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dimanche, 29 janvier 2023

De la garde à vue au corps de garde

Untung-untung

 

    29 janvier 2020

Philippe Vendrix 29 janvier 2020.jpg

 

29 janvier 2018

Romain Rolland, citant favorablement Maurras (je fais de la provoc', mais le texte est très beau, par ailleurs).

« Voici le fait qui domine : l’Europe n’est pas libre. La voix des peuples est étouffée. Dans l’histoire du monde, ces années resteront celles de la grande Servitude. Une moitié de l’Europe combat l’autre, au nom de la liberté. Et pour ce combat, les deux moitiés de l’Europe ont renoncé à la liberté. C’est en vain qu’on invoque la volonté des nations. Les nations n’existent plus, comme personnalités. Un quarteron de politiciens, quelques boisseaux de journalistes parlent insolemment, au nom de l’une ou de l’autre. Ils n’en ont aucun droit. Ils ne représentent rien qu’eux-mêmes. Ils ne représentent même pas eux-mêmes. « Ancilla ploutocratiæ… » disait dès 1905 Maurras, dénonçant l’Intelligence domestiquée et qui prétend à son tour diriger l’opinion, représenter la nation… La nation ! Mais qui donc peut se dire le représentant d’une nation ? Qui connait, qui a seulement osé jamais regarder en face l’âme d’une nation en guerre ? Ce monstre fait de myriades de vies amalgamées, diverses, contradictoires, grouillant dans tous les sens, et pourtant soudées ensemble, comme une pieuvre… Mélange de tous les instincts, et de toutes les raisons, et de toutes les déraisons… Coups de vent venus de l’abîme ; forces aveugles et furieuses sorties du fond fumant de l’animalité ; vertige de détruire et de se détruire soi-même ; voracité de l’espèce ; religion déformée ; érections mystiques de l’âme ivre de l’infini et cherchant l’assouvissement maladif de la joie par la souffrance, par la souffrance de soi, par la souffrance des autres ; despotisme vaniteux de la raison, qui prétend imposer aux autres l’unité qu’elle n’a pas, mais qu’elle voudrait avoir ; romantiques flambées de l’imagination qu’allume le souvenir des siècles ; savantes fantasmagories de l’histoire brevetée, de l’histoire patriotique, toujours prête à brandir, selon les besoins de la cause, le Væ victis du brenn, ou le Gloria victis… Et pêle-mêle, avec la marée des passions, tous les démons secrets que la société refoule, dans l’ordre et dans la paix… Chacun se trouve enlacé dans les bras de la pieuvre. Et chacun trouve en soi la même confusion de forces bonnes et mauvaises, liées, embrouillées ensemble. Inextricable écheveau. Qui le dévidera ?… D’où vient le sentiment de la fatalité qui accable les hommes, en présence de telles crises. Et cependant elle n’est que leur découragement devant l’effort multiple, prolongé, non impossible, qu’il faut pour se délivrer. Si chacun faisait ce qu’il peut (rien de plus !) la fatalité ne serait point. Elle est faite de l’abdication de chacun. En s’y abandonnant, chacun accepte donc son lot de responsabilité. »

Les Précurseurs, 1920, ch. III

 

29 janvier 2023

Je voulais rédiger un petit billet transannuel simple (comme il y a six ans ?) et voici ce qui m'arrive.

Puis-je me contenter d'ajouter une note d'élucidation lexicale : le brenn, c'est sans doute le nom donné au chef de guerre gaulois.

(J'ai dû chercher.)

 

08:53 Publié dans Droit de cité, Ma langue au chat, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 25 janvier 2023

De la Chine à l'encre

Untung-untung

    25 janvier 2020

China express.jpg

 

 

 

Contre le Coronavirus je viens de recevoir mon antidote.

*

(Légende de la photo : avoir les yeux en billes de loto.)

▓▒░ Bug-eyed ogler goggling at book ░▒▓

 

 

25 janvier 2021

Je connais(sais) un certain nombre de septuagénaires qui sont de fervents défenseurs de Macron le méprisant, Castaner le bastonneur et des réformes iniques du gouvernement Philippe.

Je souhaiterais savoir ce qu'ils/elles pensent de l'hypothèse du député LREM Da Silva, selon lequel l'idéal pour l'équilibre financier du système de retraite serait "une épidémie de coronavirus chez les plus de 70 ans".

Bon, ils/elles m'ont bloqué, donc je ne saurai pas.

 

25 janvier 2023

Ce billet rapide, écrit surtout pour saluer l'envoi du livre co-écrit par une amie, Françoise Guichard, me permet de me rappeler que fin janvier nous commencions toutes et tous à baliser méchamment (comme plus une personne de moins de 60 ans ne dit, je pense) face à la pandémie. C'était pourtant plus d'un mois et demi avant le confinement. J'ai regretté ne pas avoir tenu un carnet Covid en 2020-1, afin de m'y retrouver rétrospectivement dans la farandole démente des confinements, déconfinements, semi-confinements, l'obligation de porter le masque oui mais où et quand et dehors et/ou dedans etc.

Avec la levée de toutes les restrictions en Chine, il est possible que de nouveaux variants se développent, que la pandémie redémarre. (Hier, des étudiantes m'ont dit quand j'ai ouvert la fenêtre pour aérer : "mais c'est fini, le Covid, monsieur !". Franchement, comment leur en vouloir dans la mesure où c'est exactement ce message que les autorités et le gouvernement martèlent de facto depuis l'été dernier ?)

 

08:26 Publié dans Brille de mille yeux, Narines enfarinées, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 22 janvier 2023

De l'idée à la réforme

Untung-untung

 

    22 janvier 2023

Il y a six ans comme il y a douze ans, il était donc question du Salon des Lycéens, devenu Forum de l'Orientation mais surtout placé, cette année, nettement plus tard, début février. J'avais oublié qu'avant il avait lieu entre les deux semestres. Je trouve plutôt meilleur ce calendrier, plus adapté tant aux demandes des élèves de Terminale, qui seront en plein Parcoursup, qu'aux élèves de Première, qui seront en train de peaufiner leur choix de 2 spécialités pour l'année suivante.

 

11:30 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 18 janvier 2023

Du gingembre au livre imaginaire

Untung-untung

    18 janvier 2019

gingembre.jpg

 

 

《 L'époustouflante fille aux cheveux gingembre. 》

 

Ça a un petit côté Benjamin Péret. J'aurais dû accepter...

 

18 janvier 2023

Depuis le temps (près de vingt-cinq ans) que j'enseigne la traduction, et que je suis devenu moi-même, ce faisant, bien meilleur traducteur, j'aurais pu constituer une fatrasie absolument fascinante, un livre massif constitué entièrement d'énoncés bizarres, comptabilisés comme des erreurs (collocations, non-sens, faux-sens) mais au pouvoir poétique tout à fait remarquable, ainsi cet hendécasyllabe.

(Il n'est peut-être pas trop tard, me direz-vous.)

 

05:39 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 17 janvier 2023

De l'appel à la parenthèse

Untung-untung

    17 janvier 2018

Perec appelle Grangaud tout aussi bien.

 

17 janvier 2023

Michelle Grangaud est morte en janvier dernier, dans le silence. Poète et écrivaine confidentielle, car du côté de l'expérimentation, mot à la fois très fort et terrible car il condamne l'écrivain-e en question à être perçu-e comme illisible. (Mon ordinateur portable n'a pas de pavé alphanumérique donc faire les points médians implique d'aller les copier-coller à partir d'une page Web. Parfois, j'ai la flemme. (Comment ça, ces pages ne sont pas un dépotoir ? Mais je suis tout à fait dans le sujet : la contrainte technique -- non ?))

En lisant la page du site de l'OuLiPo expliquant la contrainte du poème fondu inventée par Grangaud, j'avoue ne pas comprendre à partir de l'exemple donné : d'où sortent les deux occurrences d'arbre dans le haïku ?

arbre Grangaud.JPG

20:23 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 16 janvier 2023

De l'erreur au crâne

Untung-untung

    16 janvier 2016

cardline.jpg

 

 

On vient de se faire tout le paquet du Cardline Globe-trotter, en alternant superficie population PIB et CO2... Je crois que j'ai trouvé une carte erronée.

 

16 janvier 2023

Plusieurs personnes m'avaient signalé en commentaire qu'il s'agissait des données chiffrées pour l'Equateur. -- J'ai eu quelque difficulté à dénicher une citation qui évoque les îles Galapagos en évitant à la fois Melville et Darwin, mais j'ai ainsi découvert un roman de Kurt Vonnegut intitulé Galapagos (1985), et d'où j'extrais cette pépite :

It is hard to believe nowadays that people could ever have been as brilliantly duplicitous as James Wait--until I remind myself that just about every adult human being back then had a brain weighing about three kilograms! There was no end to the evil schemes that a thought machine that oversized couldn't imagine and execute.

So I raise this question, although there is nobody around to answer it: Can it be doubted that three-kilogram brains were once nearly fatal defects in the evolution of the human race?

A second query: What source was there back then, save for our overelaborate nervous circuitry, for the evils we were seeing or hearing about simply everywhere?

My answer: There was no other source. This was a very innocent planet, except for those great big brains.

 

Le roman est censé être narré par une entité humaine dans un million d'années.

 

15:25 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 15 janvier 2023

De la piqûre à l'applique

Untung-untung

    15 janvier 2021

Pour rétablir la communication entre elles, Victoire dut se plier à ses goûts, comme un auteur des Editions de Minuit qui se piquerait d'écrire pour la collection Harlequin.

