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vendredi, 29 février 2008

Gare de Facture (version 51/57)

    Un désert d’opérette fermente aux paupières. Insomnie(s).

Plage d'Arcachon

jeudi, 28 février 2008

Gare de Facture (version 318/381)

20.02.2008., toujours ]

 

Le bassin d'Arcachon, & port de pêche

    Ornette brandit les oriflammes, l’orage de tomber en miettes. Le jour soupèse Arcachon. Les promoteurs ont tout salopé ; l’anarchie règne ; seul un quartier a gardé une part de splendeur harmolodique. Les lueurs rougeoyantes sur fond de ciel pluvieux pétrole – à ne pas prendre au tragique. Trouée dans la nuit brune aux paupières lourdes, le seigle s’envole en feuilles d’écume.

mercredi, 27 février 2008

Gare de Facture (version 582/695)

    21 décembre 1962. New York. Ornette bande ses anches. The Ark : l’arche. Noël vient toujours après Noé, d’autant que l’averse gronde. L’orage tombe en miettes.

19 février 2008. Le jour se lève sur le port d’Arcachon. Les promoteurs ont tout salopé, bien sûr ; l’anarchie règne dans la station balnéaire où Liszt et Manet passaient leurs fugues ; seuls quelques quartiers – quelques rues – ont gardé une part de leur harmonie.

Voici que les lueurs rougeoyantes sur fond de ciel pluvieux pétrole dorment encore d’un sommeil tardif, à ne pas prendre au tragique. Trouée dans la nuit brune, bleue de lune, fulgurante aux paupières. Le seigle s’envole en arpèges, papier d’écume pour d’autres factures.

 

Le bassin d'Arcachon, & port de pêche

lundi, 25 février 2008

Pique, trèfle, ardoise

    La maison du couvreur-zingueur au nom si commun – Martin, le patronyme le plus courant en France, me suis-je laissé dire (encore que les diverses variantes orthographiques Gautier, Gauthier, Gaultier, Gautié etc. cumulent, paraît-il, plus de citoyens que le simple et uniforme Martin) – est assez belle, et amusante, avec les couleurs des jeux de carte qui ornent la toiture (cœur, carreau, pique, trèfle).

 

"Maison du zingueur", 50, rue du Pas Notre-Dame (détail de la toiture) « Un joueur de congas – le pire de tous, c’est Sam – s’est subrepticement glissé dans le quartette de Coltrane. »

 

Ce qui surtout gâche cette maison sise au 50, rue du Pas Notre-Dame, c’est sa situation, justement : la rue est laide, ordinaire, a plain street, avec panneaux d’affichage publicitaire, résidences hideuses, passages pour piétons. Ses alentours sont au-delà du quelconque : avec un grand jardin, quelques arbres pour la séparer de la rue, elle aurait plus d’allure.

 

« Quand j’étais malade, je passais des heures à faire des mosaïques Ministeck, mais au lit, ça n’est guère commode. »

 

lundi, 21 janvier 2008

Rue de la Juiverie, à Pontlevoy

Rue de la Juiverie

 

    Il ne doit plus en rester beaucoup, de ces rues dont le nom n'a pas dû changer au vent de l'Histoire. Une fenêtre empierrée, murée même, claque grande ouverte à nos yeux. Le blason timide de la cité endormie souffle ses cillades.

samedi, 12 janvier 2008

Ô

Sunflower

jeudi, 03 janvier 2008

12 - Mehr Licht !

12. Pleines brumes

mercredi, 02 janvier 2008

11 - Suave mari magno

11. Tourtault bougé

mardi, 01 janvier 2008

10 - Forbiddenly foggy

10. La Salle

lundi, 31 décembre 2007

9 - Claque la porte & tremble

9. Prenez le passage

dimanche, 30 décembre 2007

8 - Remonte-pente

8. Remonte-pente

samedi, 29 décembre 2007

7 - Dominical

7. Place Paul-Bert

vendredi, 28 décembre 2007

6 - Si peu de pierre

6. Parvus parvis

mercredi, 26 décembre 2007

4 - Cédez le passage

4. Cédez le passage

mardi, 25 décembre 2007

3 - Marbrerie Tourtault

3. Marbrerie Tourtault

lundi, 24 décembre 2007

2 - Sur le chemin des croissants

2. Je vais chercher des croissants

dimanche, 23 décembre 2007

1 - L'Oratoire

1. L'Oratoire

mardi, 04 décembre 2007

In your hammock

Rue de la Moquerie
 
    Un jour, on en eut assez de l'avenue des quolibets, du boulevard de la dérision, et, sans même emprunter la ruelle des calembredaines, on prit la tangente, pour d'autres cieux, pensait-on. À l'orée d'une forêt de feuillus se balançait, fermement attaché entre un chêne et un orme, un hamac couleur des siècles, son tressage un peu las mais toujours solide, où je me couchai, pour attendre. Comme rien ne vint, pas même la mort dont je voulais voir le visage, on s'en fut par d'autres sentiers.

