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lundi, 18 janvier 2016

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    Le froid est là, la neige est blanche.

Et pourtant, en sortant du tramway place Anatole France, ce matin, après avoir relu, plutôt bien assis, plusieurs passages de Richard III, dont la très belle longue scène IV de l'acte IV, c'est une autre chanson de Manset qui s'est imposée, Les rendez-vous d'automne — pourquoi ? sans doute parce qu'elle me hante et me travaille depuis si longtemps, une des premières que j'ai connues, grâce à Christoph qui m'avait prêté une cassette, fin 1989 ou début 1990 — et donc, depuis lors, ces bras qui se tendent et ces troncs qui se fendent ont toujours fait écho en moi à mes vagabondages d'enfant et d'adolescent à battre la campagne, buée de froid et pataugeages dans les bords d'étang (surtout le ru inondé en hiver, asséché en été (ah, Du Bellay !)), le froid doux de Chalosse toutefois — et le cri final — l'Amérique !

Sous la neige, donc, à huit heures et demie, place Anatole France, bras qui se tendent troncs qui se fendent et toi tu casses des briques.

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