(Maryse Condé)

Punchline totale.

 

15 janvier 2023

Le grand livre de cuisine, c'est 961 heures à Beyrouth de Ryoko Sekiguchi.

Mais il y en a d'autres, évidemment.

Mon problème est que je ne cuisine pas, et que je ne sais pas cuisiner. Mais au fond, je ne sais pas écrire non plus. (Mais j'écris.)

 

(Se piquer : ici, développer.)

 

 

12:07 Publié dans MOTS, Unissons, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 14 janvier 2023

Du lipogramme au rebaptême

Untung-untung

 

    14 janvier 2017

 

14 janvier 2023

Une fois n'est pas coutume, je donne directement en lien le billet précédemment publié ce même jour dans cette même rubrique.

Je ne comprends pas grand chose aux livres de la série des Aujourd'hui de Dominique Meens, que je lis depuis un gros mois désormais, les seuls de cet auteur que je n'avais pas lus. Ici j'avais tenté Aujourd'hier. Et ces égrènements pâles de Untung-untung lorgnaient plus du côté du journal de Claude Mauriac, au moins dans leur principe. (Claude et Dominique, deux prénoms mixtes. Je devrais me rebaptiser Camille ou Anne.)

 

10:00 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 13 janvier 2023

De l'arbre à la forêt

Untung-untung

    13 janvier 2021

gendarmerie.JPG

 

 

On entrevoit cette affiche dans une gendarmerie dans le 7e épisode d'OVNI(S).

Je l'ai retrouvée sur le Web. Elle serait de Philippe Fauré dit Foré, et, selon un site, de 1997. Mais cette date ne correspond pas au style ni à l'époque de la série (années 70).

Je chercherai davantage quand je serai sur ordi. Mais quelqu'un a-t-il une idée ?

 

13 janvier 2023

J'avais cherché (et ma sœur aussi), et je n'ai rien trouvé de concluant. Alors, je dépôte ici.

L'espèce de réductionnisme des problèmes écologiques à la question des forêts (et même ici, au singulier, de l'arbre) n'a pas vraiment disparu depuis. On continue de lire les arguments négationnistes les plus farfelus sur la base de surfaces boisées sans aucun rapport avec la biodiversité, par exemple.

 

08:33 Publié dans Brille de mille yeux, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 12 janvier 2023

De l'île à l'ovni

Untung-untung

 

    12 janvier 2021

Vuillermoz en Hippolyte de L'Île aux enfants, j'étais pas prêt.

 

12 janvier 2023

Cela fait donc déjà deux ans qu'on regardait la série Ovni(s).

 

12:01 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 11 janvier 2023

Du coma à la boucle

Untung-untung

    11 janvier 2014

Bon, si j'ironise sur le fait que la meilleure partie de la carrière d'Ariel Sharon a eu lieu de 2007 à 2014, Valls ne fera pas clore mon compte FB, si ?

 

11 janvier 2023

Le problème avec cette rubrique est de risquer les doublons. Il faudrait que je recherche des tweets, et non des posts Facebook. Surtout, il y a un côté un peu vain, un peu paresseux. Je devrais me motiver à écrire autre chose que ces petites notules rapides qui n'apportent pas grand chose.

(Au moins pour boucler sur le post de 2014, noter ici qu'Israël s'est désormais doté, il y a quelques jours seulement, d'un véritable gouvernement d'extrême-droite anti-démocratique.)

 

05:43 Publié dans Les Murmures de Morminal, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 10 janvier 2023

De la friteuse à la branlette

Untung-untung

    10 janvier 2022

ulysses.jpg

 

 

 

Pour la Saint Guillaume j'ai reçu l'édition Alma de Ulysses et une friteuse électrique.

J'annonce donc une nouvelle série de vidéos pour l'année du centenaire : ULYSSE DANS LA FRITEUSE.

 

10 janvier 2023

Une fois la plaisanterie lancée, j'ai tout de même entamé un projet que j'ai mené à son terme : lire Ulysses entre le 2 février (date du centenaire de la publication en anglais) et le 16 juin (date du Bloomsday). J'ai effectué cela en assurant 18 lives sur Twitch, avec entre 5 et 14 participant-es selon les séances. L'intégralité de ces lives est archivée sur YouTube.

 

10 janvier 2017

Ce n'est pas pour dire, mais branlette vient de faire son entrée dans l'Oxford English Dictionary*.

 

* C'était vrai à une lettre près, donc c'était faux :

bralette.JPG

 

05:46 Publié dans Minimalistes, MOTS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 09 janvier 2023

Du judo au ping-pong

Untung-untung

    9 janvier 2013

O* m'accueille en me disant : « j'ai fait un randori ».

Y a plus de jeunesse.

 

9 janvier 2023

O* a, de fait, fait du judo pendant deux ans, mais comme il ne progressait pas et trouvait cela plutôt ennuyeux, il a embrayé sur le roller puis sur le tennis de table (depuis quatre ans, avec une certaine maestria, et, en tout cas, beaucoup de plaisir).

Le sport est un sujet assez rare dans ces pages, sauf à y inclure les distiques ribéryens des carnets verts.

Il faut savoir que pour cette date du 9 janvier cette rubrique propose un dédoublement.

 

09:11 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 08 janvier 2023

Des menstrues aux traques

Untung-untung

    8 janvier 2018

catimini.jpg

 

 

Je suis tombé par hasard, il y a trois heures, en cherchant autre chose, sur l'étymologie problématique de "catimini".

Et là. Bam.

 

8 janvier 2023

Bien entendu, il m'est impossible d'être certain de la source de cette photo sans faire de recherches. Ma manie de poster régulièrement des extraits en faisant exprès de ne mentionner ni l'auteurice ni le livre est aussi souvent un piège (un défi) tendu à moi-même, à ma mémoire. Je compte sur Google, mais avant même d'avoir cherché, je pense (au vu de l'éditeur et de la date) que cette page est tirée d'un livre de Jean Rolin, Le traquet kurde. Le sujet aurait pu suggérer Dominique Meens, que je relis beaucoup ces jours-ci (ou plutôt : que je lis -- je n'avais jamais lu la série des Aujourd'hui et je m'en vois les sept croix), mais pas le style.

Sous mon post Facebook, Michel Renaud , l'éminent spécialiste des 16e et 17e siècles et auteur notamment d'une monographie exceptionnelle sur le Moyen de parvenir de Béroalde de Verville, avait cité une page du Dictionnaire étymologique de Gilles Ménage (1694) :

On dit, faire quelque chose en catimini, pour dire, en cachette, en particulier. Mr Nublé dérivoit ce mot de katamênia, qui sont les purgations auxquelles les femmes sont sujettes tous les mois : dont elles se cachent fort scrupuleusement : Et, ce qui pourroit favoriser l'opinion de Mr Nublé ; catimini dans les Curiosités Françoises d'Oudin, est interprété par fleurs de la femme. Néanmoins, je ne doute point que mini dans catimini, ne soit une production, comme en grippemini, & en brouillamini. Mais je ne say pas d'où peut venir ce mot. N'auroit-il point été dit par contraction au lieu de cachettimini ? Cette conjecture ne me déplaist pas.

 

10:29 Publié dans Droit de cité, MOTS, Répétitions, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 07 janvier 2023

De l'invasion du Congrès à l'impossibilité de prévoir

Untung-untung

 

    7 janvier 2021

Petit avertissement aux journalistes et aux « simples citoyen·nes » (dont certain·es parmi mes contacts FB) qui disent que les événements d'hier marqueront la rupture entre Trump et l'essentiel de sa base, ainsi que des ténors des Républicains : cela fait 5 ans qu'on sous-estime systématiquement (et moi le premier, jusqu'en 2017) le soutien dont bénéficie Trump, et qui a permis à 70 millions d'Américain·es de voter pour lui en novembre, malgré tout ce qu'il a fait.

L'électorat républicain adore l'ordre et déteste le chaos ? Sans doute, mais quid du soutien officiel de Trump aux ‘Proud Boys’ ?

Depuis hier, des millions de partisans de Trump, totalement « qanonisés », diffusent partout l'idée que ce sont les « antifas » déguisés en pro-Trump qui ont semé le chaos à Washington. Ces gens sont des complotistes : la vérité est toujours ailleurs. Tout ce qui se passe depuis hier (l'élection des démocrates en Géorgie, le lâchage de Pence, l'invasion du Capitole) confirme leurs biais : c'est le « deep State » qui continue de s'en prendre au pauvre petit Donald seul contre tous, ce sont les gauchistes qui font une mise en scène (j'ai vu des analogies avec l'incendie du Reichstag en 1933, avec les antifas US dans le rôle des nazis, et les pro-Trump dans le rôle des pauvres communistes injustement accusés, c'est renversant au sens fort), etc.

On sous-estime le degré de fanatisation de la base trumpienne après 5 ans de mensonges. N'oublions pas que ce type a constitué son capital politique de départ sur son soutien à la théorie conspirationniste birther, selon laquelle Obama n'était pas américain. N'oublions pas qu'avec Conway, Pence, McConnell et toustes les autres qui ont donné un pouvoir toujours grandissant à Trump (ses enablers), ce sont la « post-vérité » et les « faits alternatifs » qui règnent depuis 4 ans. Ce n'est pas l'escarmouche d'hier, ni la vision du drapeau confédéré dans le « saint des saints » – le Congrès –, ou d'un gros connard en boots dans le fauteuil de Pelosi, qui va faire retomber ces gens dans la réalité.