vendredi, 30 novembre 2007

Grain décrépit

Place du Marché aux Légumes

    Place du Marché aux enclumes, le cerveau lourd de mille brumes (la brume humide baigne... (comment, déjà, se terminait ce vers ?)), j'ai trimbalé ma carcasse. Pris entre I Fall in Love Too Easily (je suis un vrai coeur d'artichaut) et My Man's Gone Now (mon mec a pris la tangente), puis entre A Sleepin' Bee (Une abeille assoupie) et Blue in Green (Vert-de-bleu), ronronnant je m'endors, comme le félin que je fus (avant). Finies les vieilles embrouilles...

jeudi, 29 novembre 2007

Fil plaque façade

Rue H. de Balzac
These are a few of my favourite things.
(Oh, do us all a favour ! )

samedi, 24 novembre 2007

ithérapie Denis 05 23 13

thérapie Denis 05 23 13

samedi, 27 octobre 2007

Lonesome Day Blues

Chapiteaux de La Piste aux étoiles

    Quel ciel bleu ce mercredi, et la silhouette écrasée de la mère avec poussette peut suffire à faire oublier la fermeture prématurée du cirque minable, pour raisons sanitaires ou malversations financières. "Il y a eu un problème." Du rouge, du jaune, toujours ça crie dans les cordages.

mardi, 09 octobre 2007

Outrages

    Est-ce le signe d’une mentalité torturée, ou encline, du moins, aux aspects les plus douloureux de la foi ? 61583ed3fd2ad4d7be8966ab04ae2624.jpgLes Bretons nourrissent une vraie passion – sans jeu de mots – pour les figures de Christ aux outrages et de Saint Sébastien transpercé de flèches. Comme tout ne saurait être simple, Saint Jean-Baptiste est, lui aussi, très représenté, mais presque toujours en gai triomphateur portant l’enfant Jésus dans ses bras ; les statues de décollation, qui feraient pourtant écho au Christ ligoté, n’abondent pas.

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Ainsi, même dans une basilique dédiée à la Vierge, comme Notre-Dame du Folgoët, et où foisonnent les statues de la Vierge, on ne manque pas de distinguer, à quelques pas l’un de l’autre, deux Christ aux outrages, l’un robuste et serein, l’autre contrit et fruste. Les Piéta sont également plus nombreuses que les Vierge à l’enfant.

 

[21.08.2007.]

vendredi, 21 septembre 2007

Javier : Tomeo :: Les ::: mystères : de ::: l’opéra

    Il faudra que j’aille rue Robert Pinget enterrer solennellement mon exemplaire des Mystères de l’opéra. Pour moi, depuis le choc causé par la lecture de L’Inquisitoire en 1992, tous les inquisitoires sont L’Inquisitoire. Ce n’est pas médire de Javier Tomeo, qui a signé là un livre singulier, surprenant comme toujours. Javier Tomeo ne fait jamais le même livre (pour le coup). Mais, pour moi, depuis le choc causé par la lecture de L’Inquisitoire en 1992, tous les inquisitoires sont L’Inquisitoire. Voilà.

Toutes les rues ne sont pas pour autant la rue Robert Pinget, brève bretelle sans bâtiment ni magasin ni entrepôt ni résidence ni rien, de sorte qu’aucun numéro ne lui est affecté – une rue sans numéro et donc sans adresse – une rue où jamais le facteur ne s’arrête.

 

Les Mystères de l’opéra est un roman élaboré comme une pièce de théâtre, avec didascalies, primauté du dialogue entre le « Juge » (ou gardien) et la soprano, mais aussi plusieurs notations ou signaux de nature foncièrement extra-théâtrales, comme le surgissement, ça et là, d’un narrateur omniscient. À le lire, on aimerait le traduire en livret : tout le texte appelle cette transposition, et c’est justement dans la résistance d’un faux récit qui toujours se dé-dramatise que réside une grande partie du plaisir de lecture.

6f1bd44e01b4f74a2b3c926e821519fd.jpgIl y a quelques clins d’œil du côté de Beckett (« C’est le souvenir de cette femme impossible qui vous a abîmé depuis des années dans cet antre pour dresser l’acte des foirages des autres ? », traduction de D. Laroutis, Bourgois, p. 147), le lien sémiotique qui se tisse entre l’énigme (Rätsel de l’aria wagnérienne, p. 107) et la foirade (le ratage : « vous aussi, vous êtes un raté », p. 146), la lutte entre l’esprit de système de la soprano et le goût du Juge pour le mystère.

