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vendredi, 19 février 2021

(l)

elle n’a pas dit

tant que ça quand je

lui ai proposé

des macaronées

pentasyllabiques

 

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jeudi, 18 février 2021

(xlix)

rêver de ma langue

sur son sexe et sur

ses seins (rêverie

entresommeillée

par paralysie)

 

05:59 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 17 février 2021

(xlviii)

les règles rompues

il faut que la loi

change à elle a changé

pour autoriser

l’inenvisageable

 

05:58 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 16 février 2021

(xlvii)

venez, qu’on s’écharpe

autour du tambour

joueuse de harpe

et toi Folamour

sur la Contrescarpe

 

05:57 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 15 février 2021

(xlvi)

autant de retard –

quoi ? pour des quintils ?

se fait de la bile

un équarisseur

(hépatopathie)

 

05:56 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 14 février 2021

(xlv)

la vibraphoniste

s’est mise à la harpe –

c’est quoi son délire

dodécaphonique,

les cordes coincées ?

 

05:55 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 13 février 2021

(xliv)

de ces esquintils

j’en fais tous les soirs

sitôt oubliés

mémoire à trois ronds

antianamnèse

 

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vendredi, 12 février 2021

(xliii)

qui ripostera

à la ripopée

de mots tous futiles

(découragement :

ne fais pas ton texte)

 

05:40 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 11 février 2021

(xlii)

c’est décourageant

(tu ne fais pas ton

âge) pourquoi as-

tu abandonné

désaccoutumance ?

 

05:41 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 10 février 2021

(xli)

avant l’esquintil

aucun texte ne

s’intitulerait

tel que là tu l’as

écrit (pas ton âge)

 

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mardi, 09 février 2021

(xl)

organisation

de brassées de mots

qui dans un bras mort

de vos rayonnages

s’écoulent figés

 

05:52 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 08 février 2021

(xxxix)

infinitési-

male décision

pour quelques dollars

de plus dans la manche

(quelle asymétrie)

 

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dimanche, 07 février 2021

(xxxviii)

février enroule

ses nuées de pluies

et nulle décrue

cherbrenneloireuse

pour qui va au feu

 

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samedi, 06 février 2021

(xxxvii)

lire lentement

mais pas peu (pas si

peu) inexorable

bavar(d)atineur

qui triche toujours

 

15:42 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 05 février 2021

(xxxvi)

essor matinal

du vent sur le saule

fastigié que rien

ne vient comme absent

désemmaillotter

 

15:42 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 04 février 2021

(xxxv)

« magnétoscopons

cet événement »

(earworm dans la nuit)

« il est né le di-

vin enfant » (ZU-UT !)

 

11:03 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 03 février 2021

(xxxiv)

il faisait doux, cet

avant-dernier jour

de janvier (pluvieux) :

arraisonnement

du temps qui fait feu

 

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mardi, 02 février 2021

(xxxiii)

vieux dictionnaire

oh c’est mal barré

(the night they drove old

Dixie down) jamais

décaféiné

 

10:52 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 01 février 2021

(xxxii)

il débordait de

débonnaireté,

ce vieillard dont la

voix bleue dans le tram

retentit encore

 

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dimanche, 31 janvier 2021

(xxxi)

cannibaliser

le vieux dictionnaire

et même le neuf

les nerfs à vif dans

langues inventées

 

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samedi, 30 janvier 2021

(xxx)

bucoliquement

nous nous allongeons

dans un pré d’or vert

pour désamorcer

les fables d’hiver

 

10:51 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 29 janvier 2021

(xxix)

palets périmés

au bon beurre rance :

atomisation

en miettes dans

la mug de jus noir

 

10:50 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 28 janvier 2021

(xxviii)

soixante-seize ans

de Robert Wyatt

dondestanisé

pour nos ouïes qui portent

de tout temps l’écaille

 

09:01 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 27 janvier 2021

(xxvii)

tu les as vus ces

mecs en anorak

(pause déjeuner)

prévarication

autre débandade

 

