lumière ,Elle
survole prestement le peut-être monde(survole
le peut-être Aujourd'hui & les belles de jour.survole
Tout un chacun — & moi?)
des noms
& des violettes !
des navires, des pays
—/—/—/—/—/—/—/—/—/
Eléments de laboratoire.
Tout d'abord, sacrifier à la tradition === texte original ici seulement (il s'agit d'un poème non publié enr ecueil, peu connu, peu repris par les internautes).
Ensuite : je me surprends à traduire assez rapidement, avec ces petites cartes bristol, directement sur les genoux, en lisant dans le cabriolet ou sur le canapé. Autre point : le plus fastidieux est de respecter la typographie, et surtout les espaces retraits et alinéas. Or, ayant de prime abord mis cette traduction-ci en forme dans un document Word, je crois constater que Haut&Fort a conservé les espaces et interlignes, ainsi qu'alinéas etc. (Les éventuels lecteurs peuvent-ils vérifier cela ? ça doit être plutôt instable, en fonction des navigateurs.)
Dix jours pour un premier bilan. 10ème poème traduit. À ce rythme-là, trois années de travail suffiraient. Mais ne rêvons pas, rythme impossible à tenir, enthousiasme des débuts (butant déjà sur le désintérêt du l'inexistence d'un lectorat). Lors de la saisie dans Word des griffonnages bristoliens, je pensais qu'une mise en forme colorée insisterait sur l'aspect re-créatif de ces traductions, dispenserait de commentaires, de justifications, notes de bas de page. Les couleurs traceraient les lignes d'interprétation de la rendition. Pour ce poème-ci, il y aurait beaucoup à dire, et dans l'immédiat seulement ceci : pour la première fois, j'ai modifié un peu la typographie, faisant basculer l'esperluette du dernier vers de chaque partie (vers 24 et 39) à l'avant-dernier vers de chacune (rythme => changement => symétrie).
Mes majeures préoccupations : littéralité lexicale & conservation scrupuleuse des rythmes.
22:22 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
J'aime beaucoup celui-ci, et les tirets et autres sont très bien conservés sur Mac (Lion).
Écrit par : Alice | vendredi, 12 octobre 2012
Merci beaucoup pour le "feedback", très chère AlVal. Et heureux de voir que cela peut éventuellement être lu. Pas totalement solipsiste quoi.
Écrit par : GuilMuauMMe | dimanche, 14 octobre 2012
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