 

7 janvier 2023

Côté post-vérité et manipulation, on ne fait pas dans la dentelle en France non plus, avec Macron qui a encore réussi la prouesse de dire il y a quelques jours, dans un discours à la nation, qu'il n'était pas possible de prévoir la canicule de l'été dernier ni les dérèglements climatiques, alors que ça fait 40 ans que le GIEC multiplie les rapports de plus en plus alarmants, et 20 ans que Chirac a lancé sa fameuse phrase : notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. Cela fait vingt ans que la droite libérale, conservatrice, macronarde, inégalitariste, regarde ailleurs, avec la complicité de tant de Français·es.

 

10:00 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 06 janvier 2023

Du papier peint au livre inexistant

Untung-untung

    6 janvier 2019

je change le papier peint

j'ai écouté à fond la 42e de Haydn

pas eu la fève

mais c'est pas grave

 

6 janvier 2023

Tiens, c'est amusant : ces jours-ci nous nous sommes replongés dans l'intégrale Haydn. (Il y a certains des 160 CD que je n'ai toujours pas écoutés, côté opéra et musique de chambre à coup sûr.)

Quand je vois, en cherchant sur Facebook des posts des années précédentes, des ami-es qui publient à tour de bras, je me dis que j'ai vraiment manqué le coche, les coches, avec mon caractère velléitaire, me contentant d'accumuler des milliers de pages ici et là, sans jamais en faire un livre.

 

08:43 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 05 janvier 2023

De l'onglet à la rime

Untung-untung

    5 janvier 2015

J'ai taché ma lavallière
Avec l'onglet au roquefort.
Suis-je François de Callières
Ou Abraham de Wicquefort ?
(Page 773)
 

5 janvier 2023

Il y a huit ans, bien sûr, je n'étais pas végétarien. Toutefois, le je du quatrain ci-dessus est évidemment fictionnel, d'abord car je n'ai jamais porté de lavallière.

Je me rappelle que ce quatrain avait pour point de départ une page de l'Histoire des traductions en langue française. Les noms qui ont imposé les rimes en -lière et -efort, selon le principe des bouts rimés, sont des noms de traducteurs.

 

08:22 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 04 janvier 2023

Du monastère à la maison caverneuse

Untung-untung

    4 janvier 2020

Magnifique lettre de Keats à Shelley, que je découvre grâce à une copie d'étudiant qui en a extrait la phrase suivante : My imagination is a monastery, and I am its monk. La citation ne prend son sens qu'avec la lettre dans son intégralité.

 

4 janvier 2023

But I want to talk of yourself, dearest Isa. Come away from Madrid. I long to see you & to know that you are out of the cavernous house, the plan of which (as Annette showed it) iced my blood. Everything you say too sounds wretched, for body & soul.

(lettre de Robert Browning à Isa Blagden, circa 1857)

 

19:25 Publié dans Droit de cité, Pong-ping, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 03 janvier 2023

Du boitement à la mise en boîte

Untung-untung

    3 janvier 2020

Fini de lire Martin Eden. Trop de choses à dire pour un tweet : ce sera blog et vlog. Mais déjà : très riche et complexe intertextualité. Et envie de lire ce texte de Stevenson, "The Bottle Imp", et de relire (vraiment (mieux qu'à 15 ans)) La Peau de chagrin.

 

3 janvier 2023

Incapable de me rappeler (et ne voulant pas perdre de temps à chercher) si j'ai vraiment écrit ou parlé de Martin Eden, je peux toutefois confirmer que, three years down the line, je n'ai pas lu cette nouvelle de Stevenson et pas relu le roman de Balzac. Je me débecte, mais ne me surprends guère.

 

19:26 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 janvier 2023

De l'Indian à la douceur

Untung-untung

    2 janvier 2016.

En famille, un verre à l'Indian. Pensée pour Virginia Wosholf.

 

2 janvier 2023.

Je me rappelle très bien cette journée. C'est un des deux ou trois réveillons que nous avons fêtés à Tours avec ma nièce et ses parents (ou ma soeur seule, au moins une fois). Peut-être était-ce deux jours après la visite du zoo de Beauval pour la Saint-Sylvestre.

Virginia Wosholf (pseudonyme sur Facebook d'une collègue et ancienne étudiante, A.-G.), nous l'avons perdue de vue depuis. La dernière fois que j'ai échangé quelques mots avec elle par SMS à l'occasion des voeux, c'était juste avant le premier confinement, il me semble.

Aujourd'hui, toujours grande douceur, mêlée d'averses. Les lessives peinent à sécher. Je me suis remis au boulot pour de bon.

 

11:01 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 01 janvier 2023

De l'opium au patriarcat

Untung-untung

    1er janvier 2000.

C'est à la lueur des bougies, près de la cheminée, que j'ai fini de lire, pour le basculement d'une année sur l'autre, Le vin est tiré de Desnos, dans le Quarto qui m'a été offert pour Noël.

 

1er janvier 2023

Au moment de remettre sur le métier cette rubrique, je dois avouer qu'à titre exceptionnel l'entrée de journal ci-dessus est inventée ; c'est une reconstitution rétrospective car je ne tenais pas de journal, et il n'y avait ni blogs ni gmail ni carnets en ligne -- pour moi -- à la fin du dernier millénaire. Je suis quasiment sûr que, suite à la tempête Lothar, la maison des mes parents, dans les Landes, était restée sans alimentation électrique jusqu'au Nouvel An, mais, en cherchant sur le Web, pas moyen d'avoir confirmation de cela. La tempête ayant dévasté les forêts et fait tomber de nombreux poteaux électriques le 26 décembre, cela me paraît très long : je me rappelle trois ou quatre jours sans électricité... mais six ?

Certitude absolue, la lecture de l'époque, qui m'avait beaucoup marqué, ce seul roman de Desnos.

Ce 1er janvier, j'ai achevé la lecture d'un roman tout à fait étonnant de Colette Yver, Princesses de science, que ma soeur vient de m'offrir dans une édition d'origine ou quasi (le livre, comme tant d'autres écrits par des autrices invisibilisées, est épuisé). Il s'agit théoriquement d'un roman antiféministe, qui cherche à vanter le modèle du mariage bourgeois et de la société patriarcale, mais dont la structure et les approfondissements psychologiques sont tout à fait susceptibles de favoriser une lecture critique : les personnages de femmes indépendantes, certes vaincues, démontrent la validité de l'aspiration, et plus encore combien l'incapacité des hommes à gérer les nécessités quotidiennes fait du mariage une institution toxique et servile.

 

11:01 Publié dans MAS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 30 mars 2020

262–Torretta–Piano

 

    Angers est Genève, à quatorze ans d’écart. Deux septennats plus tard, devenu vieux et décrépit, l’écrivain a arpenté Genève comme autrefois il avait gambadé guilleret dans les rues d’Angers. Il fallait rendre grâce à la gaminerie. Tout jasait aussi sur le Lac Léman, et, depuis le bateau crachant son diesel par gros temps on aperçoit l’estuaire de Bouchemaine.

3264.JPG

16:05 Publié dans lactations : déSastre, Unissons, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 24 janvier 2020

43–Hadland–Piano

 

    Au moins, le peuple ne se laisse pas faire, et cela, c’est déjà tellement fortifiant, roboratif.

Malgré la propagande.

Le petit paltoquet lance, faute d’autre chose : essayez la dictature et vous verrez !

k43.PNGLa chienlit, c’est lui.

Nous, on se cajole, on s’emporte, mais on essaie de rester vivants.

Pas des pantins d’acier froid ou de carton-pâte.

Sire, nous faisons de notre mieux.

Alors nous marchons, battons, scandons — c’est la mesure 39, la mesure est à son comble — et au moins nous sommes, chacun de son côté ou en chœur, vivants.

 

13:48 Publié dans lactations : déSastre, Unissons, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 26 septembre 2017

L'Espérance

    26 septembre 2014

Et donc, au Kaa (le nouveau nom du bistrot est un hommage à la série Kaamelott (j'ai donc raconté aux serveurs que mon fils aîné et leur patron pourraient échanger des répliques cultes de tête pendant des heures)), le vendredi midi, soit tu écoutes des conversations d'amateurs de black metal qui comparent les mérites du Hellfest et du Motokultor, soit tu entends trois jeunes filles parler des séries-culte du moment, et ce d'une façon qui te confirme que, quoi qu'en disent les branchouillards qui ne cessent de parler de la créativité des auteurs de séries, de la complexité narrative et psychologique gnagna, eh bien, les séries-culte de 2014 sont aussi débiles (aussi répétitives et superficielles) que Dallas ou Santa Barbara en leur temps.

 

26 septembre 2016

La poignée de porte qui mène au sous-sol qui se casse dans ma main une fois la porte refermée, le matin où j'emmène mon fils à l'école en bus, c'est une semaine qui commence bien. Heureusement que le volet roulant de la porte d'entrée est ouvert : on pourra rentrer dans la maison ce soir avec la clé du perron... et je pourrai passer ma soirée à démonter la poignée, aller en acheter une etc.

 

26 septembre 2015

Aujourd'hui, je me retiens de partager des articles du Daily Mash, mais pas de mater le rugby ni de publier, par exemple, huit statuts en 17 minutes. Le roller, cela peut être un sport ou un genre de bic, crois-je savoir, j'aurai toujours un commentateur snobinard pour faire la part des choses. La purée n'est pas une salade, il y aura bien une bonne âme pour éventer le pot-aux-roses.

