lundi, 13 octobre 2014
Octobre est une croix *
12.X.2014, rue Christian Huygens, vers 17 h.
Plus tôt que tu ne crois
tu feras tes délices
d'avironner le Styx
en harponnant tes proies.
Le futur que tu broies
pauvre accouchée sous X
la nèfle a son calice :
octobre est une croix.
Enjoliveur perdu,
implacable miroir.
Flaque dans le bitume,
pouliche avec tiroir
à quoi ne se résume
un calice mordu. °
.
* Vers venu en premier, pendant la marche. Placé par commodité en point d'orgue plutôt qu'en incipit.
° Trois autres “derniers vers” ont été composés chemin faisant :
ton soleil morfondu
nèfle fruit défendu
un poème tordu
13:14 Publié dans Aujourd'hier, Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 octobre 2014
Poème à danser
Pour Marie-Aude.
dans le noir de la cave
dans le ventre du temps
sous le flot glougloutant
les mots debout les braves
la passerelle un crâne
son langage s'apprend
quatre pies sont à cran
et le vent à leur traîne
un chat siamois guette
yeux d'azur myosotis
l'ombre d'ombellifères
et dans le clapotis
de ce calorifère
(mon crâne) s'enchevêtre
.
20:10 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 octobre 2014
Que disent les arbres
et donc que disent les arbres
sous la pluie qui revigore
même le sable
le vent essore
un froissement
étouffe à peine
un bâillement
la pluie ravive à perdre haleine
ce flot de paroles
arbres vous chuchotez
rien ne se donne aisément
chaque jour je retourne à l'école
chanter d'autres motets
avec pour tout feuillage un idiot zézaiement
.
18:16 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 octobre 2014
La Mémoire et l'automne
Aux noces de l'autre octobre,
De saisonniers jamais sobres,
La mémoire tend les bras
Par analogies impropres.
Pour tirer tout ce fatras
– La parade du tétras
Sous d'austères candélabres –
Elle grime avec du gras
Le passé qui se délabre,
Le futur d'un hiver âpre.
Ni à l'amble ni au trot
La mémoire, palefroi
Pitbull, saisit dans ses crocs
Le futur d'un hiver froid.
.
Pour le précédent sautnet, j'avais improvisé en cours de route un sonnet. Pour celui-ci, composé sur le chemin du retour (dimanche vers onze heures), l'idée des rimes avec assonances et inversions est venue dès le premier vers, ainsi que d'un sonnet plus classique de structure. Le premier vers du précédent est venu au moment où je tapai du pied contre un coing pourri, jaune pectiné de brun. Celui-ci est plus abstrait, mais les “noces” ont mis quelque temps à s'imposer.
12:17 Publié dans Aujourd'hier, Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 05 octobre 2014
Sic transit
Nouvelle forme inventée, le poème écrit en marchant (celui-ci, et le suivant, sur le chemin de la boulangerie aujourd'hui), et plus précisément, comme l'ordonnancement a fini par y aboutir, le sonnet écrit en marchant, que je nomme donc sautnet. [Par sauts et à gambades.] Composition complexe malgré la marche (le trot sur le trottoir), avec notamment recherche maximale d'hétérométrie. Entre autres. Et ajout de liens après recopiage.
coings pourris
durs comme des rocs
le groin des porcs
dans l'habitacle de la terre
rien n'arrête la mort
tout frotte
sous la sève
la mâchoire qui te serre
fort
de ses crocs
tes mots = des scories
la voix est morte
rien n'arrête
la pourriture dure
.
12:10 Publié dans Sautnets | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 mai 2014
Moins que bien
Vous n'ignorez plus rien
quand la vie passe à l'offensive.
Une posture lascive
à décourager les vauriens ?
Votre désespoir terrien
planqué au fin fond du Soubestre
sur la croûte terrestre... --
Le moins que rien est moins que bien.
La soirée a fait flic,
Il fallait faire bref.
