mardi, 24 octobre 2006
Solitude, op. 713
La conspiration des squelettes #
- feuilles tombées au sol - trouble notre destin #
La bourrasque comme un festin #
dans le ciel affamé éclate en vaguelettes
Je vois un recoin de cuisine
au haut d'une maison au toit pointu
À ce dernier étage étroit vois-tu
vivoter la nuit qui décline ?
Aigrettes cormorans rides d'eau sur la Loire
goélands assoupis colverts
là-bas, près du tronc abattu, sur l'écran vert #
Reflets du fleuve comme moire #
Nous vivons seuls sous les pierres d'azur #
Le soleil voile un pan du mur #
Quelques mots d'explication (que l'on peut se passer de lire) : les dièses indiquent les arrêts de bus qui ponctuent l'écriture de tout poème-transport (voir la rubrique Fil bleu : Tridents...) ; la majeure partie du sonnet (vers 4 à 11) a été écrite entre l'arrêt Passerelle et l'arrêt Mirabeau (sur le pont, traditionnellement embouteillé) ; enfin, ce texte mérite son inscription dans les Diableries manuelles, puisque, comme tout poème-transport, il a été composé sur une feuille de format A6, à la plume noire ; évidemment, les liens ont été ajoutés lors de la retranscription du poème, ici, dans mon bureau, à l'université.
09:27 Publié dans Diableries manuelles, Fil bleu : Tridents & autres textes brefs, Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
Commentaires
"Solitude": vous avez déjà écrit 712 poèmes avec ce titre si émouvant?
Vous aimeriez écouter "Les Six Consolations" de Liszt pour piano?
La musique, toujours de la musique!
Écrit par : patricia | mardi, 24 octobre 2006
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