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dimanche, 09 août 2020

9@

 

quoi, la tour

terelle et la chanson

de la plus haute tour

unisson

 

connaître le tour

ment à l’horizon

et toujours la plus haute tour

sans raison

 

oisive jeunesse

où rien ne vous touche

la nostalgie n’est-ce

 

ici qu’on renaisse

au bourdon farouche

de la tête souche

 

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samedi, 08 août 2020

@13

9 août, à publier le 8 août

 

une pince à linge rouge

et voici le poème

qui démarre

oh, quelle flemme

 

autour de moi tout bruit et rien ne bouge

route à tintamarre

le ciel j’en ai marre,

y claquer de la vouge

 

ce qu’on sème

on ne le sait pas avant même

d’avoir remisé les outils

 

la route serpente

(oh, mes désastres décatis)

vers une autre tourmente

 

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vendredi, 07 août 2020

@14

9 août

mouchoir

froissé

sur le dossier

du siège

 

au loin le

caquètement

d’une poule

allez avec

 

ça pondre

un poème

 

voir le piège

assez d’acier

humain lentement

coule à sec

 

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jeudi, 06 août 2020

@15

9 août

le masque en tissu,

le porter

forte

puis fortissimo

 

et la poétique avortée

au cœur du mois d’août – déçu,

toi ? pas de rime au

tripalium, escorté –

 

escroqué

au cœur de l’estive

à prendre la tangente

 

on s’en est moqué

de cette autre rive,

désormais imminente

 

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samedi, 25 juillet 2020

8@

25 juillet (102 = 4x8 + 10x7)

 

sous les chênes trentenaires

aux déjà milliers de branches

contempler l’art et la manière

du vent ce non-dieu étrange

 

tenter de compter les rameaux

jusqu’à vos cimes altières

(chaque feuille est un hameau)

= s’exploser la cafetière

 

et vos ombres sur ma hanche

me laissera la part des anges

à n’être rien de vivace

 

écureuil ou bigorneau

vieux monde humain où tout s’efface

(je tombe dans le panneau)

 

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vendredi, 24 juillet 2020

7@

24 juillet

 

aujourd’hui septante-deux

(savoir le dire

en belge et pas en gascon,

quelle honte)

 

pour écrire

quoi, à l’offre du flacon,

la fêlure monte

au temps radieux

 

chant d’éloge

ou épithalame,

on ne sait pas

 

où se loge

le froid de la flamme

(on ne sait pas)

 

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jeudi, 23 juillet 2020

@9

24 juillet

 

c’est ainsi qu’on vide encore

des placards déjà vides

mémoires lucides

gardent du passé le hardcore

 

repoussant le drap humide

on aère on essore,

le souvenir fore

en soi plus profond qu’une ride

 

comme passe devant l’écran

le moustique zézayant

éclairé il n’échappe

 

pas au claquement

de la main l’écrasant,

oh temps ton long travail de sape

 

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mercredi, 22 juillet 2020

@10

24 juillet

 

juchée sur l’éperon

l’église a fière allure,

sa crypte rupestre

laisse comme deux ronds

 

il faut être poltron

et un peu dans la lune,

ton cœur à la peine

prend froid, ils le paieront

 

ces magnifiques fresques

ponctuées d’usure,

dis c’est comment qu’on freine ?

 

ton cœur à la rancune

abreuve pucerons

haut sur l’éperon

 

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mardi, 21 juillet 2020

6@

21 juillet

 

le soir je lis Vinclair

et le matin Hugo

deux livres univers

aux reflets inégaux

 

pions dans un jeu de go

les poèmes amers

pas pour les saligauds

de tirer ça au clair

 

lire me désespère

et m'enchante, c'est dur

tout autant que c'est beau

 

un dizain au rabot

une ode pour l'azur

en perdre tout repère

 

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lundi, 20 juillet 2020

@11

24 juillet, sur un épisode du 21 juillet

 

deux percnoptères

dans le ciel de l’Aude

aussitôt enfuis,

restait le petit groupe de vautours fauves

 

la rime en maraude,

il faudrait se taire

avoir la vue sauve

d’un coup d’aile glisser loin des ennuis

 

avant les forêts

avant les secrets

avant d’affronter les roches de l’Ariège,

 

saurons-nous garder

faire en nous le siège

et d’aucun détail faux cet instant farder ?

 

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dimanche, 19 juillet 2020

6@

17 juillet 2016, Somerset

 

sur cette eau-forte

pointe blonde

autre Joconde

à mine morte

 

de ta cohorte

rien, ce frisson de

fuite à la bonde,

ta mine morte

 

Hutton, village

qu'ont embaumé

mille théières

 

et où bâillèrent

feu allumé

les vents du large

 

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samedi, 18 juillet 2020

5@

18 juillet

 

quel bourdonnement

pour quel soleil quelle

chaleur dans l’écuelle

j’ai simplifié

 

l’horizon 2040

rien ne va dans l’escarcelle

univers poubelle

fraîcheur raréfiée

 

au loin tout de même les coqs

se font entendre au zénith

bientôt la brume

 

éveillera mille mecs

empoisonnés à l’amanite

le truc au plume

 

14:47 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 17 juillet 2020

@6

18 juillet

 

ce hibou frêle

musicien chétif

instrumentiste passe

sous l’averse de grêle

 

parole en fond de calebasse

dans l’orgasme un râle

où me frôle

la mort (le soutif

 

loin et les seins à pleine

bouche) un ciel de traîne

bâille

 

aimer son autre animal

sans médaille

pour un hydrolat lacrymal

 