 

26 septembre 2017

Aujourd'hui, en regardant la dernière vidéo publiée de François Bon (la première d'une série consacrée au site de Grand-Lieu), j'ai vérifié qu'il y aurait matière à faire un film en écho, du côté de Semblançay, tout près : un autre lieu-dit aussi nommé L'Espérance

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mercredi, 05 avril 2017

Surcharge

Untung-untung

    5 avril 2014

Nettoyage de disque. 9.19 gigaoctets. Hmmmm, j'avais laissé passer une ou deux semaines, je crois.

 

5 avril 2017

Hier après-midi, au cours de mes déambulations, je n'ai pas même dicté le moindre texte, et si j'ai échafaudé un livre, pas une ligne n'en sera écrite. Là, pour le coup, ce n'est pas la surcharge.

Est-il possible, comme mes cauchemars tendraient à le prouver, que la situation politique mondiale et nationale soit à l'origine de cette profonde inquiétude paralysante ?

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dimanche, 02 avril 2017

Le Squirrelocéros, et autres fumeuses bestioles

Untung-untung

    2 avril 2016

Bilan partiel du 1er avril dans les zoos :

- le zoo de Maubeuge a annoncé la naissance d'un petit Nasin (animal pas du tout photoshoppé, lièvre de Patagonie avec trompe d'éléphant)

- le zoo de la Haute Touche, idem : cérathon de Numidie

- le zoo d'Erfurt a publié une photo d'un zèbre à pelage carrelé

Voilà, voilà...

 

2 avril 2017

Pas la force de rassembler de semblables informations, mais ce fut pareil hier : toujours la vanne de l'animal fabuleux. Il y a eu, sur un site américain je crois, un squirreloceros (écureuil à corne de rhinocéros).

07:30 Publié dans Untung-untung, Zoozéro | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 25 mars 2017

À la rose, à l'encre

Untung-untung

    25 mars 2013

Facebook était aussi morne et endormi que la calotte d'un vieux moine tombée dans la culotte d'un novice quand soudain : la Quatrième de Rubbra par Hickox.

 

25 mars 2017

J'ai décidé, ne sachant pas jeter, d'utiliser deux par deux de vieux sachets de thé à la rose pas très bons, afin d'en débarrasser le placard (qui me remerciera). De reprendre peu à peu les chantiers d'écriture, bien que ce soit bien douloureux, au fond, mais peut-être comme cette image que j'expliquais hier en cours et qui est à l'origine de l'expression anglaise an inkling of (à cause de the first inkling of, dans H.G. Wells).

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jeudi, 23 mars 2017

Le Fiston

Untung-untung

    23 mars 2016

Les ados bourges au look de minet (comme on disait) qui se saluent au conservatoire, basson et violoncelle en évidence, en se disant « ça va, gros ? » ....... on n'en peut mais.

 

23 mars 2017

On y repart — au Conservatoire — dans une demi-heure — toujours au moins une fois par semaine — souvent deux — parfois trois. On y repart — mais aujourd'hui — après avoir entendu Jean Topart lire Pinget — on passe aussi — encore — aux Tanneurs.

16:06 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 21 mars 2017

Sens plante parasite

Untung-untung

    21 mars 2015

« — Oh! répondit, d'un ton froid, M. Jean Richepin, le sens n'est qu'une plante parasite qui pousse, quand même, sur le trombone de la sonorité. »

 

21 mars 2017

C'est à cela qu'il faut se ratteler : faire pousser le sens parasite.

07:01 Publié dans Droit de cité, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 mars 2017

Bag face

Untung-untung

    20 mars 2012

Got my own bag of tricks. (And Belgian beer, whyonearth.)

 

20 mars 2017

C'est difficile, de faire face.

10:56 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 17 février 2017

Ritournelles

Untung-untung

    17 février 2015

Entendre une femme politique prononcer le mot d'“aggiornamento” et savoir qu'on va avoir Innamoramento de Mylène Farmer dans la tête toute la matinée.

 

17 février 2017

Ne pas savoir ce qu'on va entendre. Ne s'attendre à rien.

Pourtant, les heures dans le tramway, dans les diverses salles de classe, vont apporter leur lot de ritournelles. (Ritournelles : ce mot qui devait être le titre d'un des 12 romans de la série fomentée en 1995.)

05:55 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 13 février 2017

Cadet

Untung-untung

    13 février 2016

Le cadet chante à tue-tête, dans son bain, un couplet du Conditionnel de variété.

 

13 février 2017

Le cadet s'est époumoné, vers six heures, car il est décidément malade : gorge très irritée, mal de tête, un peu de fièvre. Du coup, j'écris au bureau. Les éboueurs passent, emportant, je l'espère, les deux chaises cannées défoncées.

Mon père a 72 ans.

06:39 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 février 2017

PMZ

Untung-untung

    12 février 2015

N'ayant pas eu mon smartphone sur moi, ai donc raté la photographie de la pompe à essence où je venais de prélever 43,43 litres pour une somme de 55,55 €.

Toute l'œuvre d'une vie s'estompe ainsi sans preuve.

 

12 février 2011

Viens d'acheter un best of 3 CD de Higelin, et il n'y a même pas L'Attentat à la pudeur dedans !!!!

 

12 février 2017

Pour nouer les deux fils, je peux (me) rappeler qu'on avait écouté Higelin dans la foulée, en allant à Burgos, et qu'au retour, j'avais, comme souvent, fait le plein sur une aire Servicios, sans noter le montant de la facture tel qu'affiché sur la pompe. Dans l'échoppe, comme souvent, des Espagnols râblés mangeaient des bocadillos à quatre heures de l'après-midi.

09:26 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 11 février 2017

Pagano

Untung-untung

    11 février 2015

« Les filles battaient les cocons noyés et brûlés avec un balai de bruyère ou de chiendent. » (p. 21)

Après le Savitzkaya, le nouveau Pagano — qui commence très fort.

 

11 février 2017

Je sais que la “suite”, en quelque sorte, est parue, mais ne l'ai pas encore achetée.

11:40 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 10 février 2017

ÉgalitéE

Untung-untung

(billet dédié à M. Patrick Chartrain, spécialiste de Claude Mauriac

& auteur, aussi, il y a quelques jours, d'un billet réjouissant

sur le sujet des E parasites)

    10 février 2014

Et les conneries continuent. D'un côté, tous les abrutis phallocrates (dont pas mal de femmes d'ailleurs) qui manifestent pour revenir cinquante ans en arrière, et de l'autre les féministes (ou faut-il écrire “les féministEs”) qui ajoutent un E à la fin du mot égalité pour faire plus-mieux-trop-gender... entre autres inepties (j'ai lu récemment “les enfantEs”).

 

10 février 2017

À l'époque, j'avais mis en lien, sur Facebook (je rappelle que, dans cette rubrique, le point de départ est toujours une notule tirée des limbes de Facebook, à la même date), la page Web correspondant à un concours proposé par le site ÉgalitéE sans y prêter plus d'attention. Constatant aujourd'hui que le lien est toujours actif, je suis allé y voir et ai constaté, outre que l'auteurE de ce blog était fâchée avec la grammaire française, qu'elle n'était pas très au clair dans sa petite tête. En effet, elle réussit à écrire, dans la présentation de son blog, l'énormité suivante :

Mis à part mon petit côté féministe (et encore) je vous propose des astuces beauté et bien être au quotidien. Je vous ferais partager mes conseils pour prendre soin de votre corps de femme. Apprenez à vous sentir bien, à avoir de beaux cheveux, une belle peau et finalement à être séduisante.

Il est certain que pour prétendre être féministe et penser qu'une femme doit penser en priorité à avoir une belle peau et être séduisante, il faut beaucoup avoir pratiqué Beauvoir et consœurs. Moi qui n'écris pas les mots qui ne prennent pas de E final avec un E, il m'arrive de me définir comme féministe, ce qui signifie, entre autres, que je lutte quand il le faut contre la structuration parfois phallocratique de ma profession, que je suis favorable à ce que les femmes disposent librement de leur corps, que je dénonce (y compris au travers de textes à traduire dans mes cours) les inégalités salariales, ou que, si cela devait arriver en ma présence, je ne laisserais pas un “dragueur de rue” emmerder une fille.

05:21 Publié dans Droit de cité, Narines enfarinées, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 08 février 2017

Nulla dies

Untung-untung

    8 février 2016

Expo Grands singes avec Edgar Lungu et Ségolène Royal, qui ont fait mine de ne pas me voir.

 

8 février 2017

Cette date du 8 février revêt surtout une importance particulière, car c'est l'anniversaire de la première publication dans ce carnet anthracite. Onze ans déjà !

 

06:43 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 04 février 2017

L'archer atomique

Untung-untung

    4 février 2015

& donc je lis plusieurs § qui parlent tous de prothèse en palladium, j'atteins la fin des Mémoires d'un atome et toute la journée j'ai la chanson de Léo Ferré, Au Palladium, dans la tête, la dentisterie rejoint le tir à l'arc pour navrer mes neurones.

 

4 février 2017

Tempête, vent fort, branches nues du néflier qui s'agitent contre l'échafaudage. On n'oubliera pas qu'un des noms qui circulent pour un éventuel remplacement de François Fillon à l'élection présidentielle est... Gérard Larcher.