Il n'y a pas eu de déclic,
ou pour rien, non, pour pas grand chose.
Passé le gué, franchi le bief,
vous m'avez envoyé sur la rose.
06:56 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 31 décembre 2013
·▬··▬
24.11.2013.
je ne compte plus les mots ·▬ tu ne comptes plus les mômes ▬· elle règle un compte perso ▬▬ nous sommes ce que nous sommes ·
je ne compte plus les sots ·▬ il crante l'aluminium ▬· vous savez il pleut à seaux ▬▬ les sonnets sont le summum
elle noie dans un grand verre ▬·▬ les journées les plus sévères ·▬· ça fait un sacré morceau
je ne pèse plus ma peine ▬·▬ nous divaguons du cerceau ·▬· tu ris comme une baleine
╦ sonnets alignés, I ╚
22:56 Publié dans Sonnets alignés | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 24 décembre 2013
╬ vodkas ═
23.11.2013.
C'est la vodka des virevoltes
Bien engoncé dans ma parka
Je mets en rimes désinvoltes
La virevolte des vodkas
Déjà autrefois dans Kojak
Vous trouviez ça manquait de love
Vous saisissiez votre Kodak
Avec son petit oeillet torve
Le crâne chauffé comme un bol
Je mets en rimailles sadiques
La virevolte des cognacs
Si ce poème était un vol
Au-dessus des feux atlantiques
Sonnant la langue sous le gnac
₩ ¡ sonnets sonnés ¡ ₩
22:42 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 19 novembre 2013
¹ sa ceinture nouée ¹
ma robe de chambre
pelucheuse ▬ trouée
à l'aisselle droite ╩ depuis déjà
longtemps ╩ 24
ans (qu'elle a), m'accompagne
sur le canapé ³ tendre
ment neutre ³ Rien à battre
¹ sa ceinture nouée ¹
je revois dans la chambre
d'hôpital mes grands-parents
■ mon arrière-grand-mère ■
je les revois je les entends
╩ par le trou à l'aisselle
la mémoire ruisselle ╩
sonnets martiaux imparfaits, 2
16:57 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 12 novembre 2013
Tomasz Stanko
Tomasz Stanko avant d'aller au carreau
Gabor Gado avant l'hosto
Jean-Pierre Como avant le coma
Tomasz Stanko avant d'aller au carreau
Antoine Illouz avant Naplouse
Jaromir Honzak 1000 prises Kodak
Roman Pokorny avant d'être racorni
Tomasz Stanko 1000 prises judo
Braxton Parker pour les rancœurs
Eu dans l'eau et la douceur
Tomasz Stanko envols traîneaux
Padovani avant la pluie
Sidsel Endresen après larsen
Tomasz Tomasz Stanko avant d'être au carreau
·
13:50 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
petit cercle bleu ▬
petit cercle bleu petit cercle rose
▬ se tournent autour ▬
pour quoi pour rien
╩ ça rame on dit ╩
on dit ça rame
¹ petit cercle bleu à droite ¹
³ petit cercle rose à gauche ³
et vice-versa in-
-lassablement
■ jusqu'au message ■
d'erreur
`volent oiseaux`
de nos tombeaux
ı bleuroses rosebleutés ı
(sonnets martiaux imparfaits, 1)
07:22 Publié dans Formes singulières, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 juillet 2013
danse dans
danse dans les terrains vagues
bagues au fond des faïences
désert aride vide immense
un monde aux entournures craque
à peine on retourne sa veste
à peine on massacre un printemps
à grand peine on hume le vent
à lourde peine on prend la peste
et ce n'est pas pour rien
le souverain bien
cueillir des prunes dans le chêne
allez péteux faire du quad
nous assourdir la prétentaine
ma nostalgie forme une escouade
10 juillet
18:38 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 juin 2013
◙ ♣ B • ◙
◙ ♣ B • ◙
? Ë — ► ↨
╚ ♀ Ã ╔ ↨
ø r × É ◙
Ì ▀ ¦ ¾ ◙
¾ j J Ì ↨
`® ë ¾ ↨
○ ┼ ã ─ ◙
┐¿ ‼ [ .
