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jeudi, 31 mars 2016

Aujourdernier

    Le premier jour de mars, c'était un mardi, et il faisait froid et gris, on pouvait passer un moment du côté de la gare en restant calfeutré dans sa voiture. C'était l'hiver, tout cela paraissait normal. On pouvait discuter, avec une forme d'insouciance.

IMG_20160331_111629.jpgAujourd'hui, jeudi & dernier jour de mars, pluie et froidure. Mon fils cadet — l'aîné est en voyage scolaire depuis trois jours, on espère qu'il n'a pas fait un temps aussi maussade ou dégueulasse en Provence — m'a fait remarquer qu'il faisait plus mauvais qu'en hiver alors qu'on est au printemps.

IMG_20160331_113543.jpgAprès ça, rien à ajouter d'explicite. La forme d'insouciance s'est beaucoup dramatisée, en un mois à peine. On peut bien prendre un café, partager son sucre, montrer de l'extérieur un motel de banlieue qu'on n'atteindra pas avec les transports en commun.

Ça fait beaucoup de on, c'est sûr.

IMG_20160331_111838.jpg— Il n'y avait que des mecs, dans ce café !

Mars, un mois ardu, âpre, dont je retiendrai le mitigé. Qu'en penser d'autre, complexe tissu.

18:43 Publié dans Aujourd'automne, Brille de mille yeux, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 23 mars 2016

Jonquilles

« De nouvelles jonquilles sont sorties, après les six écervelées qui avaient fleuri dès le début de l'hiver et que le froid du mois dernier a cuites. » (P. Bergounioux. Carnet de notes 2011-2015. Verdier, 2016, p. 246. Entrée du 4 mars 2012.)

   Les quelques jonquilles que nous avons ici ne sont pas très jolies. Elles se replantent seules, année après année, comme les primevères, les tulipes violettes (laides) et le muguet (au bord de ce que je nomme marelle) — comme la coronille plantée par mes parents, et qui semble, cette année, ne jamais vouloir faire cesser son feu d'artifice tout uniment jaune.

Paradoxe : j'écris beaucoup, et pourtant je n'écris pas assez. J'ai très mal au dos ce soir.

Dans les jardins de l'archevêché, il fallait garder le manteau ouvert, et même enlever le pull, mais sans le manteau ce n'était juste pas possible. In the meantime, the American girl was flashing her belly-button.

23:43 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (2)

dimanche, 13 mars 2016

╝8 ╝

    On va appeler ça l'entre-deux.

C'est bien, ; ça ne veut rien dire.

 

Hier, tu as pu remonter la rue Colbert juste en chemise et veston, à deux heures de l'après-midi, en plein soleil, ça jusqu'au Muséum où tu devais rendre de lourds livres. (Arrivé essoufflé au troisième étage, je ne m'arrange pas.)

Ce matin, trois degrés, un vent absolument glacial ; au marché du Maine, c'était le sujet, comme toujours aux étals (la météo).

 

Tout de même, malgré l'autoradio bloqué sur l'Automne de Haydn par Harnoncourt, vous n'allez pas tenir toute une rubrique sur les saisons ?

Wozu nicht ?

10:29 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 25 février 2016

Des crapauds aux fers

Untung-untung

 

    25 février 2015

Comme pendant mon enfance, ces semaines de pluie sans discontinuer sur le pays d'Orthe, ici et désormais toujours des journées à voir les barthes s'étendre, les mares se gonfler, et à entendre - la nuit - la polyphonie des crapauds accoucheurs.

 

25 février 2016

Grand soleil toute la matinée à Tours. Là, ça se gâte un peu.

Le meilleur symbole, pour cette nouvelle série de textes (alors que j'ai déjà trop de fers au feu), c'est cette interprétation des neuf variations sur un thème de Paganini de Frank Proto par Marek Romanowski et Natalia Tomecka que j'écoute en ce moment même.

 

14:05 Publié dans Aujourd'automne, MUS, Unissons, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 31 janvier 2016

D'autres 31 janvier

    Regarder vers le futur implique de se laisser guider, plus que jamais, par une remontée amont, par ce qui reste du passé en nous. C'est à cette aune que la ronde des saisons, avec ses retours mais surtout ses entrelacements, peut servir de modèle complexe.

Pour m'en tenir au pan très fragmentaire que constituent ces carnets, le 31 janvier, jour en quelque sorte au cœur de l'hiver (or, ce cœur est, cette année, pluvieux, gris, frisquet sans être franchement hivernal, bref : ligérien), a donné lieu à deux insurrections :

 

08:07 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 21 janvier 2016

╝5 ╝

Il semblait qu'à midi il faisait plus froid qu'au lever du jour, ou même à mon lever à moi, avant, ce qu'une mère d'élève a confirmé, tandis qu'on discutaillait près du garage à vélos, à l'extérieur de l'école primaire.

