Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 04 décembre 2016

Flush calvaire

    Ce matin, j'ai jeté un (gros) œil à Flush de Virginia Woolf, pas lu depuis une bonne dizaine d'années, et ce parce qu'on en a parlé avec Claire Placial. Horreur, contrairement à mon souvenir, le chien d'Elizabeth Barrett Browning — qui donne son titre au livre — n'y est pas narrateur, de sorte que j'ai dit n'importe quoi à Claire. Enfin, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas ; il y a plusieurs passages en point de vue interne.

En début d'après-midi, restant pendant une heure et demie — dans un certain froid — accoudé à la rambarde qui entoure la patinoire éphémère (j'y veillais sur les jeux d'Oméga et de son ami L*), j'ai enfin commencé la lecture de Calvaire des chiens. Le chien, décidément. Une page, déjà, me rappelle Black Dogs d'Ian McEwan (qui est postérieur). Magnifique début, en tout cas, entrecroisant les fils de la ville désemmurée, du film à faire, de l'écriture de l'écriture du scénario, et last, not least, l'influence du récit selon Thomas Bernhard, avec ce rapport très particulier à l'insertion (on ne peut parler ni de transcription ni de reprise) de la langue allemande au sein de la langue française.

Comme j'avais lu, le matin même, dans Contemporains, ce que François Bon a écrit de Beckett et de Sarraute (mais aussi de Duras écrivant à partir des années 70 les romans qu'écrirait Marguerite Duras), tout cela résonne (résonna).

Or, j'en suis revenu à ma conversation facebookienne avec Claire Placial, car dans les 40 premières pages de Calvaire des chiens (j'en suis là), il y a plusieurs allusions à Hofmann — et Claire fait étudier à ses L1 Le chat Murr. Autre bestiole, cette fois narratrice. Il y a aussi, je m'en avise, qu'avec Mathilde R. a fait récemment une allusion aux chiens de Disgrace (à certaine remarque étonnante du metteur en scène de l'adaptation théâtrale de Disgrâce, en fait) et moi, du coup, à Dog Heart de Breyten Breytenbach.

Bref, tout est dans beaucoup, sinon dans tout.

Les commentaires sont fermés.