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dimanche, 24 février 2008

1625 - The Inch Worm

[ 13.02.2008.*]

 

    Cinq biches qui traversèrent juste avant la maison neuve – la maison m’as-tu-vu de style floridien, avec ses palmiers rabougris, son portail à double blindage – ouvrirent le bal du mercredi avant les premiers gestes ordinaires : courses à la supérette, détour par le boucher, baguette bien cuite et tarte aux pommes chez Niffus, sans oublier le journal dont la vendeuse n’annonce même pas le prix car elle s’imagine qu’on l’achète tous les jours et que les 85 centimes sont déjà prêts.

 

Le soleil finit par se lever, la brume froide évanouie.

 

 

 

[ * comme tous autres publiés ce 24 février ]]]]]

18:00 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fiction, écriture, Jazz, Landes

vendredi, 22 février 2008

Hantise hivernale

[ 13.02.2008.

    C’est la première fois – je pense – que je me retrouve à pianoter dans cette cuisine, où j’ai déjà, par le passé, installé l’ordinateur portable afin de montrer des photos à mon fils aîné, pendant son dîner, ou à mon beau-père, qui est mort il y a cinquante-deux semaines et une heure. C’est l’une des premières fois, aussi, que la table de la cuisine n’est pas recouverte d’une toile cirée, puisque la toile jaune, justement, je l’ai installée hier soir à la table du salon, pour le dîner, surtout par flemme de chercher une nappe dans les placards. Le bois clair de la table de la cuisine, avec ses nœuds plus bruns, me renvoie à des périodes hantées. Il est cinq heures et demie du matin, et je me suis tout de même fait chauffer un café, que j’accompagne de quatre « sablés des prés au pavot ».

La semaine prochaine, nous allons faire une petite virée de deux jours à Arcachon et sur le bassin, que je n’ai jamais visités de ma vie. Peut-être passerons-nous quelques heures à Bordeaux, histoire de montrer à notre fils le tramway, la cathédrale, le musée d’Aquitaine, les vieux quartiers, le jardin botanique – et peut-être même, si la nostalgie nous y conduit, le parc Peixotto, à Talence. C’est à Bordeaux, à l’hôpital Bergonié, que mon beau-père est mort il y a cinquante-deux semaines et une heure.

— Pourquoi le parc Peixotto ? me demanderez-vous.

— Pourquoi pas ? vous répondrai-je.

(Je n’arrête pas de tousser et de renifler depuis que je suis levé ; c’est agaçant.)

 

mardi, 04 septembre 2007

Chevaux d’espace

    Ce dimanche du feu d’artifice, le soleil ne s’était toujours pas montré, à onze heures du matin pourtant, et il ne faisait même pas très chaud, au point que l’on dut ressortir gilets légers et vestes ouvertes pour la promenade du matin jusqu’à la prairie des chevaux ; c’est assis sur un tabouret de piano, à écrire sur la terrasse, que l’on put se rappeler qu’il n’y avait pas si longtemps les chevaux étaient, non une denrée, mais un spectacle rare au bord des routes de cette région. On pouvait sillonner les routes, même les chemins vicinaux, pendant des heures, sans jamais en voir. Or, à présent, en parcourant le kilomètre et demi qui séparait la maison de la statue de la Vierge marquant le carrefour avant d’arriver au bourg, on longeait pas moins de deux prés où se trouvaient (paissaient ? dit-on d’un cheval qu’il paît ?) respectivement six et trois chevaux. Cette nouvelle m od e se confirmait à chaque route, à chaque chemin. Désormais, les chevaux étaient plus fréquents que les vaches et les bœufs, ou même les moutons et les canards. Le mot de la fin, poétique, littéraire, et pédant même serait : cheval en orge.

[29.07.07.]

mercredi, 25 avril 2007

Pensez à nos enfants

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Saubrigues, 25 avril 2006.

... Réalisé sans trucage ...