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mardi, 26 janvier 2021

(xxvi)

sous le soleil la

grand rue s’ébrouait

insensiblement,

au pas puis au trot

quelles engelures

 

09:00 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 25 janvier 2021

(xxv)

où Mona Lisa

irait dans la glace

attraper ratures

coups d’œil vifs qui sont

améliorations

 

09:00 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 24 janvier 2021

(xxiv)

toujours le dimanche,

que son bec d’acier

son lot de murs gris

l’immortalisa

par déloyauté

 

08:59 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 23 janvier 2021

(xxiii)

traductologie

cette théorie

de concepts autour

desquels tourne et vire

mon front fait de phrases

 

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vendredi, 22 janvier 2021

(xxii)

prendre l’exit et

en plan pur cut-up

dégénération :

c’est sexy le ciel

de Californie

 

06:09 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 21 janvier 2021

(xxi)

connaître ce mot

(catin) grâce à la

célèbre chanson

soon you’ll sing with me

anamorphosée

 

06:08 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 20 janvier 2021

(xx)

ça existe, ça ?

objectivité ?

tu chantes, beau merle

(qui sait, poule d’eau ?)

ça c’est clair et net

 

06:07 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 19 janvier 2021

(xix)

interlocuteur

de chaque étudiant

pris dans la tempête –

on ne sait plus qui

réconforte l’autre

 

06:06 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 18 janvier 2021

(xviii)

tu en es réduit

à inventer des

mots – mais de coupe en

coupe improvisée,

poèm-eine-à-jouir !

 

06:05 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 17 janvier 2021

(xvii)

dimanches enfuis

moins gris de ma jeu-

nesse aussi enfuie –

tout le blabla des

popoétaillons

 

06:04 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 16 janvier 2021

(xvi)

ce terrible aveu

dans le noir du songe

après couvre-feu

impassiblement

te ronge pour rien

 

06:03 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 15 janvier 2021

(xv)

comment camoufler

le mot de la fin

qu’on dit souvent in-

exorablement

d’un air emprunté

 

06:02 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 14 janvier 2021

(xiv)

ici nous avons

le Brexit et des

éparpillements

dont rien ne nous dit

qu’ils s’arrêteront

 

05:50 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 13 janvier 2021

(xiii)

aux Etats-Unis

on a des fusils

car tout va si mal

dans la société

hypocondriaque

 

05:49 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 12 janvier 2021

(xii)

diamétralement

opposé à tout

consensus comment

lui faire entrer dans

le chou qu’il se trompe

 

05:48 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 11 janvier 2021

(xi)

où nous mènera

l’exploration du

dico (words, words, words)

sauf à quel vol brut

d’encyclopédie

 

10:07 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 10 janvier 2021

(x)

voir le potiron

n’est pas en portion

d’anagramme (trouille) :

qui sait si c’est la

cucurbitacée

 

10:04 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 09 janvier 2021

(ix)

pour Zarathoustra

il faut le feu sacré

—  « pas de fariboles ! »

dit sans fard le mec

anticlérical)

 

10:02 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 08 janvier 2021

(viii)

zoroastrien

il n’a pas rendu

la tâche facile

à ceux qui ont dit

feu fumisterie

 

10:01 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 07 janvier 2021

(vii)

tous ces mots qui sont

(à tout savoir prendre)

de faibles remparts

pour contrecarrer

l’embrouillamini

 

09:31 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 06 janvier 2021

(vi)

tous ces mots qui sont

(adjectifs, adverbes)

de faibles remparts

pour aller tout contre

l’embrouillamini

 

09:27 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 05 janvier 2021

(v)

sixième extinction)

un vers seul crève entre

autres flans / fadaises,

dilapidant

le monde entier (la

 

18:07 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 04 janvier 2021

(iv)

je ne sais pas si

c’est l’attente ou morte

une année défaite :

cependant s’agite

l’universitaire

 