14:52 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 16 juillet 2020

4@

16 juillet

 

sans faire dans la dentelle

cet axi

ome, la voisi

ne le comprend-elle

 

ou dans ma parentèle

la vacci

nation acci

dentelle

 

cela n’existe pas,

l’aiguille

passe et repas

 

se au fil (le

dictionnaire explose)

ces vers de simple prose

 

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mercredi, 15 juillet 2020

3@

15 juillet

 

pomme tombée dans l’herbe

est-ce déjà un poème

la manière dont on glisse

en foulant une merde

 

juillet le mois qui gerce

toutes sortes de prémisses

au cœur de l’été infime

le geai fringole, pas le merle

 

le geai garrule ou cajacte

peau cachée de la pomme

attention sortie d’engins

 

au début du troisième acte

14 juillet à la gomme

ne cocarde ni ne geint

 

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mardi, 14 juillet 2020

2@

 

14 juillet 

d’abord échoué dans le noyer

l’appel

puis le vol

du pivert

 

une heure plus tard

au-dessus des champs en jachère

la carapate

encore en chaloupe

 

jamais deux sans trois

dit-on

j’attends d’autres jachères

 

l’herbe envahissant tout

à noyer le béton

(tu exagères)

 

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lundi, 13 juillet 2020

@1@

 

13 juillet

 

voilà encore autre chose

traversée de chevreuils

pas de quoi faire un poème

dans les bois dans les breuils

 

on récolte ce qu’on sème

on s’arrête au seuil

mouches bourdonnant moroses

cette larme à l’œil

 

trop de voitures de camions

sur la route en travaux

les pointillés jaunes

 

ce n’était pas ta décision

trier le vrai du faux

du poème aphone

 

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dimanche, 12 juillet 2020

@2

 

14 juillet

des bizarreries

trop de feu pour qu’on s’y arrête

cauchemar de librairie

boîte bleue et chemin de crête

 

pas de fusées pour la fête

pas le festin qu’on croyait

martel en tête

bizarre l’ongle qui rayait

 

la nappe, bouteilles bleues

Johnny Clegg & Savuka

à la table de la mémoire je m’assois

 

les a-t-on allumés, ces feux ?

bizarre si y a plus qu’à

tirer la nappe à soi

 

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samedi, 11 juillet 2020

@3

15 juillet

 

la pluie à torrents

j’y songe dans la nuit

des torrents se formeront

du verger à l’étang

 

fortes pluies

d’ici à demain

le café refroidit

la longue traîne des semaines

 

facile de jouer

avec la grammaire et les enjam-

bements dans le sonnet

 

du huitain au sixain

prendre la tangen-

te, d’ici à après-demain

 

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vendredi, 10 juillet 2020

@4

15 juillet

 

avant de redémarrer

le laptop (pas de réseau

(pas d’autre so-

lution)) j’ai tué

 

un moustique (in memo-

riam (il m’avait piqué))

la pluie recommence à tomber

à verse, à seaux

 

il eût fallu que j’écrivisse

le sonnet sur l’écrevisse

au lieu de quoi je claque

 

des mains en adepte

de cette forme usée, inepte

(le sonnet (j’en ai eu ma claque))

 

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jeudi, 09 juillet 2020

@5

16 juillet

 

ainsi l’étang est envahi

(pas un étang, c’est une mare)

par les écrevisses de Louisiane

en fond de vase on les voit

 

alignées comme à la parade

d’abord j’étais ébahi

dix ou vingt, quel galimatias

le groupe se carapate

 

si c’est à cause d’elles

ces saletés d’envahisseuses

qu’il n’y a plus de libellules

 

on y passerait des heures

et comment, à curer l’étang

(qui est une mare, cependant)

 

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mercredi, 08 juillet 2020

@7

18 juillet

 

le jeune busard qui appelle

au loin au ras des maïs

se peut-il que ta joue pâlisse

à la feuille vert scalpel

 

rousserole hypolaïs

la chanson la rançon

de ce qui n’a pas lieu

se peut-il que l’on te haïsse

 

sonneur tu n’as pas trouvé mieux

la pointe de ce poinçon

qui se ramasse à la pelle

 

gris noir le busard soupçonne

quelque traquenard sous la yeuse

à la feuille vert scalpel

 

15:00 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 juillet 2020

@8

18 juillet

 

des brassées

de vers, ah j’ai bien rattrapé mon retard

dès demain le cauchemar

reprendre

 

monts cathares

où s’écrit toujours au soleil l’odyssée

à revendre

pour l’érable et la samare

 

à la cime

des chênes l’air lui-même tremble, ah j’avais

d’autres soucis à l’époque :

 

la défroque

de mes espoirs tués par l’autre mauvais,

pas de raison, pas de rime

 

15:06 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 06 juillet 2020

@9

17 juillet 2015

 

pas passé le seuil de la porte

on est ici pour rien au monde

teints de safran de Trébizonde

et peinturlurés de la sorte

 

mais la porte se dévergonde

crissant sur le gond comme morte

manque de veine et pas d'aorte

hallucinant îles la Sonde

 

à tout ce farouche voyage

de ne rien être et même aimé

clignement sourd de la paupière

 

la route est longue à la lumière

aiguë d'un lumignon cramé

dont la vie n'était qu'un maillage

 

 

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dimanche, 05 juillet 2020

@12

25 juillet

(6-7-8-9 aux quatrains, 6-9-8-8-7-7 au sizain, donc 60+45) 

peut-être la dernière fois

route de Poudenx qu’en face

de toi ma main efface

ce qui, hors ton T, est galimatias

 

(ton carrefour fait comme un T

où se perd l’astrolabe :

