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samedi, 04 mai 2013

Enjambées (73Ҩ437)

    Ah, on a ressorti le vitriol. Quatre kilomètres jusqu'à l'Europe et retour, puis deux jusqu'à Ronsard et retour, polo orange, chemise bleue, au matin vieilles godasses qui ont souffert dans la boue à Pâques et l'après-midi souliers bleus en daim (ce qui semble plus approprié que “souliers en daim bleu”). Tomber des nues sans jamais conjuguer un verbe, ou presque. Il sait ce que je veux dire. Je connais ce qu'elle désirait comprendre.


17:39 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 17 janvier 2013

1974. La Meneuse de tortues d’or (version 637/773)?

    Un été imaginaire est venu remplacer l’hiver. L’encre de la page réglée sur un niveau de noir presque absolu, on a écrasé la clope dans le cendrier, on s’est affalé dans le sable, et on a commencé à regarder l’étrange manège de cette femme, indescriptible. Ses mouvements : lents et précis, parfois saccadés. Elle veille à n’effrayer aucun buisson sur son chemin. Elle songe à la nuit passée, d’autres rêves évanouis. Elle prend garde de ne surtout pas compter les tortues qui la suivent, à ne pas se retourner, sans oublier de faire semblant de ne pas voir qu’elles ont des écailles sublimes, et que leurs pattes ne laissent pas de traces dans le sable humide. Sous ses yeux, les cernes de cette femme font comme un dessin d’enfant.   On s’endort en comptant les écailles.

09:32 Publié dans ABC*ACB, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 20 octobre 2011

Jeudi matin (version 717/871)

    Comme l’aspirateur est tombé en panne, mardi, entre les mains de la femme de ménage, je viens d’en acheter un nouveau, doté d’un vaste sac et d’une brosse triangulaire, laquelle ressemble un peu à une grosse tête d’aspic et dont je viens de vérifier qu’elle était bien pratique. J’ai aussi ramassé, dans le « gazon », deux petites feuilles d’aluminium froissées qui s’étaient envolés avec la pluie d’avant-hier. N’a-t-il pas gelé, déjà ? ce serait très bien pour les nèfles. La Joie de Sax.      La Joie de Sax. L’expert est passé, au garage Citroën, prendre des photos de la Toyota beugnée (phrase dont, en l’écrivant, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle est forcément inspirée par les sketches de Frédéric tirés des Escaliers de Chambord : il s’installa au volant de sa Honda, il claqua son fric). Cela va finir par faire un très bon texte pour ABC*ACB. (De facto.)

13:30 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 14 octobre 2011

Son axe : la photo

    Aile du parc. Nos notes s'envolent, novionates. J'aurai inventé un mot.

Ail du câpre. Ce n'est pas toujours si facile. je n'écris ce texte qu'à seule fin de relancer la rubrique ABC*ACB.

Île crapaud. Vous n'avez rien, mon vieux – au moins, c'est déjà ça (mouais, pfffff, soupira-t-il).

16:48 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 28 février 2008

Gare de Facture (version 318/381)

20.02.2008., toujours ]

 

Le bassin d'Arcachon, & port de pêche

    Ornette brandit les oriflammes, l’orage de tomber en miettes. Le jour soupèse Arcachon. Les promoteurs ont tout salopé ; l’anarchie règne ; seul un quartier a gardé une part de splendeur harmolodique. Les lueurs rougeoyantes sur fond de ciel pluvieux pétrole – à ne pas prendre au tragique. Trouée dans la nuit brune aux paupières lourdes, le seigle s’envole en feuilles d’écume.

06:30 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fiction, écriture, photographie, arcachon

mercredi, 21 novembre 2007

Lettres intimes (version 612/721)

    Leoš s’envole sur la sifflante et déclare, pas décontenancé pour deux sous     qu’antan des toux en fond d’orchestre prirent le large, comme avant encore avant, par boiseries débridées tardivement flétries, par les sentiers, au détour de ce boqueteau – ou d’un autre –, et la biche aux abois de s’enfuir, à notre grand regret, quoique nos poches fussent déjà lourdes du trophée, après la course de la harde, les frustes brames du dix-cors au lieu même de l’embuscade, tant et si bien que le souffle manqua, et que l’on entendit encore et toujours des toux en fond d’orchestre, déclare sans se lasser ni se prélasser Leoš.

22:40 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Musique, écriture

jeudi, 06 septembre 2007

Tombanx étourneau (Tout moi ça, 543/634)

    Aviateurs, oiseaux,

surtout le cliquetis des typewriters. (La liaison qu'imposait

"machines à écrire" aurait rompu le rythme.)

Cigognes dans des boîtes : Diga me. Vieux

téléphones vieux. Vieux très vieux appareils à

diapositives, tout ce bric-à-brac technique si

vieux vingt-sept ans après. C'est tout

VU ; c'est tout : MOI.