11:14 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 02 février 2017

How To Be Both

Untung-untung

    2 février 2015

Bon, bon, bon, j'ai procrastiné bêtement, comme d'habitude, et je dois rendre à la B.U. How to be Both et The Prisoner of Paradise, sans avoir pris le temps d'écrire quelques notes au sujet de ces deux livres. Comme ils m'ont tout de même marqué, je note ça ici. Et aussi thank Nobodaddy for libraries, or else I would be buried under books.

2 février 2016

Cover me, come on baby, cover me

Well I'm looking for a lover who will come on in and cover me

 

2 février 2017

Deux heures intenses. Ce qu'il faut pour tout accomplir, lire une existence — conjugaison de corps.

16:23 Publié dans Les Murmures de Morminal, MUS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 01 février 2017

L'oubli de Levet

Untung-untung

    1er février 2012

En face de moi, dans le néflier : draine mâle ou merlette ? pas eu le temps de distinguer. Trop furtif oiseau.

 

1er février 2017

Ces jours-ci, je me suis enfin lancé dans l'Ornithologie du promeneur. Un peu déçu, après Mes langues ocelles, mieux tenu dans son foutoir — si j'ose dire. Le chapitre sur les corneilles est excellent. Celui sur les merles et les étourneaux plus pongien. On sent que la note juste point. D'ailleurs, poigne est l'anagramme de pongien. Mais il n'est pas question de jouer les pongistes.

(Jouer au ping-pong avec des nèfles vraiment ? Avec des draines qu'on observerait ?) — Coupons court.

21:30 Publié dans MOTS, Pong-ping, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 31 janvier 2017

Sédimentation

Untung-untung

    31 janvier 2015

Ce midi, outre l'excellent tajine, et les autres fromages, on a découvert un chèvre somptueux, un Touraine qui se nomme Touré et est produit à Braslou, j'ai beau habiter en Touraine depuis bientôt douze ans je n'avais même jamais entendu parler de Braslou, mais ce fromage est délicieux, corsé tendre et aux arômes nombreux, Braslou pas même un limerick, vous imaginez ça ?

 

31 janvier 2017

Pluie fine, douceur, ciel gris. Hyperactif sur le Web, et je me mets en retard pour le (vrai ?) travail. Un grand classique. On approche progressivement de la date (25 février) à laquelle j'ai commencé ces carnets à la manière de Claude Mauriac, et ce n'est donc pas un hasard si, déjà, le 31 janvier dernier, j'avais publié un billet à valeur de rétrospective et dans lequel j'écrivais qu'il importait, de plus en plus, de « se laisser guider, plus que jamais, par une remontée amont, par ce qui reste du passé en nous ».

20:50 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 30 janvier 2017

Neige pas neige

Untung-untung

    30 janvier 2012

Neige fondue, poil à la rue.

Neige qui gèle, gamelle.

 

30 janvier 2017

Voilà un texte (deux phrases forment-elles un texte ?) que j'aurais pu me dispenser d'exhumer... Aujourd'hui, c'est plutôt la pluie soit crachinante soit forme d'averse qui rend mélancolique tout regard porté au dehors, pénible tout moment à se trempouiller dehors, mais la morosité est ailleurs aussi.

15:23 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 29 janvier 2017

Pipeau

Untung-untung

    29 janvier 2012

Sarkozy m'a l'air bien parti pour battre le record du plus long solo de pipeau de l'histoire de la musique occidentale.

 

29 janvier 2017

Il devait s'agir, il y a cinq ans ↑↑↑ ,  d'une intervention à la télévision. Toutefois, cinq ans après, il se pourrait que François Fillon, dans son meeting, surenchérisse.

14:52 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 28 janvier 2017

Notre langue sent l'ail

Untung-untung

    28 janvier 2016

Je m'apprête, pour le cours d'introduction aux opérations de traductologie à partir des traductions à imaginer/inventer de 20 titres de chansons françaises, à ressusciter, par le biais de l'intertextualité et en raison de la présence au sein du corpus de Notre amour boit la tasse de Louane, le tube de 1986, Notre amour sent l'ail de Zahia. Tiens, vais même proposer le refrain de celle-là en traduction improvisée.

 

28 janvier 2017

Cette année, je n'ai pas eu à enseigner de cours de traduction, sinon j'aurais remis à l'honneur l'idée d'improviser dix à quinze minutes par cours sur des supports que je n'ai pas non plus préparés. (C'est d'ailleurs, indirectement, cette petite idée nouvelle des cours de thème de L3 qui m'a conduit à me lancer dans la série des traductions sans filet.)

Pour ce qui est du refrain de Notre amour sent l'ail, je me rappelle en effet que les étudiants et moi avions réussi à bricoler quelque chose. Le plus compliqué avait été en fait de leur expliquer les injures françaises : lajoie, péquenot ou banane leur étaient incompréhensibles.

Sur ce même point (la langue française comme source de difficultés pour les étudiants français), encore un bel exemple dans un cours de première année (à partir du § 77 de Common Sense) : dans les deux groupes de T.D., la question a fini par surgir — Sir, what does sycophant mean ? — Ma réponse, facétieuse : “well, it's the same word in French, sycophante, but if I give you the English equivalent flatterer you'll be happier...” (Un des étudiants m'a dit avoir trouvé “flagorneur”, qui ne l'aidait pas non plus. Preuve des limites du dictionnaire bilingue à qui ne maîtrise guère sa langue.)

Pour bien montrer qu'on en revient toujours aux chansons dites “populaires” afin de poser des mines en matière de syntaxe et de lexique, ce mot de sycophante a appelé la diffusion, en fin de cours, de Ride 'em, cowboy,  chanson de Sparks que je n'ai toujours pas traduite. Pourtant, si je veux continuer à affirmer que rien n'est intraduisible, voici un test de taille.

09:26 Publié dans Aujourd'hier, Darts on a slate, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 25 janvier 2017

Abbuehl

Untung-untung

    25 janvier 2014

Bière et fumée dehors. Sur scène l'accordeur n'en finit pas de réaccorder le piano.

 

25 janvier 2017

Heureusement, l'échange de commentaires avec Éric et “Warda” me rappelle qu'il s'agissait du concert de Susan Abbuehl, que j'attendais depuis des semaines, qui m'avait ému jusqu'aux larmes, et qu'eux n'avaient pas aimé.

Est-ce que la fonction “On This Day” permet de réactiver la mémoire, de faire travailler la caboche, de faire réfléchir aux enchaînements, aux scènes du passé ? Ou ne vient-elle qu'enliser, inhumer, appauvrir ?

07:55 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 24 janvier 2017

Incohérence chevelue

Untung-untung

    24 janvier 2016

« Il manqua les brocolis, les aubergines, les navets, et du cresson de fontaine, qu’il avait voulu élever dans un baquet. [...] Mais le notaire tenant à son étude, Foureau fut choisi ; un rustre, un crétin. »

 

24 janvier 2017

Il s'agissait, il y a un an, d'un jeu inventé sur Facebook, mais — plus près de moi — je m'intéresse à deux autres 24 janvier : celui de 2012, où je m'étais autoportraituré avec le pull à losanges (pull jacquard ?) que je porte aujourd'hui, mais vais devoir ajouter à la pile des chiffons bons à servir de lit à la chatte, car il a un trou à l'aisselle droite — celui de 2014 où j'avais écrit un treizain en vers irréguliers que je viens de redécouvrir, et dont j'ai surtout découvert que je ne l'avais jamais republié.

C'est à présent chose faite, avec mise au point d'une mise en strophes et d'alinéas spécifiques. La structure strophique 5-6-2 (cinquain/sixain/distique) m'a dicté le nom de cette nouvelle forme, les comètes de Sophie, étant donné qu'en 562 après J.-C. fut publié le poème de Paul le Silentiaire décrivant Sainte-Sophie, mais aussi que c'est à cette date que certains historiens pensent qu'un coin d'Angleterre fut dévasté par les débris d'une comète (rien n'est moins sûr).

 

Il y a un autre lien entre tout ça, les pulls et la date du 24 janvier : en recherchant d'autres occurrences du mot cresson dans ce blog, j'ai retrouvé, figurez-vous ça, un treizain du 7 juin 2013, que j'ai mis en lien ci-dessus. La cohérence échevelée du mille-feuilles.

 

Autre coïncidence qui n'en est pas une. Vérification faite, il y a deux photos du 24 janvier, toutes les deux dans la bibliothèque où j'écris aujourd'hui ces lignes, et en arborant à chaque fois un pull qui sera remisé ces jours prochains : le pull2015.jpgpull rouge, irrémédiablement taché la semaine dernière (photo de 2015) ; le pull2013.jpgpull jacquard troué à l'aisselle droite (photo de 2012). Sic transit.

 

 

15:02 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 23 janvier 2017

Dans le marathon de la mémoire

Untung-untung

    23 janvier 2013

“Désespoir de tout ce que l'on sait...”

Je me vois descendre l'escalier, attendre devant la porte blanche. Ou traverser la rue, monter boire le thé chez Frédéric. Ou me réveiller tard, condamné aux Speculoos. Ça barde là-dedans.

 

23 janvier 2017

Pas de Manset ce matin*. Mauvaises nuits migraineuses. Mal narré, toujours, ce qui navre et ce qui émeut. Nul ne m'a suivi dans le marathon de la mémoire. À peine de nouveau assis, nuque comme de métal, glotte à masser sinon niente.

 

* Plutôt le Nocturne d'automne d'Anataoly Kusyakov.

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dimanche, 22 janvier 2017

De l'idée

Untung-untung

 

    22 janvier 2011

Après une nuit de 3 heures (en 3 fois), s'apprête à rempiler pour une journée de Salon.

