lundi, 17 avril 2006
V
Vous commencez à constater que ces textes sont empreints d’une grande négativité, comme si je voulais appuyer sur la plaie de mes propres velléités, comme si, de ces petits échecs de rien du tout, seule pouvait naître, au clavier, une œuvre digne d’être écrite, publiée ou lue. Ce n’est même pas sûr.
Vous étonnerai-je en vous disant que, des nombreux textes de Beckett, celui que je préfère est Lessness, que je lus avec passion en 1994, avant de découvrir que Beckett l’avait d’abord écrit en français (Pas*) ?
J’avais, une fois encore, formé le projet de traduire le texte anglais en français (sous le titre Inité**), avant de comparer ma traduction et le texte original de Beckett***.
* Combien de fois, au cours de mon existence, aurai-je consulté la page du Dictionnaire des littératures où figure le tableau récapitulatif des œuvres de Beckett, avec la langue originale de la première version ? 99 ou 101 ?
** J’ai déjà le titre, me direz-vous. Toutefois, cinq lettres en douze ans, ce n’est pas grand-chose.
*** Formulation très prétentieuse ; j’assume.
13:05 Publié dans Comment je n'ai pas célébré le centenaire de S.B. | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Du Sunday New York Times (parce que je le reçois le lundi) :
§
Lines for the Centenary of the
Birth of Samuel Beckett
(1906 - 1989)
Only now do we see how each crossroads
was bound to throw up not only a cross
but a couple of gadabouts with goads,
a couple of gadabouts at a loss
as to why they were at the beck and call
of some old crock soaring above the culch
of a kitchen maiden at evenfall,
of some old crock roaring across the gulch
as a hanged man roars out to a hanged man.
Now bucket nods to bucket of the span
of an ash yoke, or something of that ilk...
Now one hanged man kicks at the end of his rope
in another little attack of hope.
Now a frog in one bucket thickens the milk.
-- Paul Muldoon
§
Écrit par : joye | lundi, 17 avril 2006
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