lundi, 20 février 2017
... le mythe que tu écornes ...
17.02.2016.
confondre les salicornes
avec les algues téméraires
verser des larmes funéraires
sur les clamsés en bicornes
le mythe que tu écornes
par des saillies salutaires
c'est au chaud du fond de voltaires
tapissés de sphinx et licornes
ça te va bien sous les ors
de la République cet œil
qui s'afflige de toute offense
le vert noircit au dehors
de ta peau et sur le seuil
du palais fond cette provende
15:44 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 19 février 2017
[que le café percole]
12.02.2016.
tandis que le café percole
& que s'écoule un continent
j'écris un vers hallucinant
mais pour moi seul comme à l'école
mort à la bataille d'Arcole
sang lentement dégoulinant
un chien est là & opinant
ces poèmes que l'on bricole
fétus en lames concentriques
fabriquent-ils un univers
nous naviguons ô mes divers
& je vous fous des coups de triques
tandis que le café percole
09:27 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 février 2017
Les faits sont têtus
23 janvier 2017, 18 h
Ami, toi que j'ai repris au
Rebond de ta discutaille,
Ton argument bidon me daille.
Pourquoi dire "choriseau" ?
En face de moi lire Izzo
Ou — les faits ont des tenailles —
Un long dimanche de fiançailles
De Sébastien Japrisot ?
Les faits sont têtus ! Au Con-
Servatoire de Tours, j'écris
En affûtant mon roseau
Pour graffiter "mort aux cons"
Avec des airs jipébacris
Et la fumée au naseau...
14:10 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 février 2017
Appel à quelques routiers inattentifs, composé fictivement à Marcilly
23 janvier 2017
Au lieu de flairer l’anémone
Dans ce Rendez-vous des routiers
J’aimerais que vous écoutiez
Un peu mon poème à Pomone.
À quoi sert que je m’époumone
Et sois du Verbe bijoutier
Pour que jamais dans le moutier
C’est le Paraclet qu’on ramone ?
Rien ne sert, pauvre flibustier
Lyrique, ici de balbutier.
On ne te fera pas l’aumône
D’une oreille attentive. C’est
Qu’à l’estaminet sur la Maulne
Le papier ne sert qu’aux vécés.
09:13 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 février 2017
ce tablier en calicot...
ce tablier en calicot
espalasé sur le gazon
rappelle Luynes Montbazon
à qui n'a pas pris son fricot
pose ta bosse de bison
au noyau comme l'abricot
dans l'herbe - la veuve-clicquot
ranime ton espoir frison
étais-tu (si oui : comment ?) seul
face aux Radziwill de Varel
la mer gelée pour pique-nique
comme allongés nous dégoisons
en nous taquinant la tunique
nos espoirs coquilles d'oisons
22:37 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 février 2017
sur un texte de Modiano...
sur un texte de Modiano
avant de s'allonger dessus
ma chatte se lèche le cul
vous imaginez le tableau
dans ma maison pas de piano
ni assez de coussins mœlleux
il faut le croire puisque le
fin du fin est sur un rouleau
de très anciens textes de thèm
(récupérés dans le bureau
38 parmi la poussière)
de se pourlécher le fourneau
après dix minutes pas plus
d'y étendre son félin joufflu
08:39 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 26 janvier 2017
fleurs de givre...
fleurs de givre sur le Velux
fil de fer tendu sur la nuque
vos gonzesses du Benelux
jamais au monde on les reluque
attendre le cadeau Bonux
de la neige sur la perruque
bien ramoné au savon Lux
ni forban ni bouc ni eunuque
de l'écorce extraire le suc
de la neige en capilotade
extraire en cotonneux le luxe
pour rêver du skaï et du stuc
du chapon et de la pintade
du sauna Finn's ou du spa Nuxe
08:02 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 janvier 2017
Revente, on s'en fout (
Ensuite, quoi ? L’épouvante
Avec son masque de gésine
Figé dans la résine,
Sa volubilité éprouvante.
Qu’il pleuve, qu’il vente,
Autant bosser tout le jour à l’usine
Où il n’y a pas que le chef qui lésine
Sur la revente.