 

22 janvier 2017

Cette année, ç'aura été l'inverse. Après le samedi à assurer une journée complète (et épuisante) au Salon des Lycéens, nuit entrecoupée et même interrompue par de fortes migraines, qui ne passent pas même avec une double aspirine.

Malgré tout, contrairement à Chevillard qui dit ne pas aimer le 22 novembre, ou Brassens se foutre du 22 septembre, j'aime le 22 janvier.

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samedi, 21 janvier 2017

Salon des Lycéens

Untung-untung

    21 janvier 2011

Expliqué à des élèves de troisième que l'Université, c'était "après le lycée" (stupéfaction dans les yeux adolescents), et à des élèves de première que, pour faire des études d'anglais, il fallait s'intéresser aux cultures des pays de langue anglaise (devant un scoop aussi ahurissant, l'interlocutrice pré-adulte estomaquée cessa de mâchonner sa sucette).

 

21 janvier 2017

C'est drôle. Le Salon des lycéens a lieu tous les ans à la même époque, donc, ces jours-ci, l'application “On This Day” de Facebook — sans laquelle, je le rappelle, il n'y aurait pas de Untung-untung — fait « remonter » divers statuts liés à ces journées assez particulières. C'est ma quinzième année à Tours, et la treizième fois que j'assurerai une présence sur le Salon : en janvier 2003, j'habitais encore à Beauvais, et il y a eu une année peu après mon mandat au directeur où j'ai signalé qu'on pouvait faire sans moi ; sinon, fidèle au poste.

J'y serai donc aujourd'hui ; hier, j'avais cours toute la journée. Année après année, je constate que deux ou trois collègues, tout au plus, sont présents pour informer les lycéens (et les collégiens donc, cf supra) de ce que représentent les études supérieures de langues, et particulièrement la filière LLCER Anglais.

(Ce billet aurait plus eu sa place, en un sens, dans la rubrique WAW... Mais bon...)

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vendredi, 20 janvier 2017

Brève

Untung-untung

    20 janvier 2013

Chatte sortie à 6 h du matin dans la neige. Pas rev(en)ue depuis.

 

20 janvier 2017

Pas de neige. Grand froid. Grosse journée, petite soirée, pas la force. — La (même) chatte pionce quelque part dans la maison (fauteuil du salon, je crois).

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mardi, 17 janvier 2017

BM VDM

Untung-untung

    17 janvier 2013

Passer en coup de vent à la fac alors qu'en théorie c'était le seul des 5 jours où on ne devait pas y aller. Croiser, comme seul collègue, Barbu-Mouducul, qui te souhaite une bonne année. VDM.

 

17 janvier 2017

Cette année, ô miracle, Barbu-Mouducul a surveillé un examen avec moi le 4 janvier et même rendu ses notes de troisième année à temps.

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lundi, 16 janvier 2017

Accords gris verts

Untung-untung

    16 janvier 2015

« Et une église, c'est fait pour être fréquenté ne serait-ce que par des athées. » (Les coqs cubains chantent à minuit)

 

16 janvier 2013  

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16 janvier 2017

J'ai bien fait de saisir, même avec un smartphone pourri, ce portail vert avec son slogan. Peu de temps après (en 2015, je crois), il a été remplacé par une sale mocheté de grand portail gris beige électronique comme en ont tous les ploucs. — La citation de Tierno Monénembo me fait ressouvenir que, dans la correspondance que je reprends avec E***, une amie perdue de vue depuis vingt ans au bas mot et qui nous a retrouvés grâce aux Pages blanches (et qui nous a téléphoné il y a dix jours), il fut question de Monénembo, qu'E*** aime beaucoup, sujet sur lequel je ne lui ai pas répondu. Puis-je sérieusement la renvoyer à mon blog vert ?

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dimanche, 15 janvier 2017

Coupe-drapiers

Untung-untung

    15 janvier 2014

Le dicton du jour « Entre le 10 et le 20 janvier, les plus contents sont les drapiers. »

Merci la presse régionale.

 

15 janvier 2017

La pensée du soir, c'est qu'une fois x tâches expédiées, plus la force de pondre de billets — & dans le bureau froid je me pèle les pieds.

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samedi, 14 janvier 2017

Lipolippe

Untung-untung

    14 janvier 2012

De tout temps, l'homme, obsédé de pouvoir, s'est penché sur les questions de sous, de pognon, de flouze, et ce quel que soit le nombre de voyelles dont il dispose, de sorte que les officines qui dispensent des notes, je m'en cogne le coquillon sur le bord du trottoir.

(Lipotexte #5)

 

14 janvier 2017

Il était question, je pense, de la perte du triple A.

Paresse que de me contenter de ces pâles maigres chroniques. D'autant qu'en même temps je travaille beaucoup, à des tâches sans plaisir et sans âme. Paradoxale paresse — en fait, vidé.

16:37 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 13 janvier 2017

Athéisme

Untung-untung

    13 janvier 2015

Egyptian student jailed for proclaiming that he is an atheist (The Guardian)

3 ans de prison pour avoir déclaré qu'il était athée.

De toutes les minorités persécutées, les athées ne sont-ils pas ceux dont on parle le moins ? Pour preuve, toutes ces pancartes "Je suis juif" dimanche, alors que les athées morts mercredi n'ont pas donné lieu à des pancartes "Je suis athée" (ou si peu... ou alors au sens plein : celui qui tenait la pancarte était athée !).

 

13 janvier 2017

Il me semble que, si j'hésitais encore faiblement entre agnosticisme et athéisme, tous les événements de ces deux dernières années, des attentats au nom d'Allah à l'élection de Donald Trump, m'ont conforté dans mon athéisme : tout cela, c'est l'œuvre des hommes, qui n'ont à en référer à aucune entité supra-humaine.

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jeudi, 12 janvier 2017

Entrez dans le passé

Untung-untung

    12 janvier 2013

J'avais donc posé mon style rouge Auchan™ après ma 261ème copie, mis le chou Romanesco dans l'ultracuiseur Beka ®, chantais à tue-tête Entrez dans le rêve de Gérard Manset dans l'espoir que ma migraine ainsi passât mieux qu'avec l'Efferalgan© vitaminé C, quand soudain : le poussin PIOU.

 

12 janvier 2017

Aujourd'hui, c'est mieux. j'ai beaucoup de copies encore en retard, ou sur le râble, mais dans la tête : La Vie est louche et Les Tziganes de Ferré.

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mercredi, 11 janvier 2017

« Cabu Akbar »

Untung-untung

    11 janvier 2015

35.000 marcheurs à Tours.

Belle ambiance, grand moment, si ce n'est les applaudissements moutonniers, et les commerces prétendument solidaires qui ont quand même ouvert, et dans lesquels se précipitaient d'aucuns que leur pancarte “Je suis Charlie” n'empêche pas de soutenir le travail dominical.

Pas mal de pancartes rentre-dedans, dont un “Cabu Akbar”, qu'une sexagénaire déchiffrait en disant “Cabu abkar, qu'est-ce que ça veut dire abkar ?”.

 

11 janvier 2017

Aujourd'hui, impossible de savoir ce que donnera la journée. C'est un mercredi. Peu et mal dormi. Premières réceptions d'étudiants d'échange ce matin. Courir dans tous les sens après.

Au moins, j'espère ne pas entendre la voix chevrotante insupportable de Renaud (et je me suis approché-é-é-é-é et j'ai em-brassé un flic).

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mardi, 10 janvier 2017

Les Deuxièmes fois

Untung-untung

    10 janvier 2014

Soirée pipole et coïncidences. Hier après-midi j'ai acheté le dernier Santiago Amigorena, que j'ai illico commencé à lire. Or, il y raconte comment sa compagne l'a plaqué (époque indéterminée, circa 2002 — l'époque d'ailleurs où il publia Une adolescence taciturne et où je le découvris), et vlà-t-y-pas que cette compagne de l'époque, mère de ses enfants, c'était la Julie Gayet dont tout le monde fait ce jourd'hui ses choux gras.

 

10 janvier 2017

En début d'après-midi, après un déjeuner fort savoureux dans un restaurant indien presque glacial, mon épouse m'a montré, à la librairie, Les Premières fois, dont la parution remonte à il y a quelques mois, et que je n'avais pas acheté, car Amigorena me/nous déçoit de plus en plus, tourne en rond, dilue, délaie sans déblayer.

Au retour à la maison, trouvé dans la boîte à lettres une grande postale du Cambodge — qu'un ami avait envoyée fin octobre et dont on pensait qu'elle était définitivement égarée.

Pris la décision de publier cette année, une fois tous les dix jours, la liste des livres lus (ou en cours de lecture).

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lundi, 09 janvier 2017

Sombres robots à l'étain

Untung-untung

    9 janvier 2014

Conversation entre le plombier dans la pièce à côté et moi, dans le bureau où je tente de préparer quelques cours aussi :

— Oh putain ils ont tout soudé à l'étain, même le gaz, quelle bande de nazes.

— C'était un amateur, un bricoleur du dimanche.

— C'est des amateurs, c'est quand même des pauvres cons.

— Certes.

— Ah mais vraiment, enculé...

 

9 janvier 2017

La sirène retentit, celle qu'on entend d'ordinaire le premier mercredi du mois, sur le coup de midi. Je ne peux m'empêcher d'être inquiet, d'imaginer le pire. Peut-être qu'en dépit de l'humeur joyeuse dans laquelle aurait dû me mettre la découverte des inventions musicales roboratives de Linsey Pollak, écouter le sombre quatuor n° 1 de Jaroslav Ježek (quasi jumeau des quatuors de Janáček) n'était pas la meilleure idée.

