dimanche, 02 février 2020
76–Cera–Clavecin
On n’en finit pas d’épuiser les dictionnaires, mais là n’est pas ce que fait l’anthropocène.
L’humain épuise tout ce qui n’est pas humain, puis il réussit la prouesse de s’épuiser lui-même. La poésie a si longtemps été perçue comme puisement, action de puiser, de s’abreuver etc. Donc il fallait bien que les nappes phréatiques et les énergies fossiles s’épuisent. Le poète desséché, déshydraté. Mais ça encore, à la rigueur bien fait pour sa gueule !
Comme dans les tableaux champêtres, un mot fait naître un continent, de sorte que même les rochers, que l’on avait cru fabuleux, se déguisent, peut-être en raison des pluies qui alimentent les sources, auxquelles s’abreuvent les agneaux de la fable.
Biffer cela, si l’on n’y comprend goutte. Biffer. Les textes comme des billets qui épuisent nos ressources ne nous épargnent pas. Biffer cela.
15:12 Publié dans Droit de cité, Fièvre de nombres, La rature a horreur du vide, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
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