« Des ennemis, en plus, dont l’existence pour nous est un mystère. » (p. 91)

La soprano a parlé de salopards, mais le Juge a dit « nous ». (On entend résonner les voix du Kafka de Marc Ducret : chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous… chez nous…) Nous, c’est aussi, d’un doigt léger puis – juste au dernier paragraphe – impérieux, le narrateur : « À partir d’ici nous n’en dirons pas plus. Nous ne nous mêlons pas de justice. » (p. 148)

Le Juge, si malsain que paraissent la plupart de ses principes, lance toutefois, aux fiévreux de mon espèce (mais il y en a d’autres, comme Madame de Véhesse), un appel rassurant : « Dans ce monde il faut tout compter. Oui, oui, ne me regardez pas de cette façon, il vaut mieux tout compter. Quantifier tout ce qui nous entoure : pendules, ampoules ou tubes fluorescents. » (p. 64)

 

Denise Laroutis est certainement une très bonne traductrice. (On peut savoir si un traducteur est mauvais sans même se reporter au texte original ; pour faire définitivement le tri entre bons et mauvais traducteurs, un bon texte n’est jamais qu’un début d’indice.) Pourquoi ? Un seul paragraphe, sans autre commentaire, suffira à éclaircir mon affirmation :

Brusquement, on n’entend plus la voix du violoncelle – comme si quelqu’un avait décidé de lui couper toutes les cordes d’un seul coup de ciseaux –, le Portier éternue une fois de plus et reste les yeux baissés. On dirait que le ressort de son cou s’est cassé pendant qu’il éternuait. À ce moment-là, les femmes qui sont de l’autre côté de la porte préfèrent se tenir coites. Elles n’ont pas la moindre idée de ce qui risque de se passer à partir de maintenant, mais ce dont elles sont toutes convaincues, c’est que Brigitte a encore le temps avant que soit remplie la coupe de l’amertume.     (p. 114, tripatouillages de polices ajoutés)

 

Comme pour les masques, comme pour les mensonges, comme pour le bal des vampires dans les armoires (ou des grimoires qui transpirent), l’opéra se travestit : « Une véritable soprano – une soprano tout-terrain – peut chanter les séguedilles de Carmen même habillée en Brunhilde ou en Salomé. » (p. 72)

Maintenant, le thé est noir ; il faut le boire. Respecte ton supérieur !

dimanche, 09 septembre 2007

« la splendide dame blonde »

    « J’allais omettre de dire néanmoins que là, à la différence d’à peu près toutes les autres pièces de la maison, dont les murs étaient couverts de tableaux, on n’en voyait qu’un seul : un énorme portrait grandeur nature, de Lenbach, qui pendait, tel un retable d’autel, du mur derrière la table. 888fc85e1cea8a83b8a7ba97d8ef15d2.jpgLa splendide dame blonde qui y était représentée, debout, les épaules nues, un éventail dans sa main gantée, et, avec la traîne de le sa robe de soie blanche ramenée en avant pour faire ressortir la longueur de ses jambes et la plénitude de ses formes, n’était évidemment autre que la baronne Josette Artom de Susegana. On eût vraiment dit une reine. »

 

(Le Jardin des Finzi-Contini,

traduction de Michel Arnaud. Gallimard, pp. 181-2)

lundi, 04 juin 2007

Rue Valentin Haüy

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    J'ai le sentiment que le vers exact n'est pas

Nageurs morts irons-nous d'ahan

 

mais ne souhaite pas vérifier.

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Ce que l'on voit ici, c'est une plaque bleue à fortes lettres blanches, sur fond de ciel bleu que traverse à peine une vague traînée nuageuse. Qui dirait que l'on célèbre aussi l'auteur de l'Essai sur l'éducation des aveugles ?

(Ce tréma sur le U, ah, que l'on me pardonne...)

Il reste à défendre les 99 noms du regard. Le remords n'est pas de mise, bleu violon etc. (Là, plus encore, je suis mal assuré de la citation.)

mercredi, 16 mai 2007

Rue des masques

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    Il y avait si longtemps que rues, plaques, places, gouttières, bribes de murs avaient échappé à leurs regards que soudain ils se dirent que ça n'en valait plus la peine, la coupe était pleine, et du coup  à quoi bon chercher encore la pierre philosophale sous les noms, les signes, les affiches, aux balcons, sous les mots qu'embrase le vent ?

mercredi, 25 avril 2007

Pensez à nos enfants

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Saubrigues, 25 avril 2006.

... Réalisé sans trucage ...

mercredi, 18 avril 2007

Virevoltes, 27

    Serait-ce du zolnofen (?) ? / oui que dalle / elles dorment dans l'ambition des petits ruisseaux qui font les grands fleuves

medium_Virevoltes_27.JPGenfin non ce sont les jointures comme ces plis qui me faisaient des / routes de peu / sur la terrasse à Fadesse

et les voitures / roulaient follement vers des carrefours croisements des feux d'outre-monde / dans ce passé révolu.