Castelner Poudenx Lacrabe) :

cherche à compter, tu seras feinté

 

ici l’honneur est sauf

ici où tout reluirait à neuf

dans le coton ou dans la ouate :

 

tout est sauf mais à la sauvette,

à la bande blanche étroite

(chante coq, trille fauvette)

 

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dimanche, 15 avril 2018

Avec parenthèses

À Y.-M. T.-G.,

qui s'imagine abuser des parenthèses

 

    je fais réchauffer le café

dans la casserole du grog

ce sonnet ira dans mon blog

il ne faut pas vous étouffer

 

non, je ne suis pas un fieffé

menteur : c'est même dans la mug

d'hier soir que j'ai servi (thug

life) mon infect café chauffé

 

(j'emploie le passé composé,

car, le quatrain ayant posé,

au vers 6 c'est à la cuisine

 

que j'allai pour me servir (ce

sonnet, vraiment, quelle gésine

(à moins que ce soit une farce)))

 

09:57 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 28 mars 2018

j'ai pris...

    j'ai pris dans le placard

la dernière tasse

comme un ongle qui casse 

en vie à l'écart

 

escargot, limace

sur ce long boulevard

qui me voit bavard

à imprimer ma trace

 

sourd dans le trafic

pris à la jugulaire

escargot, lombric

 

qui chante insulaire

un vers de Guillevic

— “pulpe tentaculaire”

19:15 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 25 mars 2018

une heure retranchée...

    une heure retranchée,

et que vous faudrait-il

pour dire la jonquille

et sur le trébuchet

 

la peser — l'été, il

viendra par ricochet,

notre peau arrachée

d'un soleil vif aiguille —

 

le pas dans l'escalier

de bois qui à l'aurore

ne grince ni ne crisse

 

n'est pas du cavalier

printanier héliophore

— qu'en dit la pythonisse

09:13 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 22 juin 2017

sestalimpep

    pas une fioriture

n'échappe à l'œil acéré

de la vigie dans sa mâture

du néant déséquilibré

 

pas un sonnet ne s'écrit

à fleur de page

humeur désenchantée, aigrie

d'avoir abandonné, carnage

 

le texte de juin ——

quel est donc ce tintouin,

toi la voix passive agressive

 

est-ce qu'on entend dans ton refus

de parler la dent incisive

& ton soliloque confus

 

07:40 Publié dans Brun socle déformation, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 février 2017

... le mythe que tu écornes ...

17.02.2016.

    confondre les salicornes

avec les algues téméraires

verser des larmes funéraires

sur les clamsés en bicornes

 

le mythe que tu écornes

par des saillies salutaires

c'est au chaud du fond de voltaires

tapissés de sphinx et licornes

 

ça te va bien sous les ors

de la République cet œil

qui s'afflige de toute offense

 

le vert noircit au dehors

de ta peau et sur le seuil

du palais fond cette provende

15:44 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 19 février 2017

[que le café percole]

12.02.2016.

    tandis que le café percole

& que s'écoule un continent

j'écris un vers hallucinant

mais pour moi seul comme à l'école

 

mort à la bataille d'Arcole

sang lentement dégoulinant

un chien est là & opinant

du chef mon cadavre picole

 

ces poèmes que l'on bricole

fétus en lames concentriques

fabriquent-ils un univers

 

nous naviguons ô mes divers

& je vous fous des coups de triques

tandis que le café percole

09:27 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 16 février 2017

Les faits sont têtus

23 janvier 2017, 18 h

    Ami, toi que j'ai repris au

Rebond de ta discutaille,

Ton argument bidon me daille.

Pourquoi dire "choriseau" ?

 

En face de moi lire Izzo

Ou — les faits ont des tenailles —

Un long dimanche de fiançailles

De Sébastien Japrisot ?

 

Les faits sont têtus ! Au Con-

Servatoire de Tours, j'écris

En affûtant mon roseau

 

Pour graffiter "mort aux cons"

Avec des airs jipébacris

Et la fumée au naseau...

14:10 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 13 février 2017

Appel à quelques routiers inattentifs, composé fictivement à Marcilly

23 janvier 2017

    Au lieu de flairer l’anémone

Dans ce Rendez-vous des routiers

J’aimerais que vous écoutiez

Un peu mon poème à Pomone.

 

À quoi sert que je m’époumone

Et sois du Verbe bijoutier

Pour que jamais dans le moutier

C’est le Paraclet qu’on ramone ?

 

Rien ne sert, pauvre flibustier

Lyrique, ici de balbutier.

On ne te fera pas l’aumône

 

D’une oreille attentive. C’est

Qu’à l’estaminet sur la Maulne

Le papier ne sert qu’aux vécés.

09:13 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 février 2017

ce tablier en calicot...

    ce tablier en calicot

espalasé sur le gazon

rappelle Luynes Montbazon

à qui n'a pas pris son fricot

 

pose ta bosse de bison

au noyau comme l'abricot

dans l'herbe - la veuve-clicquot

ranime ton espoir frison

 

étais-tu (si oui : comment ?) seul

face aux Radziwill de Varel

la mer gelée pour pique-nique

 

comme allongés nous dégoisons

en nous taquinant la tunique

nos espoirs coquilles d'oisons

22:37 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 06 février 2017

sur un texte de Modiano...

    sur un texte de Modiano

avant de s'allonger dessus

ma chatte se lèche le cul

vous imaginez le tableau

 

dans ma maison pas de piano

ni assez de coussins mœlleux

il faut le croire puisque le

fin du fin est sur un rouleau

 

de très anciens textes de thèm

(récupérés dans le bureau

38 parmi la poussière)