Images fixes de dindes, j'ai dégommé le vétérinaire. Un

ténor (aviateurs, oiseaux) barrit : c'est un : baryton.

Musicus Fallantly entre deux rideaux rouges chante en

gallois danse cette danse chantée en abyme. Tout cela me

fatigue. Jeux pythonesques

 

sur l'anachronisme.    Surfaces de lacs dans les landes

(d'Ecosse ?).

14:30 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fiction, écriture, Poésie

mardi, 04 septembre 2007

{ ma paresse }

À titre d’exemple, je n’ai écrit que la 1ère des 20 Novionates.

 

Voici ce que j'écrivais avant-hier, pour me plaindre de ma   paresse, de mon incapacité à écrire, ou maintenir le cap. Si je vous racontais que j'ai caressé, aujourd'hui, en poussant le landau, l'idée d'écrire vingt Ospianols qui seraient le double ombreux de ces mêmes Novionates, vous me prendrez certainement en pitié, sous votre aile protectrice,

aimés lecteurs.

14:18 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Fiction, écriture

samedi, 14 avril 2007

Vanitas

    Après avoir corrigé, au stylo bille noir, les 25 copies écrites en bleu, je me mis en quête d’un stylo plume pour les 6 copies qui restaient, elles-mêmes noir sur blanc et exigeant une couleur distinctive.   Le stylo plume à encre rouge était vide, et je n’avais plus de cartouche. Le stylo plume à encre verte n’était pas vide, mais il fonctionne mal. Croyant placer une cartouche verte dans le stylo plume à encre rouge, je fis un essai de « lancement » sur une feuille de brouillon et vis apparaître un jet de bulles noires ; j’écrivis, sous la colonne de cercles jaillis, IT’S BLACK INK FINALLY. Puis je procédai au même essai avec l’autre stylo plume, aux éclaboussures qui, s’avérant vertes, reçurent la légende THIS IS GREEN INK INDEED. Restent les orbes que dessinent ces cinq colonnes de bulles vertes à la plume et cette unique colonne dissimulée de bulles noires, et ce petit texte buvard, minable (à la pointe), dont personne ne saura que faire (pas moi).

12:13 Publié dans ABC*ACB, Diableries manuelles, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Ligérienne, écriture

vendredi, 05 janvier 2007

Sept espaces avant 777

    Une incantation monte – les flèches trouvent l’âme, trouent l’âme, ce sont maintenant des flammèches ; toujours conscient, livré à mes doigts autant qu’à ces visions toujours, je fais par acquit de conscience le décompte, et découvre que ces deux brèves incantations comptent chacune        777 signes, alors surgit l’admiration du hasard – alors me saisit le dégoût de la contingence, toujours toujours toujours affreusement conscient. Mais quel masque s’est trouvé troué d’yeux sans âme ?

21:15 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Littérature, Oulipo, écriture

lundi, 20 novembre 2006

Freux (Vitraux, version 409/490)

    Au cours de la semaine dernière je n’ai écrit que vingt-deux textes dont beaucoup tout à fait mauvais ou pas au sommet de mon œuvre.

Le roi s’en bat fatalement l’œil.

(Qu’on tire au cordeau des phrases qui eussent pu s’extirper au forceps, cela me surprendra toujours.)

Parlez donc aux freux, qu’ils avouent un peu ce qu’ils faisaient dans ce pré si tendre (un rêve). Ils s’envolent en noirs nuages, ces jolis plumis qui me ramènent tant d’années en arrière, quand j’étais encore le souverain.

06:00 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature, Ecriture

lundi, 13 novembre 2006

Chiens de Langeais (version 819/981)

    Que regardent-ils ? Ils ne regardent rien. Ils écoutent.

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Habitués à la chasse à courre et à ses fastes tonitruants, ils écoutent Reap the Whirlwind, par le quartette de Don Pullen et de George Adams. Taïaut, semble leur lancer le saxophone endiablé. Devons-nous suivre les avis du Malin ? s’interrogent, gentiment amusés, les deux chiens.

Ai-je déjà dit que le saxophone était l’un des instruments dont je joue ? C’est sans doute pour cette seule raison que je me plais à imaginer tous ces chiens bruns ou blancs, langue pendante, et dont parfois certains se collent la truffe au feuillage, et qu’extirpant de mon manteau anthracite un saxophone baryton en piteux état, je commence à en jouer, ce qui ne manque pas d’alerter les surveillants de salle. Comme j’obtempère à leurs objurgations, et vu que j’ai une bonne tronche, ils m’écoutent béats. Pas de course folle, car je n’ai pas le temps de me payer la fiole d’honorables fonctionnaires. Les chiens aboient, Caravan se déploie.

