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lundi, 06 janvier 2025

IV, six

    la tempête s’est calmée :

ça se voit aux branches de l’érable

nues, hivernales, qui

 

enlacent le réverbère

(une fois, le mot bec-de-gaz m’a échappé :

désarroi dans les yeux de mes fils,

une fuite en arrière)

 

— tu n’auras pas d’espace

où finir ce poème

 

08:14 Publié dans Infortunés védiques | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 05 janvier 2025

IV, cinq

    étrange, c’était

l’adjectif du jour

(un jour tout ce qu’il y a pourtant de plus banal)

 

quand la flaque de boue empêche

de pousser la voiture en panne

jusque sous l’abri de tôle

et qu’on se dit merci

 

en se souhaitant la bonne année

pour la première fois que l’on se parle

 

22:22 Publié dans Infortunés védiques | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 04 janvier 2025

IV, quatre

    au grand galop la régalade

(oh, comme ce sac de bonbons

que le maître un peu tortionnaire

avait apporté en juin) : galopons

 

vers les berges noyées

de la Loire

où à petits pas comptés frileux

 

je mettrai mes semelles

dans les traces encore fraîches de ta mémoire

 

06:56 Publié dans Infortunés védiques | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 03 janvier 2025

IV, trois

    simplement la danse

bruyante du chauffage qui se

relance,

et alors

 

tout le décor des angoisses

s’anime,

pour un retour de flamme

 

avec les obsessions

éparpillées de la mémoire (qui s’effiloche ?)

 

 

06:27 Publié dans Infortunés védiques | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 02 janvier 2025

IV, deux

    chatons trempés de pluie

pas encore bourgeons

pas encore à passer

la promesse des fruits

 

cinq autres lacs figés

me renvoient une image

tremblée, pantelante

 

la mienne, dans la pente

du temps comme de l’âge

 

08:51 Publié dans Infortunés védiques | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 01 janvier 2025

IV, un

    ton ombre sur le gravier

comme un monde qui resurgit

à la surface de rien

d’autre que le bitume

 

se déplace, d’un caniveau

à sec sur une plaque

d’égout mouillée par l’averse

 

(je n’ai jamais su

où placer le circonflexe)

 

12:00 Publié dans Infortunés védiques | Lien permanent | Commentaires (0)