 

de se pourlécher le fourneau

après dix minutes pas plus

d'y étendre son félin joufflu

08:39 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 26 janvier 2017

fleurs de givre...

    fleurs de givre sur le Velux

fil de fer tendu sur la nuque

vos gonzesses du Benelux

jamais au monde on les reluque

 

attendre le cadeau Bonux

de la neige sur la perruque

bien ramoné au savon Lux

ni forban ni bouc ni eunuque

 

de l'écorce extraire le suc

de la neige en capilotade

extraire en cotonneux le luxe

 

pour rêver du skaï et du stuc

du chapon et de la pintade

du sauna Finn's ou du spa Nuxe

08:02 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 24 janvier 2017

Revente, on s'en fout (

    Ensuite, quoi ? L’épouvante

Avec son masque de gésine

Figé dans la résine,

Sa volubilité éprouvante.

 

Qu’il pleuve, qu’il vente,

Autant bosser tout le jour à l’usine

Où il n’y a pas que le chef qui lésine

Sur la revente.

 

Tentative pour être veule

Tentative pour être fou :

Faire le fou dans la basse-cour,

 

Avec le spectre de Jacques Decour

Et les rochers de Carquefou

Et nos baisers contre la meule.

07:54 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 décembre 2016

bleus catacombes musiciens...

13.12.2015

    carlingue flottant l'océan

à peine perdu ton amer

de vue entendre un dulcimer

perdrix perfide qu'au néant

 

on jette pour ne pas ramer

en vain Est-ce ruser céans

savant stratagème fait en

deux tocs Pourrait-on estimer

 

la valeur des coups et blessures

estafilades d'années sures

bleus catacombes musiciens

 

dont le rafiot grise carlingue

défie le rythme phénicien

bois pourri dimanche salingue

11:42 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 décembre 2016

à l'heure où la fleur s'inverse...

13.12.2015

    & donc je m'évade vers ce

territoire évasé par

l'aveuglement le chambard

la grêle en déluge à verse

 

à l'heure où la fleur s'inverse

dans l'aboiement des clébards

poème aux verbes épars

hiver grillé Une herse

 

s'abat sur cette espérance

avec la toise & l'étau

le regard par le tamis

 

passe le clébard pataud

au pelage d'aramis

verbes gercés dans l'errance

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mardi, 20 décembre 2016

aurai-je su rester stoïque...

13.12.2015.

    de cette faïence laïque

à me soutacher de pinard

pour embarquer dans ton caïque

satan forme de vicelard

 

aurai-je su rester stoïque

avec mon vieux crâne d'anar

de n'être jamais héroïque

& rouge tête du pic mar

 

tu le sais bon dieu c'est le hic

la plume dans le fessier chic

trempée à l'encre de bitume

 

tu le sais son épouvantable

amour confetti de cartable

noya même mon amertume

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lundi, 12 décembre 2016

Sonnet décontraint

12.12.2012.

dans le petit salon

canapé vert drap bleu turquoise

dans le petit salon de l'étage près de

la chambre d'Oméga où il se recoucha

un mauvais thé à l'orange

accompagne mon pianotage

je suis H.S. appouriqué

dans ce canapé vert couvert d'un drap turquoise

 

et je pianote raide

bruit des avions doucha

le ciel de tout son long

ma chevelure de Riquet

reflets orangés recouvre mes pianotages

dans le petit salon

22:24 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 05 décembre 2016

Septante-deux

6.12.2015.

perdure aussi à la lisière

un certain sentiment d'effroi

livres posés sur le bois froid

évoquent l'encre nourricière

 

ce n'est pas vrai ce que l'on croit

qui a mis sa main en visière

sans se défaire de l'œillère

poursuit un sillon trop étroit

 

assez rapetassé le vide

& l'aube son effet bifide

souvent sous le masque de nuit

 

assez parti d'une rature

à torturer le temps qui fuit

pour l'encre qu'idiot j'endure

 

18:31 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 17 novembre 2016

j'ai la vieille Clio...

17.XI.2013.

j'ai la vieille Clio

et les doigts fripés de froid

dans le panier des poireaux

(la vieillesse au bout des doigts)

 

dans le panier une citrouille

deux jolis filets mignon

(la vieillesse au bout de la trouille)

et la gueule à prendre un gnon

 

un rêve volant je pèle

épluche légumes pour

la soupe (la mort m'appelle)

prépare des pommes au four

 

(la vieillesse m'anonyme)

dans mon tacot cacochyme

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samedi, 08 octobre 2016

Pas sérieux ; sérieux

Untung-untung

    8 octobre 2014

Je ne m'étais pas encore remis des baricanelles, quand soudain... le nouveau sport estudiantin du vendredi soir : le beer pong.

 

8 octobre 2010

Après avoir subi 1 h d'atelier gamelan (encore les 40 ans de l'Université) pendant mon cours de L3 — je déclare la guerre à l'Indonésie et à Loïc Vaillant.

 

8 octobre 2016

Chant de la bière par Bali, l'âme est mauvaise conseillère : il faut lui préférer le cri, avec le dos de la cuillère. Ai-je ajouté un e, saisi par cette nouvelle frontière ? Pas la peine, sale nazi de décoiffer mieux ta rombière ! Il faut, pour ton Indonésie, que tu ailles dans les outrances & prennes le mors aux quenottes. Monde parti en pleurésie, exhibition de muscles rances, toujours partout le bruit des bottes.

