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lundi, 20 août 2007

Willa Welty

    Telle est la fascination couplée des lettres et des nombres – telle aussi l’intrigue que porte toujours, secrètement en moi, tout nom constitué de onze lettres – que, cherchant il y a trois jours, sur les rayonnages de la bibliothèque (où ma mère m’avait dit qu’il se trouvait), le roman de Willa Cather, My Antonia, je crus qu’il en était absent, pour l’avoir attribué, le temps de la recherche, à Eudora Welty. Sans doute la confusion entre le prénom de l’une et le nom de l’autre (dans la mesure où ils commencent tous deux par la lettre W et comptent cinq lettres) a-t-elle été renforcée par le fait que, de l’une ni de l’autre, je n’ai jamais rien lu.

Je me rappelle avoir écouté, en 2003, lors d’un colloque que j’organisais, une communication d’un universitaire américain qui traitait d’un roman de Willa Cather, Death Comes for the Archbishop. Comme je n’avais absolument rien compris, sans que cette incompréhension fût en rien liée à l’abstrusion des termes employés par le conférencier, mais plutôt à l’incapacité totale où je me trouvais de suivre le fil ou de trouver la moindre cohérence à l’argumentation, je m’étais juré de lire ce roman, et pourtant ne le fis pas non plus lorsque, relisant, quelques mois plus tard, les épreuves pour la publication de cet article dans le recueil dont j’assurais la coordination, j’eus conscience que, sous forme écrite, cette argumentation m’échappait toujours autant. Voilà où j’en suis resté de mes éventuels ébats avec Willa. Pour Eudora, c’est moins encore : un nom d’écrivain dans des bibliographies et sur des couvertures de livres.

De nouveau, faut-il l’écrire, plusieurs ouvrages m’attendent avant que je puisse glisser les yeux dans My Antonia, que je souhaite lire car une collègue, qui l’évoquait, m’en a donné l’envie.

[14 juillet.]

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