La baie du glauque sureau est mélangée de pourpre. (Empédocle, traduction d'Auguste Reymond, 1919)

10:08 Publié dans MUS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 08 janvier 2017

La dze gatoune

Untung-untung

    8 janvier 2012

France 4, c'est bizarre. Y a Houellebecq qui joue pour Manchester United.

Ou j'comprends mal.

Faut dire que je lis The Voyage Out et que j'écoute Ornette Coleman tout en regardant le match.

 

8 janvier 2016

Ici, notre chatte (Séhune — normalement orthographiée Sěħůne) est du genre ultra-solitaire et pas câline, mais elle a détesté plus que tout que je danse avec elle en lui chantant une version adaptée de “La dze nana” (“La dze gatoune”, chef-d'œuvre improvisé inédit).

 

8 janvier 2017

Il y a cinq ans, à partir de cette pauvre blague idiote sur le nom de l'attaquant mancunien Danny Welbeck, j'avais même fait une vidéo détournée. — À l'heure où j'écris ces lignes (9 h 55), la chatte dort sur le pouf du salon, sans être du tout sortie depuis hier soir.

(On s'approche doucement mais sûrement, quand la révolution sera accomplie, du moment où cette rubrique pourra faire retour sur elle-même, Untung-untung² en quelque sorte.)

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samedi, 07 janvier 2017

De Bukowski à Nakhjavani

Untung-untung

    7 janvier 2014

Notre B.U a certains bouquins de Bukowski en français mais pas en V.O.

 

 7 janvier 2017

Plutôt qu'évoquer le 7 janvier 2015 (mais ça y est, je viens de l'évoquer), aller repêcher un statut plus ancien, et plus anecdotique sur Facebook. Toutefois, cette question des achats de livres en traduction demeure plus que jamais d'actualité, étant donné que, pas plus tard que mercredi dernier, j'ai encore signalé le problème — c'en est un — à l'excellente responsable des collections de langues étrangères :

Je vous fais parvenir une liste d'achats très brève, sur un seul auteur, l'Iranienne Bahiyyih Nakhjavani, dont j'ai lu il y a trois ans le très beau roman Paper, retravaillé ces vacances pour un autre projet.

Je viens de m'apercevoir que, comme dans de trop nombreux cas, trois de ses textes étaient disponibles en français dans le fonds de la B.U., mais pas en anglais.

Il va falloir sérieusement remettre cela sur la table : il a été plusieurs fois spécifié par les enseignants-chercheurs anglicistes qu'un livre anglophone d'un véritable intérêt littéraire ne pouvait pas se trouver uniquement en français dans les collections. Or, les contre-exemples se comptent par centaines, et c'est fâcheux. Faut-il que nous constituions un petit groupe d'anglicistes chargé de traquer les cas vraiment gênants et de reconstituer les listes d'achats à faire en V.O. ?

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jeudi, 05 janvier 2017

Berlin étrusque

Untung-untung

    5 janvier 2014        Dans la chambre à coucher, nouvelle manière.

 

5 janvier 2017

Aujourd'hui, comme hier soir, lire le Journal berlinois de Max Frisch dans la traduction de Camille Luscher.

(Il est rare que je publie des autoportraits dans cette rubrique, car la tradition se trouve plutôt ici.)

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mercredi, 04 janvier 2017

En cette saison

Untung-untung

    4 janvier 2016

Dans la scène de tartuferie de la fin de l'acte III, Laurence Olivier incarnant Richard III réussit à ressembler à la fois (et avec quelques décennies d'avance) à Rowan Atkinson et à Ben Kingsley, ce qui est assez dire son talent, et les qualités plastiques de son visage. Les décors sont de carton pâte, la musique emphatique, les choix de mise en scène appuyés, les bidouillages dramaturgiques discutables, mais quel acteur.

 

4 janvier 2017

Matinée froide, à faire quoi. Travaux, mails professionnels, tramway — avant ::: bibliothèques, librairie, surveillance d'examen (pendant trois heures).

♫ Faites l'amooooour ♫

10:30 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 13 décembre 2016

Sous les draps

Untung-untung

    13 décembre 2014

Y a-t-il autre chose que hasard dans cette pièce à lattes ?

Suis-je condamné aux rimes plates.

Tu vois pourquoi dans les autres langues on évite cet adjectif.

Tout de même, la brume n'est pas grand chose.

Elle écume.

Mais bon, la nuit on ne la voit pas.

 

13 décembre 2016

Je me rappelle ces journées, ou plutôt ces soirées et ces nuits où, crevard, j'ai préféré m'exiler dans la chambre du sous-sol, y lisant Terminus radieux, très adapté à mon état, ne dormant que peu, partageant le duvet avec la chatte qui s'y vautrait et voulait absolument, certains soirs, aller sous les draps.

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lundi, 12 décembre 2016

Je voudrais le 4

Untung-untung

    12 décembre 2012

Dans la famille La Banquise, je demande le 3. KV 299 en ersatz de cours d'éveil musical, après quelques photographies (euphonium, basson, serpent, ophicléide). Dans la famille La Savane, je voudrais le 4. Mauvaise pioche, mais famille. Son corps est comme un énorme point d'interrogation, avec des bourrelets.

 

12 décembre 2016

Ce soir, deux parties d'awalé. Die ewige Wiederkehr.

23:30 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 11 décembre 2016

Garde contre

Untung-untung

    11 décembre 2011

Lundi soir, Uno, 34 parties. Mercredi matin, Uno, 29 parties. Ce matin, déjà 11 parties.

Question : est-il possible de proposer à la section 11 du CNU une HDR “Statistiques numériques et stratégies textuelles : la réinvention du jeu de Uno” ?

 

11 décembre 2016

Seule ma flemme, insondable, m'a empêché, depuis tant d'années, de noter scrupuleusement les résultats chiffrés précis des différentes parties de jeux de cartes, de Triominos, de roulette folle, de belote maintenant, afin d'en tirer ensuite une série de contraintes textuelles.

(Sans rapport : je me demande quand mon fils cadet, fou de jeux de société qu'il est, sera prêt à embrayer sur le tarot.)

11:00 Publié dans Fièvre de nombres, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 10 décembre 2016

Avec quatre liens

Untung-untung

    10 décembre 2012

Après être passé devant une salle de cours où les étudiants, ennuyés, morfondus, subissaient un cours de sémantaxe, je gagnai mon bureau, dont la vitre, qui donne sur la rue des Tanneurs, est constellée de traces de poussière et de chiures, et vis, sur le trottoir, une dame promener son yorkshire, petite chose grotesque et poilue, qui couinait son tintouin de jappements (york ! york!) — tiens, est-ce là onomatopée ou hypotypose ?

 

10 décembre 2016

Depuis, j'ai changé deux fois de bureau, et suis revenu — depuis septembre 2015 — dans le bureau 38, où j'avais commencé ma carrière tourangelle, entre 2002 et 2007.

09:25 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 08 décembre 2016

Trop paraître

Untung-untung

    8 décembre 2013

Tout de même, il est vrai que je fais trop paraître.

 

8 décembre 2016

Ces temps-ci, au contraire, je me contente de gribouiller quelques bidules pour que les blogs ne soient pas de totales friches. Trop requis par le travail ? Pas seulement (car cela ne m'a jamais empêché d'être graphomane), aussi une phase d'humeur noire.

Et quand je suis aussi bas, je préfère ne rien écrire que me répandre.

09:34 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 04 décembre 2016

Tiny shorts

Untung-untung

    4 décembre 2015

Ça, c'est nouveau : la fille en microshort et chemisier blanc dont chacun des coins inférieurs du chemisier déborde sur la cuisse, par dessous le short.

Claaaaasse.

 

4 décembre 2016

It was a new experience to walk across the city in tiny shorts and a half shirt that said “Honk.” — Then Libby caught Cousin Gary with his fifteen-year-old eyes examining Carla in her tiny shorts and hung-low shirt one day in the kitchen.  — “I wish you'd put on more clothes,” Toni says to Brooke, tapping her on the rump. Emblazoned across her tiny shorts, for some reason, is VIXEN.

 

17:16 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 03 décembre 2016

Coca

Untung-untung

    3 décembre 2013

Non, je ne me disperse pas une nouvelle fois, je ne me laisse pas distraire à chercher les 15 traductions historiques différentes de ce vers de Shakespeare :

The root of his opinion, which is rotten

(mais je note ça ici, pour plus tard ;) )

 

3 décembre 2011

Les 100 livres de l'année 2011 d'après le New York Times...

Vous pouvez vous amuser à compter le nombre de livres "étrangers". En page 1, il y en a un seul : les Canti de Leopardi (nouvelle traduction, mais peut être difficilement considéré comme une révélation). Sinon : Murakami, Nadas, Amos Oz (en page 2). Après, c'est tellement ridicule que je n'ai pas le courage de fouiller.

 

3 décembre 2016

Ce matin, j'ai passé quatre heures et demie à l'université. C'est assez rare, le samedi, tout au plus trois ou quatre samedis par an. C'était une séance  de rattrapage avec les agrégatifs internes. L'un d'entre eux m'a appris l'existence d'une nouvelle ressource lexicographique à ajouter à mes fétiches, le Corpus of Contemporary American English.

