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vendredi, 12 janvier 2024

VMR, 12

    Comment l’idée même des nursery rhymes envahit-elle ce livre ?

Par un mouchoir, pardi !

 

Pardi : toute la poussière de ces vieux disques qui serinaient des « chansons traditionnelles ». Ou de traductions d’Enid Blyton, déjà obsolètes au moment de leur parution, par exemple.

 

Mais ce n’est pas cela qui est en jeu ici.

En jeu encore, la description d’un énième – douzième – mouchoir. De petit format, avec double liseré rouge, et dont on ne cherche même plus à savoir d’où il a bien pu sortir (d’où on l’a hérité). Et surtout : il représente en quatre cases les six premiers vers d’une célèbre nursery rhyme.

Jack and Jill

Went up the hill

To fetch a pail of water.

Jack fell down

And broke his crown,

And Jill came tumbling after.

 

Nursery rhyme – qu’on traduit par comptine – mais littéralement ce sont des poèmes rimés de crèche… non, car la nursery, ce n’est ni tout à fait la crèche ni tout à fait l’école ; c’est l’endroit où la préceptrice / gouvernante / nurse s’occupe des petits enfants, dans les maisons bourgeoises.

 

Pour illustrer le cinquième vers (and broke his crown), le troisième dessin montre Jack, petit garçon blond en culottes courtes et chemise à jacquart verte, se tenir la tête, sous un soleil anthropomorphique hébété ou contrit (une préfiguration du bébé soleil des Teletubbies, sans doute).

Il casse sa couronne ; on comprend habituellement que c’est une manière archaïque de dire qu’il s’est fait mal à la tête (cassé la figure) ; cependant, il y a très probablement un double sens sexuel dans ce bref poème.

(Et on se mouche là-dedans.)

 

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