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lundi, 06 mai 2013

Le Chant du rossignol (1270/1500)

    Il m'a semblé découvrir (entendre pour la première fois) avant-hier la suite de Stravinsky intitulée Le Chant du rossignol, dans le coffret Silvestri que vient d'éditer EMI. Or, je m'aperçois que cette suite orchestrale figure déjà dans un autre coffret, pourtant abondamment écouté : se peut-il que je sois toujours allé directement à Apollon Musagète, en passant par-dessus celle-ci ? Ou que je sois à la ramasse...?

Toujours est-il que, sous la baguette de Silvestri, c'est très beau.   Sous la baguette de Jukka-Pekka Saraste, je n'en sais rien, puisque je ne l'ai pas encore remis (« remettre » au sens de “remettre sur la platine” et de “se remémorer”). Evidemment, cela serait très rassurant (pour mes facultés cérébrales), que la version finnoise soit terne ou inintéressante — ça expliquerait pourquoi cette pièce ne m'avait pas marqué jusqu'à présent.

Le quatrième mouvement de cette suite, le “Jeu du rossignol mécanique”, est très contrasté, avec des passages très mélancoliques, poignants (des adjectifs qu'on n'associe pas souvent à l'esthétique stravinskyenne), et les côtés plus grand-guignolesques, qui ont si péniblement influencé certains compositeurs de cinéma (et aussi, je le crains, Léo Ferré) mais sont ici d'une tenue, d'une gravité dans le délire tout à fait impressionnantes. Quoique je n'y connaisse rien, c'est sans doute dû au fait que Silvestri était un grand coloriste d'une maniaquerie pointilliste qui ne l'empêchait pas de toujours garder à l'esprit le son d'ensemble.

09:33 Publié dans 410/500, 721, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

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