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jeudi, 01 décembre 2016

Pungens

Untung-untung

 

    1er décembre 2011

Je viens de me faire 42 trous dans les doigts en transportant, puis en installant l'épicéa Pungens.

 

1er décembre 2016

Déjà, encore, il va falloir refaire le chemin, aller chercher l'arbre coupé (...), rentrer à pied, l'installer dans le salon (changé pour l'occasion).

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mardi, 29 novembre 2016

Il naîtra

Untung-untung

    29 novembre 2015, 4 h 44 du matin

Ces kiwis ne mûriront jamais.

Hier à 23 h 13, j'attaquais le IV des Poulpes. Et là, réveillé depuis un moment — les crampes ? le thé ?

Des braies sans élastique.

Je me déplace sans douceur dans la maison.

Depuis quand pas de sonnets ?

 

29 novembre 2013

« Comme vos Tyriens passent pour Africains,

Au milieu de l'Afrique il naîtra des Romains. »

 

29 novembre 2016

Avant-hier, j'ai écrit un sonnet —— hier, un rondel ——— aujourd'hui, une ballade satirique et parodique.

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dimanche, 27 novembre 2016

Crétinerie...

Untung-untung

    27 novembre 2015

quran.jpgAnd some people wonder why so many Americans are ready to vote for Donald Trump, or why so many French people celebrate the state of emergency... well, the answer is quite simple : too many morons everywhere !

 

27 novembre 2014

« Il me semble qu'il n'ait pas dans l'air du temps de rajouter une nouvelle promotion de 25 étudiants. » (un collègue universitaire)

 

27 novembre 2016

Il y a un an, donc, j'annonçais comme tout à fait possible, en me contentant d'analyser la crétinerie ambulante qui se donnait partout à lire dans les médias et sur les réseaux sociaux, la victoire de Donald Trump.

Entre-temps, bien sûr, il a gagné — surprise ! étonnement ! stupéfaction ! — Tu parles.

Pour l'état d'urgence, il a été prolongé trois ou quatre fois, et c'est l'état d'urgence permanent, qui autorise n'importe quoi et contrevient au fonctionnement convenable de notre démocratie.

17:57 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 26 novembre 2016

Je suis démasqué.

Untung-untung

    26 novembre 2014

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26 novembre 2016

Toutefois, ici, j'ai moins mon nom, moins mon prénom, suis totalement moi, plus pleinement moi parfois, mais apparais moins évidemment sous mon nom — seuls certains savent, puis ont compris (puisque les rares à se perdre encore ici s'y égarent depuis les réseaux sociaux, et puisque c'est sous mon vrai nom, pour le coup, que je publie les alertes annonçant un nouveau billet). Il a pu se produire d'amusants malentendus, comme quand j'ai balancé un exocet contre Emmanuel Carrère et qu'un ami a foudroyé le type qui se permettait d'écrire ce genre de connerie sur son blog (eh, mec, le merdeux c'est moi, mais j'assume). Rions, rions, dansons, que peut-on faire seul face à l'abîme.

 

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samedi, 19 novembre 2016

Dans les encres, dans les sons

Untung-untung

    19 novembre 2013

Enfermé dans la B.U. à lire un roman commandé par le PEB, non empruntable, conseillé par Corinne François-Denève.

(Les Cervelines de Colette Yver.)

 

19 novembre 2015

Une belle symphonie, de sombre renaissance, de lueurs dans les ténèbres — la beauté de la flânerie et de l'atermoiement constructif.

 

19 novembre 2016

Renaissance. Mercredi après-midi, j'ai relu (dans le tome II des Partages) plusieurs des chroniques de Markowicz dans lesquelles il revient sans cesse au concept de reconnaissance. Et, ce matin, tôt, poursuivant ma lecture de Charlotte Delbo. La vie retrouvée (qui n'est pas une biographie), toujours la connaissance, l'humanisme si particulier de Charlotte Delbo.

(Je n'ai jamais rien écrit sur Charlotte Delbo ; pourtant, Auschwitz et après est, non seulement un des textes qui m'ont le plus marqué dans ma vie d'homme — c'est presque d'une banalité indécente de le préciser —, mais surtout un de mes plus grands étonnements : longtemps avant de lire Delbo, j'en avais entendu parler, j'avais vu passer telle ou telle référence, et rien — j'insiste bien : rien — ne m'avait préparé à ça, c'est-à-dire à un texte à la fois aussi fort et aussi littéraire, à une construction poétique aussi parfaite. Qu'Auschwitz et après ne soit pas considérée comme une œuvre littéraire majeure, c'est un des plus assourdissants malentendus entourant la figure de Charlotte Delbo.)

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jeudi, 17 novembre 2016

Les loups

Untung-untung

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    17 novembre 2014

J'apporte un monstre à mon fils cadet.

 

17 novembre 2016

Aujourd'hui, le même (qui mangea un monstre il y a deux ans) glisse subrepticement de CM1 en CM2. Je suis passé près de la vraie statue de Xavier Veilhan, ce midi même, et n'ai pas du tout repensé à cette pâtisserie, dont je ne saurais dire même où elle était vendue (chez Grimaud ?).

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mercredi, 16 novembre 2016

Tout en noir

Untung-untung

    16 novembre 2015

Très émouvante minute de silence aux Tanneurs, esplanade pleine à craquer + balcons du 2e étage aussi. La minute a d'ailleurs dû en durer 4 ou 5.

Marseillaise finale assez peu reprise, et j'ai vu des étudiantes qui la chantaient à voix éteinte (discrétion ? honte ?), du coup j'ai vraiment forcé sur le refrain. Bizarre... est-ce le “sang impur” qui gêne de plus en plus, aussi dans le contexte ?

 

16 novembre 2016

Tout semble parti dans une course à l'abîme. On ne peut pas s'empêcher de tout voir en noir, et en même temps de continuer à jouir de ce qui est joyeux. Comme c'est curieux, un rêve éveillé peut-être.

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dimanche, 13 novembre 2016

Bataclan

Untung-untung

    13 novembre 2013

— going downtown with a sorrel shirt and a picescent jacket.

 

13 novembre 2016

Il y a un an, nous écoutions, mon fils aîné et moi, un concert de l'excellent trio de jazz Steak, avant une deuxième partie plus pénible assurée par Jack DeJohnette. En sortant de la salle, vers 23 h 30, nous avons entendu des jeunes qui parlaient d'une prise d'otages à Paris. La suite, on la connaît...

(Ou on aimerait la connaître... Il faudra survivre, pour cela.)

 

22:02 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 08 novembre 2016

Gnome

Untung-untung

    8 novembre 2015

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« L'année va boire un gnome. »

(Aphorismes de GuillaumeBot)

 

8 novembre 2016

Je n'ai jamais poursuivi l'exploitation poétique de ces textes générés par prélèvement aléatoire dans la masse de mes statuts Facebook. Au vu des premiers billets publiés il y a un peu moins de deux ans, on ne peut guère s'en étonner.

06:10 Publié dans Pong-ping, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 06 novembre 2016

Contretuba, bugle baryton, cor baryton

Untung-untung

    6 novembre 2014 (14 h 32)

Ce matin, j'ai déposé, pour révision, le sax alto de mon fils aîné chez le luthier de “Guitares & Vents”, rue de la Fuye. Intrigué par un instrument en réparation qui ressemblait à un tuba mais de forme ovale, j'ai demandé au luthier ce que c'était. Il m'a expliqué que c'était une sorte de tuba basse surtout employé dans les marching bands, en Allemagne de l'Est mais aussi dans les groupes klezmer. Comme le nom exact ne lui revenait pas, et comme c'est un homme très occupé, le pauvre, je me suis dit que je trouverais la référence précise sur Internet. Eh bien, il ne s'agit ni d'un tuba, ni d'un saxhorn, ni d'un mellophone, ni d'un fiscorn, ni d'un saxtuba, encore moins d'un euphonium bien entendu.

Ce à quoi cet instrument ressemblait le plus, c'est au contretuba tel qu'on le voit sur cette entrée de la WP francophone. Mais l'instrument était plus petit, ce me semble. Après échanges sur Facebook, on se dirigerait vers le bugle baryton ou le cor baryton.

 

6 novembre 2016 (14 h 24)

Je ne manque pas d'air, ni de souffle, à classer ce billet aussi dans la rubrique Knobs & thorns, depuis bien longtemps en friche, et normalement réservée aux trombones. 

Le cuivre en devient ivre.

Le tuba basse passe, les écrits restent.

14:31 Publié dans Knobs & thorns, MUS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 03 novembre 2016

Vert & vert

Untung-untung

    3 novembre 2015

C'est youTube qui ralentit Flickr, ou c'est Flickr qui rame, ou c'est ma connexion wiFi qui a du plomb dans l'aile avec toutes ces feuilles de néflier encore chues sur le trottoir, de sorte que si la voisine septuagénaire m'apporte de sa voix métallique deux bocaux de gelée de coings, j'en pense quoi, seul à ramer dans mon aviron, hein ? hein ? HEIN ?

 

3 novembre 2016

Entre onze heures et midi, l'avenue de la Tranchée noyée de soleil, on aurait pu avoir envie d'y flâner, mais pas le temps, bien sûr. Retrouver l'abri, le nid. C'est hier que j'ai ramassé la première jonchée de feuilles de néfliers (et les feuilles des cognassiers, plus quelques coings talés), car je pensais que le ramassage des déchets verts aurait lieu ce matin, jeudi, tôt à l'aube, comme d'ordinaire.

14:48 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)