lundi, 07 janvier 2008
Cages d’ambre
[ 3 janvier 2008 ]
En lisant les poèmes de Vincent O’ Sullivan, je bute sur les mots cadging et camber, que je me promets de vérifier une fois rentré à la maison. « C’est aux mots de vous chercher, à eux de vous trouver. On doit pouvoir dire de n’importe laquelle de vos phrases : „C’est son père tout craché.“ Un écrivain doit avoir sa propre longueur d’onde. » (Venises)
J’aime bien mettre des guillemets allemands à l’intérieur d’une citation de Paul Morand. En outre, il m’agace, avec son style sec coupé, ses cascades de points-virgules et sa mythomanie à la Cendrars (« Brancusi nous y cuisait des beefsteaks », p. 31). Ces pages me rappellent aussi qu’il faudra vérifier l’authenticité de la prétendue dernière phrase de Wilde, dans son galetas miteux : either this wallpaper goes or I do.
Paris est meublé de cimetières, et pourtant c’est à Caen que tout le monde semble s’ennuyer à mourir, de nos amis archéologues à Morand lui-même (au service, il faut dire). « J’étais un très vieux monsieur, un peu madérisé, ravi de l’être. » (p. 51) / Pour ma fête, ma mère m’offre Imafa – les fripes folles d’Europe centrale.
« ... les mères occupées par l’interminable / métier de materner... » (O’ Sullivan. ‘Travel bug’ [La bougeotte])
16:32 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, écriture, Ligérienne
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