Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 01 janvier 2023

De l'opium au patriarcat

Untung-untung

    1er janvier 2000.

C'est à la lueur des bougies, près de la cheminée, que j'ai fini de lire, pour le basculement d'une année sur l'autre, Le vin est tiré de Desnos, dans le Quarto qui m'a été offert pour Noël.

 

1er janvier 2023

Au moment de remettre sur le métier cette rubrique, je dois avouer qu'à titre exceptionnel l'entrée de journal ci-dessus est inventée ; c'est une reconstitution rétrospective car je ne tenais pas de journal, et il n'y avait ni blogs ni gmail ni carnets en ligne -- pour moi -- à la fin du dernier millénaire. Je suis quasiment sûr que, suite à la tempête Lothar, la maison des mes parents, dans les Landes, était restée sans alimentation électrique jusqu'au Nouvel An, mais, en cherchant sur le Web, pas moyen d'avoir confirmation de cela. La tempête ayant dévasté les forêts et fait tomber de nombreux poteaux électriques le 26 décembre, cela me paraît très long : je me rappelle trois ou quatre jours sans électricité... mais six ?

Certitude absolue, la lecture de l'époque, qui m'avait beaucoup marqué, ce seul roman de Desnos.

Ce 1er janvier, j'ai achevé la lecture d'un roman tout à fait étonnant de Colette Yver, Princesses de science, que ma soeur vient de m'offrir dans une édition d'origine ou quasi (le livre, comme tant d'autres écrits par des autrices invisibilisées, est épuisé). Il s'agit théoriquement d'un roman antiféministe, qui cherche à vanter le modèle du mariage bourgeois et de la société patriarcale, mais dont la structure et les approfondissements psychologiques sont tout à fait susceptibles de favoriser une lecture critique : les personnages de femmes indépendantes, certes vaincues, démontrent la validité de l'aspiration, et plus encore combien l'incapacité des hommes à gérer les nécessités quotidiennes fait du mariage une institution toxique et servile.

 

Les commentaires sont fermés.