08:18 Publié dans Pong-ping, Sonnets de juin et d'après, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

▓ passer outre ░

8.10.2015.

    il faut paraît-il passer outre

en prendre aussi plein les mirettes

la poésie prise en levrette

la paille vue mais pas la poutre

 

on n'a pas inventé la poudre

à glisser sur la corde raide

à Carennac comme à La Brède

ou à donner du grain à moudre

 

je vous nargue du fond du trou

à enfanter un tour d'écrou

six pieds sous le sable et sous terre

 

entendez ces chants de la troupe

miteux gueux fats et mousquetaires

la poésie montre sa croupe

07:18 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 13 septembre 2016

la vase tant que

sonnet d'il y a un an pile

 

    tant que le désespoir clabote)

je lis Ivan Vladislavic

sa prose en haut de l'affiche

en sirotant mon bergamote

 

un bugle échappé de Blue Note

trouve en moi the accurate pitch

écrire un sonnet c'est si kitsch

la Dolce Vita, pas la Notte

 

: pour la postérité noter

qu'il ne faut pas dire ‘no-té’

(tandis le palais en extase

 

que je sirote ardent mon thé

pour amorcer cette anabase

& des phrases filtrer la vase

 

09:30 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 10 septembre 2016

... un pécari nage...

10 septembre 2015

    s'égarer dans le béguinage

serait à vous foutre la fièvre

& à la manière d'un lièvre

vif se livrer au bouquinage

 

le cloître est proche du zoo

voyez comme un pécari nage

après quinze mois d'affinage

piètre maroilles qu'il faut au

 

moins déguster sous la virgule

& dans la Dombes harles bièvres

près la marouette et le mergule

 

honteux loin de la coupe aux lèvres,

tout ce défilé de béguines

vous les voyez tu les bouquines

09:41 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 28 août 2016

à la lune d'os blanc, en plein milieu d'après-midi

Pour Michel Butor *

    les reflets des vertèbres

dans les vitres —

fait le pitre

cette lune en os (funèbres

 

chants à claquer au chapitre)

sur tes lèvres

autres sèves

pour coiffer sur moi d'autres mitres

 

la lune fait des flaques

d'ombre et de feu

comment dire cette ossature

 

du poème que tu claques

pour quel enjeu

& pour coffrer quelle rature

 

 IMG_20160828_214318.jpg

 

 

* Les deux premiers vers sont “partis” d'une réécriture (un seul mot changé) d'une phrase lue dans Mobile.

21:51 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 15 janvier 2016

Que faire ?

    de ta nuit je n'en ai cure

beauté charnelle en dedans

le doberman sur les dents

faites monter le mercure

 

tout toujours de bon augure

la croix sur le ramadan

kippah et pomme d'Adam

pour faire bonne figure

 

Télémaque déshabille

un souffle d'air frais dans la

cambuse Argus dégobille

ses sourcils dans l'entrelacs

 

à moins qu'un prophète accoure

nul risque que je me goure

 

05:40 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 06 janvier 2016

Lisa n'a plus les cheveux rouges

   Lisa n'a plus les cheveux rouges

mais Doriane a les cheveux verts

toujours verts en ce nouvel an

green unlike red is forever

    Lisa n'a plus les cheveux rouges

mais un anneau à la narine

oui, un anneau au nez lui pend

    Lisa n'a plus les cheveux rouges

mais porte un sweat-shirt avec des

Garfields bectant des hamburgers

& mon regard s'y enfarine

    Lisa n'a plus les cheveux rouges

mais Doriane a les cheveux verts

unlike red green is forever

15:15 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 10 décembre 2015

(à peine un saut)

    sur cette crête ennemie

la fusillade brasille

on voit le lac qui grésille

de brochets en boulimie

 

de tes cheveux la résille

j’arrachais l’épidémie

du soleil façon trémie

un rayon qui s’égosille

 

à peine un saut de criquet

bat le blé et le briquet

cette chanson soupçonneuse

 

avec toi faire l’amour

pour ta voix hameçonneuse

dans les serres de l’autour

09:49 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 10 février 2015

État gris sale

    La tension comme d'ongles coupants sous les paupières,

Crâne qui se déchire à la trame des frimas,

Et en tout rampant sur le versant où tu rimas

D'autres gorgées brûlantes de vieux pousse-rapières,

 

Tout cela n'est rien. Racines chauffées sous la braise

Morte, aucun poème encore n'est sur le départ

Pour fendre le nuage ou taillader un rempart :

J'ai demandé au soleil son nombre. Il a dit : « Treize ! »

 

Chuchotis, dénigrements, la rate du vulgaire ——

Supplices, foyers, les aveuglements de naguère :

Tout est donc ralenti par mille frissons grippaux.

 

Le nuage a tourné le soleil comme une crêpe

Et a vendu nos belles phrases, leurs oripeaux,

En plein hiver à un zinzinulement de guêpe.

 

12:12 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 01 décembre 2014

Fureurs

    Je suis comme ces chiens

au pelage mité que mine la pelade

à peine une engueulade

et je ne sais plus qui je suis ni d'où je viens

 

à peine une incartade

on me dit reste cool tu sais c'est pour ton bien

reste calme et serein

affiche partout un sourire de pintade

 

Que n'avons-nous amis

cinq vies pour qu'une soit tranquille

et tout trier minutieusement au tamis

 

d'un esprit relâché — cinq vies simultanées

au fond des bois, au cœur des villes

sans ces fureurs damnées ?

