dimanche, 14 octobre 2012
Chimneys – Sonnets, XI [125]
dieu de moi qui (oui dieu a pris de) prends pitié
par la plume légère et sexuelle élancée
de ton dirai-je ton corps?suis persécuté
oui dans un crachin jazzeux geignant à moitié
dont la parfois jeunesse arquée raide engloutit
en se lovant à lui tout l’aigu de ma hanche;
ou,spasme ta chair de garçon craquante étanche
ma cime en des climats fermes frêles glacés,
(souffle court lèvres effilées avalanche)môme
femme-larron de l’habile marlou-voyou
corps esclaffé à la poitrine sage à demi-esquissée
chair zézayante prompte à enfiler la complainte engraissée
:Je Veux Une Poupée,
pieds agiles menus dont les pas comme
furtifs fendent la toison du saxophoneux biniou.
···...···...···...···......···...···...···...······
Texte original ici, ici ou là. Ou ailleurs.
Aujourd'hui, deux semaines après le lancement du projet tout eec ?, je tente une première traduction de sonnet. Il y a de nombreux sonnets dans l'oeuvre de Cummings, souvent avec des variations très complexes autour de la forme. Ici, il était impératif de conserver le schéma aba'a a'ccb deffde. Outre quelques libertés lexicales (brogue est difficile à rendre), j'ai choisi, pour ne devoir renoncer à aucun des mots (tous pondérables), de passer, entre le vers 9 et le vers 10, de l'alexandrin au vers de 16 syllabes, puis de clore sur un vers de 14 syllabes (mètre aimé de Jaccottet ou Réda, ce qui, je l'admets, ne suffit pas à justifier sa résurgence ici).
15:15 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Knobs & thorns, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
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