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jeudi, 20 octobre 2016

Fantômes puissants de la notation

Untung-untung

 

    20 octobre 2011

"Il y a des groupes qui vont par ailleurs." — Phrase entendue, telle quelle, de la bouche d'une MCF en sciences de l'éducation, lors d'une réunion sur l'évaluation par compétences.

 

20 octobre 2016

Amusante, au demeurant, cette question de l'évaluation par compétences, car, comme M. Jourdain avec la prose, c'est ce vers quoi je tends depuis toujours (je veux dire : depuis mes débuts dans l'enseignement, il y a dix-neuf ans). La notation n'a aucun sens, non parce qu'elle discrimine ou établit des hiérarchies (cela en soi ne me pose aucun problème : un tel est meilleur en grammaire anglaise ou en traduction que tel autre, il n'y a pas à tortiller) mais parce qu'elle masque le véritable intérêt des évaluations, qui est (devrait être) de souligner le travail restant à accomplir, les priorités pour chaque étudiant.

Il y a quelques années, quand je corrigeais les travaux de méthodologie de première année, j'utilisais trois couleurs, dont une était réservée aux fautes de langue les plus graves. Et quand, il y a trois semaines, j'ai lancé, lors d'un cours d'agrégation interne, qu'à titre personnel j'étais convaincu de l'inutilité des notes, j'ai vu que mes collègues du secondaire étaient surpris, soit qu'ils soient eux-mêmes attachés à la notation de 0 à 20, soit qu'ils n'aient pu imaginer jusque là qu'un universitaire ait ce genre d'avis ou d'analyse. (Il faut dire que je répondais à une question sur les notes de l'épreuve de traductologie et que, dans un concours moins encore qu'ailleurs, la note n'a aucun sens en soi.)

 

(Ce billet devrait en fait trouver sa place sur l'autre blog, à la rubrique William At Work, mais bon...)

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