Tentative pour être veule
Tentative pour être fou :
Faire le fou dans la basse-cour,
Avec le spectre de Jacques Decour
Et les rochers de Carquefou
Et nos baisers contre la meule.
07:54 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 26 décembre 2016
bleus catacombes musiciens...
13.12.2015
carlingue flottant l'océan
à peine perdu ton amer
de vue entendre un dulcimer
perdrix perfide qu'au néant
on jette pour ne pas ramer
en vain Est-ce ruser céans
savant stratagème fait en
deux tocs Pourrait-on estimer
la valeur des coups et blessures
estafilades d'années sures
bleus catacombes musiciens
dont le rafiot grise carlingue
défie le rythme phénicien
bois pourri dimanche salingue
11:42 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 décembre 2016
à l'heure où la fleur s'inverse...
13.12.2015
& donc je m'évade vers ce
territoire évasé par
l'aveuglement le chambard
la grêle en déluge à verse
à l'heure où la fleur s'inverse
dans l'aboiement des clébards
poème aux verbes épars
hiver grillé Une herse
s'abat sur cette espérance
avec la toise & l'étau
le regard par le tamis
passe le clébard pataud
au pelage d'aramis
verbes gercés dans l'errance
11:39 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 décembre 2016
aurai-je su rester stoïque...
13.12.2015.
de cette faïence laïque
à me soutacher de pinard
pour embarquer dans ton caïque
satan forme de vicelard
aurai-je su rester stoïque
avec mon vieux crâne d'anar
de n'être jamais héroïque
& rouge tête du pic mar
tu le sais bon dieu c'est le hic
la plume dans le fessier chic
trempée à l'encre de bitume
tu le sais son épouvantable
amour confetti de cartable
noya même mon amertume
11:37 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 décembre 2016
Sonnet décontraint
12.12.2012.
dans le petit salon
canapé vert drap bleu turquoise
dans le petit salon de l'étage près de
la chambre d'Oméga où il se recoucha
un mauvais thé à l'orange
accompagne mon pianotage
je suis H.S. appouriqué
dans ce canapé vert couvert d'un drap turquoise
et je pianote raide
bruit des avions doucha
le ciel de tout son long
ma chevelure de Riquet
reflets orangés recouvre mes pianotages
dans le petit salon
22:24 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 décembre 2016
Septante-deux
6.12.2015.
perdure aussi à la lisière
un certain sentiment d'effroi
livres posés sur le bois froid
évoquent l'encre nourricière
ce n'est pas vrai ce que l'on croit
qui a mis sa main en visière
sans se défaire de l'œillère
poursuit un sillon trop étroit
assez rapetassé le vide
& l'aube son effet bifide
souvent sous le masque de nuit
assez parti d'une rature
à torturer le temps qui fuit
pour l'encre qu'idiot j'endure
18:31 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 novembre 2016
j'ai la vieille Clio...
17.XI.2013.
j'ai la vieille Clio
et les doigts fripés de froid
dans le panier des poireaux
(la vieillesse au bout des doigts)
dans le panier une citrouille
deux jolis filets mignon
(la vieillesse au bout de la trouille)
et la gueule à prendre un gnon
un rêve volant je pèle
épluche légumes pour
la soupe (la mort m'appelle)
prépare des pommes au four
(la vieillesse m'anonyme)
dans mon tacot cacochyme
07:55 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 octobre 2016
Pas sérieux ; sérieux
Untung-untung
8 octobre 2014
Je ne m'étais pas encore remis des baricanelles, quand soudain... le nouveau sport estudiantin du vendredi soir : le beer pong.
8 octobre 2010
Après avoir subi 1 h d'atelier gamelan (encore les 40 ans de l'Université) pendant mon cours de L3 — je déclare la guerre à l'Indonésie et à Loïc Vaillant.
8 octobre 2016
Chant de la bière par Bali, l'âme est mauvaise conseillère : il faut lui préférer le cri, avec le dos de la cuillère. Ai-je ajouté un e, saisi par cette nouvelle frontière ? Pas la peine, sale nazi de décoiffer mieux ta rombière ! Il faut, pour ton Indonésie, que tu ailles dans les outrances & prennes le mors aux quenottes. Monde parti en pleurésie, exhibition de muscles rances, toujours partout le bruit des bottes.