17:50 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 03 janvier 2021

(iii)

le doigt posé sur

le cahier taché

d’encre à pleins mots faux,

l’écrivain devient

crucifiverbiste

 

17:50 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 02 janvier 2021

(ii)

le chardonneret

déguste la graine,

cet oiseau bario-

lé qu’on ne voit guère

mystificateur

 

17:51 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 01 janvier 2021

(i)

la malédiction

du temps qui s’étire

un peu bref, si vif

qu’il paraît durer

ostensiblement

 

17:51 Publié dans Esquintils | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 30 mars 2019

Saturne remontait — 1

    longeant les murs rongés couleur alfalfa

encore un jour – je m’impose du rab

un stylo, pan sur le bec !

un clavier, on n’est pas sourd

 

à la souffrance,

on a fait bref

 

vite fait mal fait boire un grog

se pieuter sans un hourrah

le mur longé on a le pas meurtri

moins toutefois que les priants au hajj

 

le grog servi dans

                     un bock

connaît-on le sommeil éternel

après le mur longé le ciel sans prénom

sans nuages passé à l’huile de ricin

le ciel brisé dans le braséro

c’en est trop

et ce n’est pas assez, chante le coq

juché sur le muret – ce n’est donc plus un mur

ni un tas de fumier couvert de pain rassis

et d’épluchures – donc fier sur le muret

le coq un peu têtu

se moque de toi, dont ce n’est pas l’anniv

 

une longue journée de taf au bungalow

cramé de soleil pour les bienheureux

braséro et costard — allure de dandy

pour longer un vieux mur sans doute c’est assez

 

Capture.PNG

07:49 Publié dans Saturne remontait | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 novembre 2018

ಹದಿನೈದು ಸಾಲುಗಳು 2

2

 

    Tu as un accroc à ton pull

 

Pauvre âme

on n’en a rien à battre

 

Le tissu toujours un peu rêche

taches de café sur ta veste,

tentatives pour détourner l’attention du texte…

 

Fadeur froide du lyrisme

pour d’autres horizons finis,

dont parler ne fait que pâlir

la courbe lente des coursives.

 

Après ça se croire en osmose :

un trou au pull, frotte, frotte

et mendiant demande l’aumône

attends des plombes sous la flotte

avant de caler ton dos tranquilou contre la borne.

 

12:46 Publié dans ಹದಿನೈದು ಸಾಲುಗಳು | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 17 novembre 2018

ಹದಿನೈದು ಸಾಲುಗಳು 1

1

 

    Quand on n’a pas connu l’été 44,

 

Difficile d’être

plus déformé ou moins leste

 

Que l’homme à l’uniforme gris,

son haleine prise

dans l’âtre rauque de la bruine.

 

Pourquoi la pluie serait-elle rauque ?

tout ça, c’est bon pour les autres.

On ne sait pas ce dont on cause

quand on n’a pas su la buée des geôles.

 

Quand on n’a pas connu ce crépuscule

et ces rangs d’hommes taciturnes,

les hiboux qui ululent,

on se contente de tapoter la muse

avec du fusain, dans la hutte.

09:38 Publié dans ಹದಿನೈದು ಸಾಲುಗಳು | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 15 février 2017

Foi qui sauve

15.01.2017.

    toujours pas écrit ces foutus sonnets

se remettre aux sonnets ou aux quatorzains

ou à toute autre forme de rigueur

il n'y a que la foi qui sauve

un monde de fatigue me

clôt les mirettes

je n'irai pas pour qu'on me drape

ou sur le trottoir qui dérape

livrer la blancheur aux aigrettes

l'onde au flot écumeux

la rage de rugir aux fauves

la pince-monseigneur au monte-en-l'air à l'arnaqueur

pas de force j'en suis zinzin

pour ne plus m'emprisonner

23:05 Publié dans Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 février 2017

Quel est cet antre

In memoriam Philippe Chardin

16 janvier 2017

 

    quel est cet antre

où j'entre seul

pour la parade

& le silence

des masures

des colombes

par milliers

faut-il plier

sous votre tombe

et la morsure

de la romance

faut-il — cagade ! —

ton linceul

pour se méprendre

.