13:15 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie

dimanche, 12 novembre 2006

Police de caractères (244/288)

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    Accaparé, affolé, crapahutant, l'alphabet rejoint les nombres. Des algues d'ombre sur le mur font ahaner l'artiste qui met les angles et d'autres abstractions en lumière.  Armez-vous d'ardeur au 26. Arrachez abruptement les masques des acteurs, qui se terrent adroitement au 18 de la rue.

13:45 Publié dans ABC*ACB, Fièvre de nombres, Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Littérature

mardi, 07 novembre 2006

Groupe & ombres (version 249/294, et dernière)

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    Votre regard se farde d'ombre, votre épaule aimée s’illumine, et la griffe du félin accroche le ciel. Le souvenir de l'universelle araigne se perpétue sur ce promontoire, belvédère où les dernières lueurs du soir virent au noir lumineux.

N'oubliez pas de vous garder parfois des phrases creuses.

09:00 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Littérature, Ligérienne, Photographie

mardi, 10 octobre 2006

Compote sentencieuse

    Les doigts roux d'avoir coupé les pommes que mes parents nous ont amenées vendredi, le regard embrumé d'avoir remué ces mêmes pommes semi-cuites après le premier tiers de cuisson, les mains légèrement gluantes malgré l'eau très chaude et le savon, l'esprit vaguement oxydé, je note ici quelques mots, comme une pierre sur le chemin, sans pour autant, de rien,   me sentir coupable.

09:19 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie

mardi, 19 septembre 2006

Comme à Gravelotte

    En rentrant de l'école, je me suis resservi un café pour m’échauffer (vent et bruine à l'appel). Un accenteur dans la cour grattait le gravier à la recherche d'insectes que je ne voyais pas. Une voiture est passée en trombe : la mère de Dylan, pharamineusement.

08:49 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

mardi, 12 septembre 2006

It's not yesterday / ... anymore

    Il éprouve la même joie, intense, qu'à l'âge de sept ou huit ans, quand il écoutait cette même chanson,    dont alors il ne comprenait même pas les paroles. Il se demande s'il doit se réjouir d'être aussi constant dans ses enthousiasmes ou s'il doit déplorer d'être resté gamin. Peut-être la vraie satisfaction est-elle d'éprouver encore de la joie, quelle qu'elle soit.

13:31 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 09 septembre 2006

Épeautre, épisode I

    Ce matin, au marché de la place René Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre (500 grammes ; 2,40 €).

15:55 Publié dans ABC*ACB, Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

lundi, 04 septembre 2006

Fatrasie

    Le riz n’y suffit pas du tout. Faut dire que je bois trois litres d’eau au bas mot. Ou est-ce l’inverse, la comédie de la soif, l’huile d’olive avec les olives (comme il se doit) ?   Une libellule s’égare dans le salon où je me perdais en circonlocutions. Ses circonvolutions cessent quand elle trouve le chemin de la fenêtre ouverte.    Enfin, c’est en septembre que viennent les vendanges.

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15:14 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 04 juillet 2006

Liens, lignes, silènes et silences

    Pour maintenir ouvert l’exemplaire de Links dont je me sers pour la traduction (il s’agit d’un volume relié de très bonne qualité correspondant aux secondes épreuves non corrigées : “Uncorrected Proof for Limited Distribution”), j’utilise tantôt l’édition hardback américaine, tantôt la réédition en paperback dans la célèbre collection des manchots (je cite Penguin, ouvrez les guillemots), tantôt l’édition originale, sud-africaine.     Tout est lié, tout se livre, tout est lu.

15:10 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

Place Plumereau, Place Plum', Place Plume...

    Franchement, je ne parviens pas à me rappeler le mot que m'a appris Simon, hier, place Plumereau (je persiste à ne pas tronquer le nom de cette illustre place tourangelle). Je me souviens très bien de la définition, mais je ne la donnerai pas pour ne pas faire honte à mon ami devant tout le monde. (Simon, tu as mon adresse électronique, hein ? )

Quand on ne connaît pas l'adresse du site Web idoine, on reste inquiet pour les résultats du bac. Comme ton blog reste désespérément muet, je suis saisi d'angoisses compassionnelles...

09:30 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne

lundi, 26 juin 2006

Une minute

    Seulement après avoir vaqué à diverses tâches administratives, universitaires ou même ménagères, puis-je m’atteler, ce matin, tard, à la traduction en cours, dont je voudrais avoir achevé le premier jet dans douze journées.                 Dans la cocotte-minute cuit le chou-fleur.

11:35 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 juin 2006

Divertimento KV 136, Allegro

    Un papillon file de la branche la plus basse du cerisier aux tubulures du portique, pour se poser sur l’un des arçons du panier de basket. Il se transforme en alouette et monte aux cieux. Il va se brûler les ailes. Il descend en piqué, du plus loin de l’azur. C’est un faucon pèlerin qui fend les nuages et qui, du sifflement feutré de ses ailes, dessine des hiéroglyphes près de la falaise.

17:00 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1)