08:18 Publié dans Pong-ping, Sonnets de juin et d'après, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
▓ passer outre ░
8.10.2015.
il faut paraît-il passer outre
en prendre aussi plein les mirettes
la poésie prise en levrette
la paille vue mais pas la poutre
on n'a pas inventé la poudre
à glisser sur la corde raide
à Carennac comme à La Brède
ou à donner du grain à moudre
je vous nargue du fond du trou
à enfanter un tour d'écrou
six pieds sous le sable et sous terre
entendez ces chants de la troupe
miteux gueux fats et mousquetaires
la poésie montre sa croupe
07:18 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 septembre 2016
la vase tant que
sonnet d'il y a un an pile
tant que le désespoir clabote)
je lis Ivan Vladislavic
sa prose en haut de l'affiche
en sirotant mon bergamote
un bugle échappé de Blue Note
trouve en moi the accurate pitch
écrire un sonnet c'est si kitsch
la Dolce Vita, pas la Notte
: pour la postérité noter
qu'il ne faut pas dire ‘no-té’
(tandis le palais en extase
que je sirote ardent mon thé
pour amorcer cette anabase
& des phrases filtrer la vase
09:30 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 septembre 2016
... un pécari nage...
10 septembre 2015
s'égarer dans le béguinage
serait à vous foutre la fièvre
& à la manière d'un lièvre
vif se livrer au bouquinage
le cloître est proche du zoo
voyez comme un pécari nage
après quinze mois d'affinage
piètre maroilles qu'il faut au
moins déguster sous la virgule
& dans la Dombes harles bièvres
près la marouette et le mergule
honteux loin de la coupe aux lèvres,
tout ce défilé de béguines
vous les voyez tu les bouquines
09:41 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 28 août 2016
à la lune d'os blanc, en plein milieu d'après-midi
Pour Michel Butor *
les reflets des vertèbres
dans les vitres —
fait le pitre
cette lune en os (funèbres
chants à claquer au chapitre)
sur tes lèvres
autres sèves
pour coiffer sur moi d'autres mitres
la lune fait des flaques
d'ombre et de feu
comment dire cette ossature
du poème que tu claques
pour quel enjeu
& pour coffrer quelle rature
* Les deux premiers vers sont “partis” d'une réécriture (un seul mot changé) d'une phrase lue dans Mobile.
21:51 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 janvier 2016
Que faire ?
de ta nuit je n'en ai cure
beauté charnelle en dedans
le doberman sur les dents
faites monter le mercure
tout toujours de bon augure
la croix sur le ramadan
kippah et pomme d'Adam
pour faire bonne figure
Télémaque déshabille
un souffle d'air frais dans la
cambuse Argus dégobille
ses sourcils dans l'entrelacs
à moins qu'un prophète accoure
nul risque que je me goure
05:40 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 06 janvier 2016
Lisa n'a plus les cheveux rouges
Lisa n'a plus les cheveux rouges
mais Doriane a les cheveux verts
toujours verts en ce nouvel an
green unlike red is forever
Lisa n'a plus les cheveux rouges
mais un anneau à la narine
oui, un anneau au nez lui pend
Lisa n'a plus les cheveux rouges
mais porte un sweat-shirt avec des
Garfields bectant des hamburgers
& mon regard s'y enfarine
Lisa n'a plus les cheveux rouges
mais Doriane a les cheveux verts
unlike red green is forever
15:15 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 décembre 2015
(à peine un saut)
sur cette crête ennemie
la fusillade brasille
on voit le lac qui grésille
de brochets en boulimie
de tes cheveux la résille
j’arrachais l’épidémie
du soleil façon trémie
un rayon qui s’égosille
à peine un saut de criquet
bat le blé et le briquet
cette chanson soupçonneuse
avec toi faire l’amour
pour ta voix hameçonneuse
dans les serres de l’autour
09:49 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 février 2015
État gris sale
La tension comme d'ongles coupants sous les paupières,
Crâne qui se déchire à la trame des frimas,
Et en tout rampant sur le versant où tu rimas
D'autres gorgées brûlantes de vieux pousse-rapières,
Tout cela n'est rien. Racines chauffées sous la braise
Morte, aucun poème encore n'est sur le départ
Pour fendre le nuage ou taillader un rempart :
J'ai demandé au soleil son nombre. Il a dit : « Treize ! »
Chuchotis, dénigrements, la rate du vulgaire ——
Supplices, foyers, les aveuglements de naguère :
Tout est donc ralenti par mille frissons grippaux.