20:05 Publié dans Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 24 janvier 2017

562.1

24 janvier 2014

il tombe des trombes ·

la fenêtre ouverte ·

sur la pluie qui tombe ·

trombes sur le plexiglas ·

du centre souterrain flambant neuf

 


· la fenêtre ouverte ·

néon allumé ·

moi, dans mon pull bonbon sucé ·

voudrais fixer autre ·

chose que ce mur blanc ·

face à moi

 

 

· mur bleu ·

aussi face à mes yeux

·

14:40 Publié dans Comètes pour Sophie | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 04 janvier 2017

Sur vérins

    c'est reparti tu baratines

fichaises partout du blabla

le givre collé à ta langue

est-ce le moment de crier

est-ce le temps de la révolte

Capri c'est fini oui ta gueule

bruit de fond dans les surterrains

 

roulotte montée sur vérins

ce mot dans ta mémoire seule

fait taire la rumeur en volte-

face mais sans pouvoir trier

ton cerveau dur comme une gangue

Obélix avec Falbala

tes neurones se ratatinent

 

09:28 Publié dans Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 janvier 2017

... par le givre ...

    je passe au pied du calvaire

mon crâne sous la peau se fend

ce n'est plus la vie ancienne

qui restait toujours à venir

peau brisée par le silence

langue frappée de disette

où entendre ces accents

 

promenade à Saint-Maixent

par le givre comme en 17

le ciel noyé sous la laitance

va-t-on bientôt en finir

semaines passées à Sienne

mon crâne sous la peau se fend

nage aussi dans la poussière

13:13 Publié dans Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 17 novembre 2016

Deux sizains sabbatiques (du 16.11.2013)

me réveillant avec douceur

je me rendors pour ne rien dire

je suis le fauve griffeur

le jaguarondi dur à cuire

à tout félin son empire

son farceur au verre baveur

 

**********************

 

replis sur amnésie

payer rubis sur l'ongle

pour que la poésie

fine pointe tête d'épingle

la creuser d'un autre angle

se fasse (oubli) sans frénésie

07:47 Publié dans Formes singulières | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 15 novembre 2016

& au sec fissa

16 novembre 2013

    je débauche je tombe

Débauché je tomberai

muet comme une carpe

froidement tombé

rien découvert de mes arrières

 

Ici nous assommons les murailles

arrosoir du soleil

débauche de couleurs

& au sec fissa

douché sous l'ébauche

17:42 Publié dans Formes singulières | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 11 octobre 2016

Galops

    paroles, ce sont des galops d'essai

à tourner sans fin sur le tapis roulant

l'hésitation qu'il y a de la lèvre à la coupe

& la conquête du cheval

prend une autre mesure quand

on pense à ces milliers de bouquins tout d'écume

leur dos même se fripe

 

& te voici fumant ta pipe

en t'abreuvant de sa brume

réchauffé seul par ta toque en astrakhan

tout devenu égal

pour aller servir en poèmes niais la soupe

à un monde d'idées stérile croulant

tu veux baiser y a que ça de vrai

 

14:40 Publié dans Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 10 octobre 2016

l'esprit qui turbine...

    l'esprit qui turbine

court à la fois 14 lièvres

par la grâce de la venaison

hôpital hostile à la charité

(sur Loire) un pont pour le plaisir

de l'esprit lave en fusion

ne cesse jamais de trouver qu'on se traîne

 

l'esprit bat la Brenne

et la campagne est-ce une solution

baguenauder à loisir

à débusquer les lièvres (c'est la rareté

du gibier en cette saison)

après de nouveaux vers nouvelles fièvres

à trouver toujours qu'on lambine

09102016

22:52 Publié dans Aujourd'hier, Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 15 février 2016

Fessé

    Bègue d'être passé par trop d'amour, il pleurait pour rien.

