samedi, 05 juillet 2025
SecEM, 19 _°_ après report d'extraits de la traduction de Charles Patterson
20 septembre
Hier j’ai consulté en salle, à la B.U., sur un exemplaire prêté par la B.U. de Pessac et donc inempruntable, la traduction française de l’autobiographie de Nkrumah, afin d’en reporter les passages idoines dans ma traduction : quand French cite ce texte, il faut bien que le lectorat français puisse lire des extraits d’une traduction accessible, et pas mon palimpseste rebidouillé. C’est une question d’éthique. La traduction de Charles Patterson, publiée en 1960, n’a pas été révisée pour la réédition de 2009, ce qui est l’occasion de quelques sursauts de ma part, mais globalement le texte ne pose pas de problème majeur. Il n’y a que pour son usage aberrant des virgules que je suis tenté de corriger, ni vu ni connu.
Voici un exemple d’un extrait que je viens de reporter (j’ai passé deux heures à cette activité fastidieuse), avec, tout d’abord, le texte de Nkrumah (texte-source) puis le texte de Patterson (texte-cible) :
It was very embarrassing. Here was a European witnessing a most undignified Negro service. As we left the church I tried to apologise but he seemed surprised at this and said, with all sincerity, that it was the most beautiful thing he had seen so far in any church. If other denominations introduced something like it, he added, they might have a greater following. It was my turn to be astonished and I believe it was this young man who got me interested in theology.
C’était très embarrassant. Voilà donc un Européen, qui se faisait le témoin oculaire de dévotions auxquelles des Noirs se livraient, avec un manque absolu de tenue. En quittant l’église, j’essayai de m’excuser auprès de mon hôte qui en paraissait surpris. Il me dit en toute sincérité, que c’était la chose la plus belle qu’il ait vue dans n’importe quelle église. Si les autres confessions devaient se calquer là-dessus, ajouta-t-il, elles pourraient s’attirer beaucoup de fidèles. J’en fus étonné à mon tour, et je crois que c’est à ce jeune homme que je dois mon intérêt pour la théologie.
La virgule après sincérité me vrille les neurones : soit il faut ajouter une virgule avant le syntagme prépositionnel, afin d’en faire une véritable incise, soit il ne faut pas de virgule du tout. Pour la phrase en gras, elle témoigne d’un goût certain, quoique heureusement ponctuel, de Patterson pour la surtraduction.
Allez, ce n’est pas tout ça : je me lance dans les 5 dernières pages du chapitre 4.
08:34 Publié dans The Second Emancipation | Lien permanent | Commentaires (0)
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