Le nuage a tourné le soleil comme une crêpe
Et a vendu nos belles phrases, leurs oripeaux,
En plein hiver à un zinzinulement de guêpe.
12:12 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 décembre 2014
Fureurs
Je suis comme ces chiens
au pelage mité que mine la pelade
à peine une engueulade
et je ne sais plus qui je suis ni d'où je viens
à peine une incartade
on me dit reste cool tu sais c'est pour ton bien
reste calme et serein
affiche partout un sourire de pintade
Que n'avons-nous amis
cinq vies pour qu'une soit tranquille
et tout trier minutieusement au tamis
d'un esprit relâché — cinq vies simultanées
au fond des bois, au cœur des villes
sans ces fureurs damnées ?
04:49 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 20 novembre 2014
À perte de vue, le vert ▬
Tout en haut de la canopée
parmi mes amis sapajous
je fronçais mes yeux acajou
et entonnais la mélopée
un hamster dans ses abajoues
n'a plus de pleurs pour l'éclopée
dont voici la prosopopée
par ton pelage kinkajou
la mangrove de l'imparfait
— tandis qu'un vil salaud bouffait
les fruits de l'arbre à déconnade —
s'est immiscée dans mes narines
et d'un grand coup de canonnade
capucin blanc tu m'enfarines
10:04 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 19 octobre 2014
S•o•••n•n•••e•t I
mais imaginez cinq secondes • imaginez le point aveugle ••• le point d'aiguille au fond de l'œil
• une éternité à penser •••• le trajet du siècle au seuil •• rayons de soleil et les ondes •
• ici beugle • un bœuf qui a baissé •••• le cou •• sous le joug
imaginez à l'unisson • d'autres épreuves ••• autres remugles • le point d'aiguille au fond du son
11:04 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 octobre 2014
Octobre est une croix *
12.X.2014, rue Christian Huygens, vers 17 h.
Plus tôt que tu ne crois
tu feras tes délices
d'avironner le Styx
en harponnant tes proies.
Le futur que tu broies
pauvre accouchée sous X
la nèfle a son calice :
octobre est une croix.
Enjoliveur perdu,
implacable miroir.
Flaque dans le bitume,
pouliche avec tiroir
à quoi ne se résume
un calice mordu. °
.
* Vers venu en premier, pendant la marche. Placé par commodité en point d'orgue plutôt qu'en incipit.
° Trois autres “derniers vers” ont été composés chemin faisant :
ton soleil morfondu
nèfle fruit défendu
un poème tordu
13:14 Publié dans Aujourd'hier, Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 octobre 2014
Poème à danser
Pour Marie-Aude.
dans le noir de la cave
dans le ventre du temps
sous le flot glougloutant
les mots debout les braves
la passerelle un crâne
son langage s'apprend
quatre pies sont à cran
et le vent à leur traîne
un chat siamois guette
yeux d'azur myosotis
l'ombre d'ombellifères
et dans le clapotis
de ce calorifère
(mon crâne) s'enchevêtre
.
20:10 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 octobre 2014
Que disent les arbres
et donc que disent les arbres
sous la pluie qui revigore
même le sable
le vent essore
un froissement
étouffe à peine
un bâillement
la pluie ravive à perdre haleine
ce flot de paroles
arbres vous chuchotez
rien ne se donne aisément
chaque jour je retourne à l'école
chanter d'autres motets
avec pour tout feuillage un idiot zézaiement
.
18:16 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)