Bogue d'être passé par trop d'amour, il pleurait pour rien.

Bogue d'être passé par trop d'amour, il pleuvait pour rien.

Rogue d'être passé par trop d'amour, il pleuvait pour rien.

Rogue d'être passé par trop d'amour, il pleuvrait pour rien.

Rouge d'être passé par trop d'amour, il pleuvrait pour rien.

Rouge d'être lassé par trop d'amour, il pleuvrait pour rien.

Rouge d'être laissé par trop d'amour, il pleuvrait pour rien.

Rouge d'être laissé par trop d'amour, il œuvrait pour rien.

Rouge d'être fessé par trop d'amour, il œuvrait pour rien.

Rouge d'être fessé par trop d'amour, il œuvrait pour rire.

Rougi d'être fessé par trop d'amour, il œuvrait pour rire.

Rougi d'être fêté par trop d'amour, il œuvrait pour rire.

Rougi d'être fêté parti d'amour, il œuvrait pour rire.

Rougi d'être fêté parti d'amour, il œuvrait : fou rire.

Rougi d'être fêté parti d'amour, il œuvrait : fourrière.

Rougi d'être fêté parti d'amour, il cuvait : fourrière.

Rougi d'être fêté, meurtri d'amour, il cuvait : fourrière.

Rougi d'être fêté, meurtri, amer, il cuvait : fourrière.

 

 

03:35 Publié dans Bégaiements | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 14 janvier 2016

Fâcheux

    Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt.

Il ne vaut pas se cacher derrière son petit doigt.

Il ne faut pas se lâcher derrière son petit doigt.

Il ne faut pas se fâcher derrière son petit doigt.

Il ne fut pas se fâcher derrière son petit doigt.

Il ne fut pas se fâcher derrière son petit pois.

Il ne fit pas se fâcher derrière son petit pois.

Il ne fait pas se lâcher derrière son petit pois.

Il n'a pas fait se lâcher derrière son petit pois.

Ce lâche n'a pas fait derrière son petit pois.

Ce lâche n'a pas fui derrière son petit pois.

Puis ce lâche n'a, lui, terni son petit pois.

Puis ce lâche n'a, lui, terni son petit bois.

 

21:55 Publié dans Bégaiements | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 12 janvier 2016

Fessetête

    Sa tête ne passe plus les portes.

Sa fête ne passe plus les portes.

Sa fête ne passe plus les mortes.

Sa femme ne passe plus les tortues.

Sa femme n'efface plus les tortues.

Sa femme n'efface plus les tortures.

Sa femme n'effare plus les tortures.

Sa femme n'effare plus mes tortures.

La femme n'effare plus mes tortures.

La fesse n'effare plus mes tortures.

 

21:57 Publié dans Bégaiements | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 11 janvier 2016

———— sont des

Septain épiphanique 5, 6 janvier 2016

 

    ces deux amies sont des

mi—jumelles

(je me comprends) — prédelles

d'un très fardé

retable — lance un dé

de sorte qu'elles

rient — anciennes nouvelles

07:57 Publié dans Formes singulières, Septains épiphaniques | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 08 janvier 2016

———— cinq tas

Septain épiphanique 2, 6 janvier 2016

 

    sur la table cinq tas

magazine

des devoirs en débine

or tu ôtas

dans notre galetas

(vision calcine)

ta chemise voisine

09:49 Publié dans Formes singulières, Septains épiphaniques | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 17 avril 2015

126 d’espièglerie

 

la

valse en                            voie nos silences

à des                             années sans ma

juscule                             ça danse avec

les mots                             les tremblements

pour                             tant

se taire

 

est-ce

un en                             vol de cigognes

chalou                             pé, pesant ? non

accepte                             la douce ivresse

de rien,                             des mots fermés

par                             nos

ratures

 

donc

dire une                             admiration

aussi                             folle, se col

tiner                             quatre strophes

envols                             ou pas de ci

gognes :                             che

veux noirs

 

la

terrible                             intransigeance

de ce                             regard tu l’as

donnée                             par ta jeunesse

espiègle,                             l’âme un peu sa

lope                             de

ta clope

12:30 Publié dans Formes singulières, Septains christiques | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 13 avril 2015