04:49 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 20 novembre 2014

À perte de vue, le vert ▬

    Tout en haut de la canopée

parmi mes amis sapajous

je fronçais mes yeux acajou

et entonnais la mélopée

 

un hamster dans ses abajoues

n'a plus de pleurs pour l'éclopée

dont voici la prosopopée

par ton pelage kinkajou

 

la mangrove de l'imparfait

— tandis qu'un vil salaud bouffait

les fruits de l'arbre à déconnade —

 

s'est immiscée dans mes narines

et d'un grand coup de canonnade

capucin blanc tu m'enfarines

 

10:04 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 19 octobre 2014

S•o•••n•n•••e•t I

    mais imaginez cinq secondes • imaginez le point aveugle ••• le point d'aiguille au fond de l'œil

• une éternité à penser •••• le trajet du siècle au seuil •• rayons de soleil et les ondes •

• ici beugle • un bœuf qui a baissé •••• le cou •• sous le joug

imaginez à l'unisson • d'autres épreuves ••• autres remugles • le point d'aiguille au fond du son

11:04 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 13 octobre 2014

Octobre est une croix *

12.X.2014, rue Christian Huygens, vers 17 h.

    Plus tôt que tu ne crois

tu feras tes délices

d'avironner le Styx

en harponnant tes proies.

 

Le futur que tu broies

pauvre accouchée sous X

la nèfle a son calice :

octobre est une croix.

 

Enjoliveur perdu,

implacable miroir.

 

Flaque dans le bitume,

pouliche avec tiroir

à quoi ne se résume

un calice mordu. °

 

.

* Vers venu en premier, pendant la marche. Placé par commodité en point d'orgue plutôt qu'en incipit.

° Trois autres “derniers vers” ont été composés chemin faisant :

ton soleil morfondu

nèfle fruit défendu

un poème tordu

13:14 Publié dans Aujourd'hier, Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 octobre 2014

Poème à danser

Pour Marie-Aude.

 

    dans le noir de la cave

dans le ventre du temps

sous le flot glougloutant

les mots debout les braves

 

la passerelle un crâne

son langage s'apprend

quatre pies sont à cran

et le vent à leur traîne

 

un chat siamois guette

yeux d'azur myosotis

l'ombre d'ombellifères

 

et dans le clapotis

de ce calorifère

(mon crâne) s'enchevêtre

.

20:10 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 octobre 2014

Que disent les arbres

    et donc que disent les arbres

sous la pluie qui revigore

même le sable

le vent essore

 

un froissement

étouffe à peine

un bâillement

la pluie ravive à perdre haleine

 

ce flot de paroles

arbres vous chuchotez

rien ne se donne aisément

 

chaque jour je retourne à l'école

chanter d'autres motets

avec pour tout feuillage un idiot zézaiement

.

18:16 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 06 octobre 2014

La Mémoire et l'automne

    Aux noces de l'autre octobre,

De saisonniers jamais sobres,

La mémoire tend les bras

Par analogies impropres.

 

Pour tirer tout ce fatras

– La parade du tétras

Sous d'austères candélabres –

Elle grime avec du gras

 

Le passé qui se délabre,

Le futur d'un hiver âpre.

Ni à l'amble ni au trot

 

La mémoire, palefroi

Pitbull, saisit dans ses crocs

Le futur d'un hiver froid.

.

 

Pour le précédent sautnet, j'avais improvisé en cours de route un sonnet. Pour celui-ci, composé sur le chemin du retour (dimanche vers onze heures), l'idée des rimes avec assonances et inversions est venue dès le premier vers, ainsi que d'un sonnet plus classique de structure. Le premier vers du précédent est venu au moment où je tapai du pied contre un coing pourri, jaune pectiné de brun. Celui-ci est plus abstrait, mais les “noces” ont mis quelque temps à s'imposer.

12:17 Publié dans Aujourd'hier, Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 05 octobre 2014

Sic transit

Nouvelle forme inventée, le poème écrit en marchant (celui-ci, et le suivant, sur le chemin de la boulangerie aujourd'hui), et plus précisément, comme l'ordonnancement a fini par y aboutir, le sonnet écrit en marchant, que je nomme donc sautnet. [Par sauts et à gambades.] Composition complexe malgré la marche (le trot sur le trottoir), avec notamment recherche maximale d'hétérométrie. Entre autres. Et ajout de liens après recopiage.

    coings pourris

durs comme des rocs

 

le groin des porcs

dans l'habitacle de la terre

 

rien n'arrête la mort

tout frotte

sous la sève

 

la mâchoire qui te serre

fort

de ses crocs

tes mots = des scories

 

la voix est morte

rien n'arrête

 

la pourriture dure

.

12:10 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 08 mai 2014

Moins que bien

    Vous n'ignorez plus rien

quand la vie passe à l'offensive.

Une posture lascive

à décourager les vauriens ?

 

Votre désespoir terrien

planqué au fin fond du Soubestre

sur la croûte terrestre... --

Le moins que rien est moins que bien.

 

La soirée a fait flic,

Il fallait faire bref.

Il n'y a pas eu de déclic,

 

ou pour rien, non, pour pas grand chose.

Passé le gué, franchi le bief,

vous m'avez envoyé sur la rose.

 

06:56 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 31 décembre 2013

·▬··▬

24.11.2013.

je ne compte plus les mots ·▬ tu ne comptes plus les mômes ▬· elle règle un compte perso ▬▬ nous sommes ce que nous sommes ·

je ne compte plus les sots ·▬ il crante l'aluminium ▬· vous savez il pleut à seaux ▬▬ les sonnets sont le summum

elle noie dans un grand verre ▬·▬ les journées les plus sévères ·▬· ça fait un sacré morceau

je ne pèse plus ma peine ▬·▬ nous divaguons du cerceau ·▬· tu ris comme une baleine

 

╦ sonnets alignés, I ╚

22:56 Publié dans Sonnets alignés | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 24 décembre 2013

╬ vodkas ═

23.11.2013.

