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mardi, 31 janvier 2012

Maylis de Kerangal. Tangente vers l’est (Verticales, 2012)

    On ne sait pas tout d’abord si ce sera un récit, ou une sorte de chronique. Le texte ne tranche jamais totalement : fiction, oui, mais selon des modes voisins de la chronique.

Maylis de Kerangal refuse d’envoûter, et livre, par ce refus même, un texte émouvant, qui dit à petites touches la rencontre abrupte et énigmatique, au cours d’un long voyage dans le Transsibérien, d’une femme qui fuit sans raison vers Vladivostok, et d’un jeune appelé russe qui cherche à se faire la belle (la malle, puisqu’il est beaucoup questions de valises et de recoins dans cette épopée en miniature) et qu’elle aide, à petites touches maladroites, dans son entreprise.

Ce qui est beau, dans l’écriture de Maylis de Kerangal, c’est aussi ce par où elle frôle souvent le tic : longues juxtapositions – fluviales – d’indépendantes parfois dénuées de verbe, ruptures de rythme, métaphores quasiment maniéristes qui empruntent leur vocabulaire aux sciences et techniques. Une écriture qui file à retordre. Cela est beau.

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