165 du regard

chignon                         noué que

tu as                          pointé sur

le fleuve                         au très loin

rivage                         admiré

miré                         ricochant

sur la                          rive allure

                                                   irisée

 

il danse                         perroquet

parfait                         invisible

dans le                         cercle de

ton pro                         fil, je te

vore                         oui dévore

tout toi,                         l’oiseau me

                                                  mène au bal

 

je suis                         pris au piège

c’est ça                         un poème

quand le                         stratagème

heureux                         prend ce risque

se re                         ferme la

mâchoire                         à tout ça

                                                  qu’ajouter

 

sur le                         sol de verre

la belle                          envolée

décide                          un matin

quelle âme                          embrasser

s’arrache                          à la nuit

entame                          un périple

                                                    la voir

 

trou au                         pantalon

mon œil                          s’effiloche

péri                         le genou

battu                          par les vents

pour y                         voir encore

un astre                         exigeant

                                                   battu froid

14:08 Publié dans Formes singulières, Septains christiques | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 19 mars 2015

▬7▬

    paysages

rapidement défilent

inutile monde

nulle vie

toutes traces

encrées dans le paysage

marinades de mondes

pétris par la nuit

sales de gésir

.

18:45 Publié dans Diableries manuelles, Formes singulières, Prison des tempos | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 21 février 2015

Impératif montagnard

    parle

◙○◘•

 

contre

les raisons

les rations

les trahisons

les tractations

 

monte

aux éperons

lorsque nous verrons

du grand aigle les ailerons

ensemble volerons

 

montre

-moi les monts

les sommets que nous aimons

voici le départ

notre envol, un feu sans fard

 

raconte

ce qu'habituellement nous taisons

le vacarme dans les maisons

silence saisons

 

mon absente,

raconte pour que je ressente

cet espoir

de nouveaux frissons

à ces sommets nous nous hissons

 

le vol du harle

la dérobade du marle

(dans la saumure son rempart

est d'harponner les cougars)

longue migration le brouillard

à affronter aussi le blizzard

 

◙○◘•

tes cheveux blonds

ce sourire qui n'a pas d'ombre

tu tiens le cap, tiens bon

20:53 Publié dans Ligères | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 25 novembre 2014

Avec des cédilles.

22.11.2014., 23 h 15

 

    soirée restes

marée parcimonieuse de gestes

 

une cloche çonne çonne

le cheval me désarçonne

 

quelle est donc cette monture

quelle est donc cette morsure

 

la nuit lourde de fruits

clavier bruits

 

la cavalière friçonne

dans l'église où j'hameçonne

les pieuvres de l'allégresse

 

soirée restes

danseuse gaie gestes prestes

 

à peine une rature

clavier la cloche rassure

08:31 Publié dans Formes singulières, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 08 novembre 2014

Dans les limbes, avec Landru

05.07.2014.

 

    Et je retrouvai mon souffle

Et je retrouvai mon foie

Et je retrouvai mon harmonie

 

Je trouvai mon équilibre

Et je retrouvai mon silence

Et je retrouvai mon chant

Et je retrouvai mon néant

 

« Pauvre petit salon ! Que de tristes et anxieuses journées passées entre ses murs, d'où l'ébranlement du canon faisait tomber les cadres, au milieu des livres ficelés en paquets, et près de ce feu de bois vert, le feu parisien des mois de décembre et de janvier 1870-1871 !