* { ½ $ .
/ 0 ò û ¢
æ ‘ Æ ’ ±
ƒ ¡ µ ¿ ¢
¾ ┼ ♠ ¿ ±
23:08 Publié dans Sonnets sémiotiques | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 02 avril 2013
“Langage tangage”
Hier, au zoo, le tenrec
— Je n'en avais jamais vu,
Ni d'aucun regard griffu
Directement, indirec-
Tement, ni dans la confu-
Sion d'un épisode grec
Mal reproduit (touche REC,
Tant commis-tu de bévues!) —
Se blottissait contre la
Vitre, pacha ou prélat
De quelque culte trompeur.
Spay n'est pas Madagascar,
Et, pas quitte pour la peur,
La vitre masque le lascar.
.
15:34 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 mars 2013
Springfield
Mal rasé, rougeaud, bien hideux,
Cadré par le cintre en moumoute —
Ce pull en lambswool me les broute :
Je l'achèterai si je veux.
Dans la cabine, je filoute
À tenter le pantalon bleu
Ou le jean's jaune, hasardeux
Pour draguer à Knokke-le-Zoute.
Tirant le rideau, non sans lutte,
Je remarque une anacoluthe
Dans le premier quatrain ; je sue,
Chaussures vertes et jean's tomate,
À ravauder fil et tissu
De ce poème en carapate.
08:23 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 22 mars 2013
La Valse des carabosses
Je ne suis pas « pété de tunes » ;
Je te défends de dire ça,
Ou alors, pareil au fossa,
Je hurlerai tant à la lune
Et au soleil qu’une bossa
Nova que l’on danse à Béthune
Ou dans un lieu gai (tiens : la Hune)
Te poursuivra. Carabosse a
Plus d’un tour dans son sac, de l’or
À foison. Toi, dans le décor,
Mon pauvre ami, tu fais la pieuvre,
Et nous valsons — de nos Rolex
L’éclat éclaire les chefs-d’œuvre.
Va-t-en sur ton vélo-solex !
.
09:11 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 mars 2013
La Ninoxe bariolée
— We were hugging the coast of New Ireland when, rather to our surprise, a group of low islands, one of them conspicuous from a solitary tree standing out in bold relief on it, hove in sight. — W.D. PITCAIRN
D'une syntaxe affriolée,
Toujours féru d'octosyllabe,
Je veux, stercoraire ni labbe,
Que la Ninoxe bariolée
Ici nous ouvre la cabale,
Avant son plumage moiré
Qu'il nous enivre de poiré
Servi à même la timbale :
La Strige de Nouvelle-Irlande
N'est, au poème, une guirlande,
Mais un alcool des plus puissants.
Au lendemain de l'équinoxe,
Ma lyre prendra les accents
Jaunes pentus de la Ninoxe.
23:23 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 mars 2013
2025 - Lys orangés
Tu assouvis les térébinthes
Mon pauvre tricholome équestre
Tu te cognes contre les plinthes
Et empoisonnes les bourgmestres
Et sur tous les sentiers pédestres
Foulés par les buveurs d'absinthe
Des spores que tu ne séquestres
On entrevoit les labyrinthes
Un monde étouffe entre tes rails
On en admire les camails
Avec le temps qui s'enchevêtre
Autour des troncs sur les sentiers
Pédestres, les nombres entiers
Égaient le spectre de l'ancêtre
08:09 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 20 octobre 2012
Sonnet CVI
Sonnet composé entre 16 h 30 et 16 h 50, pendant le premier quart-temps d'un match de rugby de Coupe d'Europe, et en mode élégiaque latin.
Quand le Racing Métro contre les Saracens
En Belgique joue, c'est l'âne Trotro :
Vingt secondes jouées, ils mènent 3-0
Sur un terrain parfait pour Uncle Ben's.