Ce n'est pas principalement le froid que suggère le passage d'automne en hiver, qui s'est fait cette année après Noêl, peut-être a-t-on ressenti un vrai temps d'hiver pour la saint Odilon, toujours un jalon que l'on remarque, et là, avec, deux semaines plus tard, bonhommes de neige tassés quasi fondus avec leur regard en trémas, on s'en souviendrait plus que jamais.

Surtout que la saint Odilon tombait cette année le jour de la rentrée, donc le lundi, sur le chronotope particulier de l'année dernière, à peu près au même moment, et pour la première fois j'ai pu accompagner le cadet à sa leçon de hautbois —les autres lundis depuis septembre étaient mangés, sur ce créneau, par mes cours. (D'ailleurs, le créneau, je le foirai. Créneaux foirés, de quoi en faire un plat, même un roman. Everything goes into the book. Mais peut-être pas ce lundi-là. Enfin...) Enfin... Première impression d'hiver, je ne voulais pas en dire autre chose.

Est-ce ce jour-là — déjà le souvenir frêle s'en dissipe — qu'on nous a pilonné avec la mort de Galabru ?

00:53 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 18 janvier 2016

╝4 ╝

    Le froid est là, la neige est blanche.

Et pourtant, en sortant du tramway place Anatole France, ce matin, après avoir relu, plutôt bien assis, plusieurs passages de Richard III, dont la très belle longue scène IV de l'acte IV, c'est une autre chanson de Manset qui s'est imposée, Les rendez-vous d'automne — pourquoi ? sans doute parce qu'elle me hante et me travaille depuis si longtemps, une des premières que j'ai connues, grâce à Christoph qui m'avait prêté une cassette, fin 1989 ou début 1990 — et donc, depuis lors, ces bras qui se tendent et ces troncs qui se fendent ont toujours fait écho en moi à mes vagabondages d'enfant et d'adolescent à battre la campagne, buée de froid et pataugeages dans les bords d'étang (surtout le ru inondé en hiver, asséché en été (ah, Du Bellay !)), le froid doux de Chalosse toutefois — et le cri final — l'Amérique !

Sous la neige, donc, à huit heures et demie, place Anatole France, bras qui se tendent troncs qui se fendent et toi tu casses des briques.

09:39 Publié dans Aujourd'automne, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 17 janvier 2016

╝3 ╝

    Dès l'intro, tu kiffes.

(J'me comprends. (Ou : je m'comprends. (Tu mets l'accent sur quoi : sur toi-sujet ou sur toi-réfléchi ? Réfléchis à ça.)))

Puisque, depuis une semaine, c'est vraiment, enfin, l'hiver, puisque, ce dimanche, il y a eu une belle – quoique trop brève – promenade sur les bords de Loire, avec seulement des goélands argentés et des mouettes rieuses (dont une avait entièrement retrouvé son masque brun foncé, mue finie dès la mi-janvier*), il faut s'intéresser de nouveau à cette histoire d'automne qui serait là, sous-jacent, courant souterrain, silure du fond de vase, dans tant d'instants des autres saisons.

D'ailleurs, je n'ai pas la moindre idée de mon intention de départ.

Je m'arrange avec l'idée que je me fais de la mémoire.

Ce n'est pas mal, ça, déjà.

Pourtant, on avait dit qu'on reprendrait les formes poétiques tarabiscotées, pas ça.

 

* Cette fin de mue est une coïncidence bien commode.

21:58 Publié dans Aujourd'automne, Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 27 août 2015

╝2 ╝

    Il pleut.

L'averse lessive-t-elle la dalle de béton gris qui fait office de terrasse ?

Poubelles, pollution, monde gris qui part en quenouille.

Je devrais me remettre à écrire des sonnets avec mon smartphone.

 

Pourtant, pourtant, c'est l'automne (leit-motiv qui lessive mes bouffées de désespoir).

 

05:28 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 26 août 2015

╝ 1 ╝

    Automne déjà, malgré la Loire à sec et les touffes d'herbe jaunes dans le jardin, ou entre les craquelures du ciment.

Tristesse d'une vie qui passe.

La gaieté, l'extase sont de façade, ou détraquées.

L'automne est advenu dès aujourd'hui.

Et même depuis longtemps.

18:24 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (0)