Ce salon était à la fois ma chambre à coucher, ma cuisine et tout, et j'y vivais en compagnie d'une poule, la dernière survivante de six volailles : toutes les provisions que j'avais faites, hélas ! — moi qui mange avec les yeux, et ne pouvais m'habituer au rose noirâtre de la viande des tire-fiacres. »

 

faudrait tout dire tout filmer

faudrait tout voir tout décrire

faudrait faudrait

faudrait tout sécher tout mouiller

faudrait tout aplatir faudrait tout punaiser

faudrait tout filmer tout capturer

faudrait captiver tout écrire

faudrait faudrait

faut dru faux drame

faudrait tout cramer tout stigmatiser

j'épingle un monde à mon veston

faudrait faudrait

faudrait un chant à fleur de peau

 

09:27 Publié dans Droit de cité, Formes singulières, Les Murmures de Morminal, Ma langue au chat, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 31 octobre 2014

LULLABY AND BY

23.09.2014.

    From the city of •••••Elephantine••••• as one goes up the river there is country which slopes steeply. Then I'm shown in over the Turkish rugs to a solid lift and shot up to the ••••umpteenth•••• floor. But then, we Americans are so hysterical and •gullible•. They will find nothing in their surroundings to act as an ••incentive•• to tempt them further; they seemed to have been derived rather from a •••••••gallimaufry••••••• of familiar models.

Rob made the ••••••cinch•••••• as tight as he could. Surely the •••lullaby••• touch in the title is a mistake?

 

11:29 Publié dans Tercentons | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 25 octobre 2014

Off with the Beats !

29 septembre

 

    utterly deadbeat

was travelling slowly to the north and west on a zigzag course

and I am deadbeat

languidly raise first one purple leg and then the other

 

felt cold and deadbeat

11:15 Publié dans Tercentons | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 22 octobre 2014

Sucrenacre

27 septembre

 

    Dis donc, elle t'a cassé du sucre sur le dos.

Dis, donc elle t'a cassé du sucre sur le dos.

Dis donc, elle t'a cassé du sucre dans le dos.

Dis, elle a brassé du lucre dans ton dos.

Dis, elle a brossé du lucre dans le tas.

Dis donc, elle a brossé du lucre dans le tas.

Dis donc, elle a brillé de nacre dans le tas.

Elle a brillé, de nacre dans le tas.

Elle a brillé, de nacre sur le tas.

Elle a brillé, de nacre sur la crête.

 

Elle a braillé, le crâne sous la crête.

11:06 Publié dans Bégaiements | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 octobre 2014

Avions

Votre vacarme recouvre Wagner,

atroces avions puants —•—

Votre kérosène qui schlingue

sous votre carcasse carlingue,

Ô cadavres dégueulasses,

Empuantit tout le sublime

d'un salon ensoleillé

où —•— travaillant, même en vers je

ne vous embaume.

2 octobre

17:42 Publié dans Vains neuvains | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 12 mai 2014

Trois quintils banals

& donc je me targue

de bouger moins

(mon reflet dans la vitre)

que les branches du néflier

(de l'autre côté de la vitre)

 

 

~ après la tilde il y a

cet autre écran

(où mon visage ondule)

où la vieille branche bouge

avec le mouvement lent et lourd d'un pendule

 

 

on n'a pas juré ses grands dieux

(sur l'hiver)

mais les a vus

hier

au Petit Faucheux

.

23:18 Publié dans Formes singulières | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 30 décembre 2013

╠ Étretat ╠

    Sape-toi mieux respecte-toi

pas de gants pas de chocolat

Parle mieux parle à douce voix

pas de folie ni coups d'éclat

Ne ris pas trop non ne ris pas

pas de rire pas de tracas

Marche ou crève allez marche droit

au bout c'est beau c'est Étretat

22:54 Publié dans Formes singulières | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 10 décembre 2013

Off with the Celts !

Before I could finish my yawp, off he pelts —

All in rags and dirt and raw welts,

Carrying sheepskin cloaks and wampum belts.


13:57 Publié dans Tercentons | Lien permanent | Commentaires (0)