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mardi, 10 mai 2016

Catherine Frontière / Quatrains frankiens.

9 mai 2016, 15 h 50 *

    Un jour à la frontière

J'ai vu des gars descendre à la mine.

Tu claques la portière.

Que n'aurais-je fait pour Catherine ?

 

Le temps qu'on envisage

Les derniers faisceaux sous la bruine,

Renaît le paysage.

Avais-je déjà vu Catherine ?

 

Les gars sont remontés,

Visage de charbon et d'hermine.

Dans ma gloire éhontée

Je n'avais d'yeux que pour Catherine.

 

Du fond de l'antre noir

J'ai entendu la brise marine.

Quel est ce nonchaloir ?

Est-ce le nom de Catherine ?

 

Ça prend quelques minutes

De parler au corbeau, à la fouine.

Elle a fait la culbute,

Cette démente de Catherine.

 

Les gars, vingt pieds sous terre,

Noient le charbon dans la crinoline,

En deuil célibataire

Du long jupon blanc de Catherine.

 

* Le logiciel de dictée ayant transformé “Quatrains frankiens” (qui était ce que j'avais dit) en “Catherine frontière”, j'ai décidé d'en faire le point de départ du poème.

11:52 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 08 mai 2016

La Vérité en peinture / Quatrains frankiens.

    C'est la Mona Lisa.

Son sourire est une carie

Pour le babiroussa.

Que n'ai-je soigné le pécari ?

 

L'imagination,

On la nomme folle du logis.

Même en hibernation

Que n'apprendrais-je en zoologie ?

 

Le vieux nestor kéa

Dans la nuit trop noire a péri.

Ce genre d'aléa,

Que n'avais-je soigné le kiwi ?

 

Pas l'être, le passage :

Ce que je peindrai, que je peignis.

Vous connaissez l'adage.

Que n'ai-je appris avec Harpignies ?

 

Mort de soif dans l'enclos,

Mon fantôme ce soir a gémi.

L'axiome est forclos.

Que n'ai-je potassé l'alchimie ?

 

Toujours vous revenez

À ce débrouillard de Vinci.

Moi, je l'ai dans le nez.

Que n'ai-je l'âme plus endurcie ?

Que n'ai-je l'âme plus endurcie ?

Que n'ai-je l'âme plus endurcie ?

 

07:44 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 06 mai 2016

Cinq ans seront passés / Quatrains frankiens.

4 mai, 15 h 35.

    Perdu dans le miroir

Avec Alice et ses fourmis

Égaré ma mémoire

Suis-je allé un jour à Laramee

 

Je me souviens du soir

À la fraîcheur d'hiver infinie

Rue de la  Tombe-Issoire

On jouait ce Lorca mes amis

 

Dedans moi c'est la foire

Même la rime se récrie

Déchanté au lavoir

Suis-je allé un jour à Conakry

 

Cinq ans sont bien passés

Même dix-neuf ainsi je rumine

Les soupirs de la fée

On a joué ce Lorca sublime

 

Perdu dans le sommeil

Mes mots ne valent pas la roupie

Mes tempes sont vermeil

Ai-je un beau jour rêvé Pintupi

Ai-je un beau jour rêvé Pintupi

Ai-je un beau jour rêvé Pintupi

 

08:00 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 05 mai 2016

Le Poète cavalier / Quatrains frankiens.

4 mai, 11 h 30.

    Enténébré pour rien

Quand mes mots ont franchi la trémie

J'ai cru mourir de faim

Que ne ferait-on pour un salmis

 

Mes mots sont souverains

Le poème est ce qui me ravit

Je gambade à tout crin

Mais quel est donc ce salmigondis

 

Dans la plaine j'éreinte

Un peu mon cheval sous la pluie

Il desserre l'étreinte

Que ne ferait-il pour que je plie

 

Les fleurs de pommiers roses

Envol de la neige au pays

Mon cœur est à l'osmose

Que n'aurais-je vécu ébahi

Que n'aurais-je vécu ébahi

Que n'aurais-je vécu ébahi

 

07:51 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 28 avril 2016

Le peintre à Rungis / Quatrains frankiens.

    Hissé en haut du tertre

Mon télescope comme un tamis

J'ai balancé mes guêtres

Que n'aurais-je pas fait pour l'amie

 

Vidange sur la toile

Un peintre n'est pas un malappris

Tout m'a semblé au poil

Que n'aurais-je pas fait pour qu'on prie

 

Je suis allé en RAV

Faire les courses hier à Rungis

La tomate est pourrave

Que n'aurais-je fait pour l'effigie

 

Ma nature est bien morte

J'ai cramé mes gouaches mes lavis

Bruno Ganz crie Sofort

Que n'aurais-je pas fait pour Sylvie

 

Le galeriste appelle

Sur l'ongle veut me payer rubis

Je dis How do you spell

Que n'aurais-je pas eu pour lubie

 

Je lis Sei Shonagôn

Et j'envoie balader les marquis

Dans la forêt d'Argonne

Que ne suis-je allé en Slovaquie

Que ne suis-je allé en Slovaquie

Que ne suis-je allé en Slovaquie

 

14:04 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)