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lundi, 06 octobre 2014

La Mémoire et l'automne

    Aux noces de l'autre octobre,

De saisonniers jamais sobres,

La mémoire tend les bras

Par analogies impropres.

 

Pour tirer tout ce fatras

– La parade du tétras

Sous d'austères candélabres –

Elle grime avec du gras

 

Le passé qui se délabre,

Le futur d'un hiver âpre.

Ni à l'amble ni au trot

 

La mémoire, palefroi

Pitbull, saisit dans ses crocs

Le futur d'un hiver froid.

.

 

Pour le précédent sautnet, j'avais improvisé en cours de route un sonnet. Pour celui-ci, composé sur le chemin du retour (dimanche vers onze heures), l'idée des rimes avec assonances et inversions est venue dès le premier vers, ainsi que d'un sonnet plus classique de structure. Le premier vers du précédent est venu au moment où je tapai du pied contre un coing pourri, jaune pectiné de brun. Celui-ci est plus abstrait, mais les “noces” ont mis quelque temps à s'imposer.

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