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mercredi, 21 mars 2018

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21032018

   Depuis plusieurs jours, je regarde les jonquilles fleuries de part et d'autre de l'allée qui mène au garage, chez nous, et, chaque jour, plusieurs fois par jour même, je me dis qu'il y a là un sonnet à écrire : douze jonquilles côté jardin et deux jonquilles côté marelle.

Pourtant, le sonnet n'est pas écrit.

Le sonnet ne s'écrit pas.

S'astreindre à écrire chaque jour, c'est faisable, même si l'indolence triomphe toujours.

Composer chaque jour, ce n'est pas possible. Parfois, les sonnets viennent par brassées. D'autres fois, c'est le silence, pendant des semaines voire des mois.

On se retrouve avec un recueil bien maigre, après dix ans.

Les jonquilles sont là. Il faudrait écrire le sonnet.

09:47 Publié dans Myriapode | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 mars 2018

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21032018

    Grand soleil, et grand froid. Surtout un vent glacial. Depuis plus de vingt ans j'essaie de briser le genre du journal, et de casser le moule des jours.

J'en deviendrai fou.

Cette nuit, j'ai rêvé que j'étais nommé au jury de l'agrégation de corse — vérification faite, elle existe — et, dans la foulée, ce matin, je me retrouve à envisager de traduire en français les 1395 sonnets italiens répertoriés sur Wikisource. Comme je n'ai jamais appris l'italien et comme je ne le parle pas, ça me semble un projet tout à fait raisonnable.

09:49 Publié dans Myriapode | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 19 mars 2018

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21032018

    Un journal de poète, c'est le journal d'un fou. 

Comme il est ridicule de se définir comme un poète, quand on n'est rien. Il est moins ridicule de dire qu'on est fou.

 

Regarder, côté jardin, les fleurs du prunier — et, côté rue, guetter le moment où les premiers bourgeons apparaîtront sur les néfliers. Ne vivre que pour cela, ce serait magnifique. Mais ce n'est pas possible. Il y a tant d'autres définitions que l'on est obligé de suivre, même pas aveuglément, et parfois comme en ce moment on est tellement cramé de soleil à travers la baie vitrée que l'on voit son ombre dans l'écran. Surtout les manches de la chemise et les deux mains qui tapent sur le clavier comme des animaux incompréhensibles.

 

Le fou dit : je vais en faire un film.

 

09:55 Publié dans Myriapode | Lien permanent | Commentaires (0)