C'est la vodka des virevoltes 
Bien engoncé dans ma parka 
Je mets en rimes désinvoltes
La virevolte des vodkas

Déjà autrefois dans Kojak 
Vous trouviez ça manquait de love 
Vous saisissiez votre Kodak 
Avec son petit oeillet torve 

Le crâne chauffé comme un bol
Je mets en rimailles sadiques 
La virevolte des cognacs 

Si ce poème était un vol
Au-dessus des feux atlantiques
Sonnant la langue sous le gnac


₩ ¡ sonnets sonnés ¡ ₩

22:42 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 19 novembre 2013

¹ sa ceinture nouée ¹

ma robe de chambre

pelucheuse ▬ trouée

à l'aisselle droite ╩ depuis déjà

longtemps ╩ 24

ans (qu'elle a), m'accompagne

sur le canapé ³ tendre

ment neutre ³ Rien à battre

¹ sa ceinture nouée ¹

 

je revois dans la chambre

d'hôpital mes grands-parents

■ mon arrière-grand-mère ■

je les revois je les entends

╩ par le trou à l'aisselle

la mémoire ruisselle ╩

 

sonnets martiaux imparfaits, 2

16:57 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 12 novembre 2013

Tomasz Stanko

    Tomasz Stanko avant d'aller au carreau

Gabor Gado avant l'hosto

Jean-Pierre Como avant le coma

Tomasz Stanko avant d'aller au carreau

 

Antoine Illouz avant Naplouse

Jaromir Honzak 1000 prises Kodak 

Roman Pokorny avant d'être racorni

Tomasz Stanko 1000 prises judo

 

Braxton Parker pour les rancœurs

Eu dans l'eau et la douceur

 

Tomasz Stanko envols traîneaux

Padovani avant la pluie

Sidsel Endresen après larsen

Tomasz Tomasz Stanko avant d'être au carreau

·

13:50 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

petit cercle bleu ▬

petit cercle bleu petit cercle rose 

▬ se tournent autour ▬

pour quoi pour rien 

╩ ça rame on dit ╩

on dit ça rame 

¹ petit cercle bleu à droite ¹

³ petit cercle rose à gauche ³

et vice-versa in-


-lassablement 

■ jusqu'au message ■

d'erreur 

`volent oiseaux` 

de nos tombeaux 

ı bleuroses rosebleutés ı



(sonnets martiaux imparfaits, 1)

07:22 Publié dans Formes singulières, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 14 juillet 2013

danse dans

danse dans les terrains vagues

bagues au fond des faïences

désert aride vide immense

un monde aux entournures craque


à peine on retourne sa veste

à peine on massacre un printemps

à grand peine on hume le vent

à lourde peine on prend la peste


et ce n'est pas pour rien

le souverain bien

cueillir des prunes dans le chêne


allez péteux faire du quad

nous assourdir la prétentaine

ma nostalgie forme une escouade

10 juillet


18:38 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 08 juin 2013

◙ ♣ B • ◙

◙ ♣ B • ◙
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ø r × É ◙

Ì ▀ ¦ ­¾ ◙
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23:08 Publié dans Sonnets sémiotiques | Lien permanent | Commentaires (2)

mardi, 02 avril 2013

“Langage tangage”

    Hier, au zoo, le tenrec

— Je n'en avais jamais vu,

Ni d'aucun regard griffu

Directement, indirec-

 

Tement, ni dans la confu-

Sion d'un épisode grec

Mal reproduit (touche REC,

Tant commis-tu de bévues!) —

 

Se blottissait contre la

Vitre, pacha ou prélat

De quelque culte trompeur.

 

Spay n'est pas Madagascar,

Et, pas quitte pour la peur,

La vitre masque le lascar.

.

15:34 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 23 mars 2013

Springfield

    Mal rasé, rougeaud, bien hideux,

Cadré par le cintre en moumoute —

Ce pull en lambswool me les broute :

Je l'achèterai si je veux.

 

Dans la cabine, je filoute

À tenter le pantalon bleu

Ou le jean's jaune, hasardeux

Pour draguer à Knokke-le-Zoute.

 

Tirant le rideau, non sans lutte,

Je remarque une anacoluthe

Dans le premier quatrain ; je sue,

 

Chaussures vertes et jean's tomate, 

À ravauder fil et tissu

De ce poème en carapate.

 

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08:23 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 22 mars 2013

La Valse des carabosses

    Je ne suis pas « pété de tunes » ;

Je te défends de dire ça,

Ou alors, pareil au fossa,

Je hurlerai tant à la lune

 

Et au soleil qu’une bossa

Nova que l’on danse à Béthune

Ou dans un lieu gai (tiens : la Hune)

Te poursuivra. Carabosse a

 

Plus d’un tour dans son sac, de l’or

À foison. Toi, dans le décor,

Mon pauvre ami, tu fais la pieuvre,

 

Et nous valsons — de nos Rolex

L’éclat éclaire les chefs-d’œuvre.

Va-t-en sur ton vélo-solex !

.

09:11 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 21 mars 2013

La Ninoxe bariolée

— We were hugging the coast of New Ireland when, rather to our surprise, a group of low islands, one of them conspicuous from a solitary tree standing out in bold relief on it, hove in sight. — W.D. PITCAIRN

   

    D'une syntaxe affriolée,

Toujours féru d'octosyllabe,

Je veux, stercoraire ni labbe,

Que la Ninoxe bariolée

 

Ici nous ouvre la cabale,

Avant son plumage moiré

Qu'il nous enivre de poiré

Servi à même la timbale :

 

La Strige de Nouvelle-Irlande

N'est, au poème, une guirlande,

Mais un alcool des plus puissants.