Serait-ce une rizière ? Endroit où on se rince
Sans friture, trop fertile terreau
Aux glissades, ballons échappés – les héros
Aiment la pluie, même quand cela coince.
3 partout après la vraie domination
Sur ce vert waterzooï des perfides d'Albion,
De sorte que, du haut des gradins vides,
De spectrales clameurs se haussent. Les bandas
Jouent, pour l'oreille des Wallons avides
Et les maillots rayés, d'âpres Encantadas.
18:51 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 29 janvier 2012
Sur la photographie d'un berger de Beauce (à moi envoyée par une amie)
Fier et noble, le Beauceron,
Chien à faire pâlir Rodrigue
(Janois, qui du pseudo Rod brigue
L’amour de qui le hausseront
À la gloire), s’il pue du rond,
Au moins ne connaît pas l’intrigue
Et, aboyant dans la garrigue,
Mord ceux qui le nonosseront.
Noir d’ébène et feu de chimère,
N’est pas chienchien à sa mémère
Ce canin qu’on dit arlequin.
Et, même en Beauce, le bellâtre
Ne peut, avec son saint-frusquin,
Lutter, même à gent androlâtre.
12:15 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 05 novembre 2011
Aux yeux de Frumence
Ta moustache nous ensemence
Frêle maréchal des logis,
Quoique tu aies pour nom Frumence
Et si depuis longtemps tu gis
Hors du vaste décor lunaire
Où Henri Rousseau te dressa
Pour séduire celle qu'une aire
Aux bêtes fauves ne pressa.
C'en est ainsi, pauvre Frumence
Au prénom tantôt oublié
Inactif à toute romance,
Et sans rendre mon tablier
Que ma plumine trubliée
Ton souvenir réensemence !
16:16 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, MAS, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 04 novembre 2011
Au départ de Tavers
Détestant autant l'alizé
Que vague et sombre le soleil,
Abhorrant le reflet vermeil
Sur l'abbatiale de Luzé
D'un rayon à peine en éveil,
Nous avons gagné Trélazé
– Tout en maudissant l'alizé –
En pélerinesque appareil :
Makila à la main, pour les
Brigands de bord de Loire ; ourlets
Bien nets au bas du pantalon ;
Gourdes, carnets, tout ce qu'il faut
Pour s'escagasser les talons
Sous de fictifs vols de gerfauts.
08:45 Publié dans Sonnets de juin et d'après, Tropographies | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 23 octobre 2011
Sonnet portninwak
Vous parlez si François Hollande
Va se défoncer au pinard !
Si c’est son assistant qui glande,
Lui ne lambine au lupanar.
Nanan, mon Dieu, un vrai panard !
Ce n’est pas à Lille, où un flan de
DSK (la peña Pounard
L’atteste) a volé sur la lande,
Mais en quelque vil Sofitel
Où, dans l’ère post-minitel,
Les poules (qu’on nomme call-girls)
Palpent le pouls du FMI.
Et François, pas trop éffémi-
Né, grignote des Bahlsen Curls.
18:53 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 22 octobre 2011
Variété (d’après Paul Valéry)
Tout de même, René la taupe
Avec son gros corps peu griffu
Est une marmotte (que fu-
Me-t-on, oui, c'est sûr, on se dope
Dans le milieu des concepteurs
Et infographistes ?) : confu-
Sion plus vile que le tofu
Au bouquet de mille saveurs.
Ainsi, si de ce gras René
Le postérieur enfariné
Nous nargue de ses flatulences,
Au moins (vive la vidéo !)
Du cul fictif les pestilences
Ne nous gênent – dam dam déo.
20:15 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lesyeuxd'émilie ®
De l’Harmonie pomarézienne
La version des Yeux d’Emilie
L’affirmera-t-on, humilie
De Joe Dassin l’infâme antienne.