 

Au lendemain de l'équinoxe,

Ma lyre prendra les accents

Jaunes pentus de la Ninoxe.

23:23 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 20 mars 2013

2025 - Lys orangés

    Tu assouvis les térébinthes

Mon pauvre tricholome équestre

Tu te cognes contre les plinthes

Et empoisonnes les bourgmestres

 

Et sur tous les sentiers pédestres

Foulés par les buveurs d'absinthe

Des spores que tu ne séquestres

On entrevoit les labyrinthes

 

Un monde étouffe entre tes rails

On en admire les camails

Avec le temps qui s'enchevêtre

 

Autour des troncs sur les sentiers

Pédestres, les nombres entiers

Égaient le spectre de l'ancêtre

08:09 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 20 octobre 2012

Sonnet CVI

Sonnet composé entre 16 h 30 et 16 h 50, pendant le premier quart-temps d'un match de rugby de Coupe d'Europe, et en mode élégiaque latin.

Quand le Racing Métro contre les Saracens

En Belgique joue, c'est l'âne Trotro :

Vingt secondes jouées, ils mènent 3-0

Sur un terrain parfait pour Uncle Ben's.

Serait-ce une rizière ? Endroit où on se rince

Sans friture, trop fertile terreau

Aux glissades, ballons échappés – les héros

Aiment la pluie, même quand cela coince.

 

3 partout après la vraie domination

Sur ce vert waterzooï des perfides d'Albion,

De sorte que, du haut des gradins vides,

 

De spectrales clameurs se haussent. Les bandas

Jouent, pour l'oreille des Wallons avides

Et les maillots rayés, d'âpres Encantadas.

18:51 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 29 janvier 2012

Sur la photographie d'un berger de Beauce (à moi envoyée par une amie)

    Fier et noble, le Beauceron,

Chien à faire pâlir Rodrigue

(Janois, qui du pseudo Rod brigue

L’amour de qui le hausseront

 

À la gloire), s’il pue du rond,

Au moins ne connaît pas l’intrigue

Et, aboyant dans la garrigue,

Mord ceux qui le nonosseront.

 

Noir d’ébène et feu de chimère,

N’est pas chienchien à sa mémère

Ce canin qu’on dit arlequin.

 

Et, même en Beauce, le bellâtre

Ne peut, avec son saint-frusquin,

Lutter, même à gent androlâtre.

12:15 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 05 novembre 2011

Aux yeux de Frumence

    Ta moustache nous ensemence

Frêle maréchal des logis,

Quoique tu aies pour nom Frumence

Et si depuis longtemps tu gis

 

Hors du vaste décor lunaire

Où Henri Rousseau te dressa

Pour séduire celle qu'une aire

Aux bêtes fauves ne pressa.

 

C'en est ainsi, pauvre Frumence

Au prénom tantôt oublié

Inactif à toute romance,

 

Et sans rendre mon tablier

Que ma plumine trubliée

Ton souvenir réensemence !

16:16 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, MAS, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 04 novembre 2011

Au départ de Tavers

    Détestant autant l'alizé

Que  vague et sombre le soleil,

Abhorrant le reflet vermeil

Sur l'abbatiale de Luzé

 

D'un rayon à peine en éveil,

Nous avons gagné Trélazé

– Tout en maudissant l'alizé –

En pélerinesque appareil :

 

Makila à la main, pour les

Brigands de bord de Loire ; ourlets

Bien nets au bas du pantalon ;

 

Gourdes, carnets, tout ce qu'il faut

Pour s'escagasser les talons

Sous de fictifs vols de gerfauts.

 

08:45 Publié dans Sonnets de juin et d'après, Tropographies | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 23 octobre 2011

Sonnet portninwak

    Vous parlez si François Hollande

Va se défoncer au pinard !

Si c’est son assistant qui glande,

Lui ne lambine au lupanar.

 

Nanan, mon Dieu, un vrai panard !

Ce n’est pas à Lille, où un flan de

DSK (la peña Pounard

L’atteste) a volé sur la lande,

 

Mais en quelque vil Sofitel

Où, dans l’ère post-minitel,

Les poules (qu’on nomme call-girls)

 

Palpent le pouls du FMI.

Et François, pas trop éffémi-

Né, grignote des Bahlsen Curls.

18:53 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 22 octobre 2011

Variété (d’après Paul Valéry)

    Tout de même, René la taupe

Avec son gros corps peu griffu

Est une marmotte (que fu-

Me-t-on, oui, c'est sûr, on se dope

 

Dans le milieu des concepteurs

Et infographistes ?) : confu-

Sion plus vile que le tofu

Au bouquet de mille saveurs.

 

Ainsi, si de ce gras René

Le postérieur enfariné

Nous nargue de ses flatulences,

 

Au moins (vive la vidéo !)

Du cul fictif les pestilences

Ne nous gênent – dam dam déo.

20:15 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lesyeuxd'émilie ®

De l’Harmonie pomarézienne

La version des Yeux d’Emilie

L’affirmera-t-on, humilie

De Joe Dassin l’infâme antienne.

 

En dessinant, pointes jolies

Des becs de saxo tout comme hyènes,

Dans l’air des arabesques siennes,

Du chant naît la mélancolie.

 

Et si moi j’avais le soleil

Dans les yeux, quel yvesduteil

Ou adamo de pacotille

 

Me tendrait des verres fumés

Pour qu’en une humble apostille

Je n’ai les sourcils enrhumés ?

19:16 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)