En dessinant, pointes jolies
Des becs de saxo tout comme hyènes,
Dans l’air des arabesques siennes,
Du chant naît la mélancolie.
Et si moi j’avais le soleil
Dans les yeux, quel yvesduteil
Ou adamo de pacotille
Me tendrait des verres fumés
Pour qu’en une humble apostille
Je n’ai les sourcils enrhumés ?
19:16 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 août 2007
Saltimbocca
Contre ton front vengeur, le soleil
Trouve d’autres amertumes.
J’écris un livre ; tu t’en bats l’œil,
Aigre comme mille agrumes.
Au cirque ça fouette la friture
Tout autant que le vieux lion :
Dépenaillée crinière, l’armure
Du clown est l’autre bastion.
Je me suis perdu dans les feuilles !
Les numéros qui nous endeuillent !
Tu n’as pas dit le fin mot
Et je m’abreuverai à la cruche,
Tant que ces vils animaux
Auront leur drôle parade brusque.
[14 juillet. (Ces plusieurs textes écrits le 14 juillet repointent timidement en orientation invoulue vers le billet Quatorze.]
14:25 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie
lundi, 04 juin 2007
Ri/en
3 juin 2007.
Vingt ans déjà : dans un hôtel de Delphes,
avoir souri de rien, ri de si peu,
être passé près d’un nuage.
Alors, les récits noirs de Jeremias Gotthelf
je n’en savais pas même le nom.
Pourtant, la tendre araignée blanche de l’espoir
m’accompagnait déjà.
Stridences, mélodies : Even The Sounds Shine :
tout un projet baudelairien
qui se dissout dans la fumée
avec Hölderlin (Brot und Wein)
oh, et tant d’années au bagne.
Au port où l’âme s’est arrimée,
dans un hôtel, avoir souri de rien.
04:00 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Poésie
lundi, 27 novembre 2006
Comme un mégot
comme un mégot sur le trottoir
maréchal juin
la ronde des efflorescences
chopin
- avec ma cervelle en sautoir
et mon coeur lourd dans la balance -
iut
voltiger il ferait beau voir
(à ton) entre (tour) dans la danse
passerelle
comme, d'un violacé intense,
un vieux crachat sur le bavoir
mirabeau
tu rampes comme un escargot
dans le jardin comme un mégot
château de tours
fumé écrasé solitaire
voltaire
noirci par la fuite du temps
et vert d'azurs compromettants
lubrique comme un ver de terre
anatole france
10:00 Publié dans Diableries manuelles, Fil bleu : Tridents & autres textes brefs, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne
mardi, 24 octobre 2006
Solitude, op. 713
La conspiration des squelettes #
- feuilles tombées au sol - trouble notre destin #
La bourrasque comme un festin #
dans le ciel affamé éclate en vaguelettes
Je vois un recoin de cuisine
au haut d'une maison au toit pointu
À ce dernier étage étroit vois-tu
vivoter la nuit qui décline ?
Aigrettes cormorans rides d'eau sur la Loire
goélands assoupis colverts
là-bas, près du tronc abattu, sur l'écran vert #
Reflets du fleuve comme moire #
Nous vivons seuls sous les pierres d'azur #
Le soleil voile un pan du mur #
Quelques mots d'explication (que l'on peut se passer de lire) : les dièses indiquent les arrêts de bus qui ponctuent l'écriture de tout poème-transport (voir la rubrique Fil bleu : Tridents...) ; la majeure partie du sonnet (vers 4 à 11) a été écrite entre l'arrêt Passerelle et l'arrêt Mirabeau (sur le pont, traditionnellement embouteillé) ; enfin, ce texte mérite son inscription dans les Diableries manuelles, puisque, comme tout poème-transport, il a été composé sur une feuille de format A6, à la plume noire ; évidemment, les liens ont été ajoutés lors de la retranscription du poème, ici, dans mon bureau, à l'université.
09:27 Publié dans Diableries manuelles, Fil bleu : Tridents & autres textes brefs, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie