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lundi, 27 février 2006

A

    Je ne dors pas ; à pas comptés, l'heure tourne ; de la fine mine d'un crayon Conté, je trace en gras sur la feuille élimée, au hasard des rencontres.

(Où je me rêve en insomniaque, ce que je ne suis pas.)

18:00 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)

1

    Vous qui seule dormez, rue

de la Scellerie,

mes pas vous détachent

 

de ce sommeil minuté

à minuit pile ou passé

 

16:00 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)

Tintin à Bu-le-Ment

    Est-ce le nom d’un album méconnu de Hergé, dont l’on imagine déjà comment les fanatiques se l’arracheraient, poule aux œufs d’or d’un éditeur en perdition ? Ou le calembour malingre, famélique, risible, d’un auteur en mal de titre, et qui voudrait préciser que le substantif tintinnabulation, employé précédemment par lui, semble être un néologisme ? Le Robert culturel donne tintinnabulement, avec une citation de Genevoix.

Puis-je arguer, toutefois, de l’excellence de ce mot en anglais, qui fut immortalisé dans un poème de Poe, The Bells ? C’est aussi, en ce sens, une forme mélodique à pärt entière, dont se réclame le génial Arvo.

Edgar aussi connaît ses émules.

15:15 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

Widerstehe doch der Sünde

    « Je battais les taillis et les prés gorgés d’eau. »

La superbe cantate BWV 54 exsude l’inquiétude sereine d’une voix en proie au pêché, d’un corps tenté, d’une tintinnabulation fébrile, de fibrilles qui vont s’élargissant, dans la dignité et l’ampleur d’un appel à se maîtriser, à se respecter, à se fortifier, quasiment à se barricader contre le Mal ; la seconde aria, qui clôt cette brève cantate, témoigne d’une joie grandissante, car les semis prennent forme, le Diable (nommé) s’enfuit déjà – le ciel et ses taillis nous appartiennent en propre.

« Une éparse joie baigne la terre, et que la terre exsude à l’appel du soleil. »

13:10 Publié dans Droit de cité, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

Froidures et coulures

    Ce matin, les températures glaciales s’accompagnaient d’un radieux soleil, d’où une impression de chaleur, presque, par contraste avec l’air d’hier tantôt, censément plus doux, mais brisé par les rafales d’une bise hivernale qui nous rendit presque heureux de trouver refuge dans le Château de Tours, où sévissait, pour le dernier jour, l’installation colorée et vaine du fumiste imposteur, Daniel Buren – surtout ce deuxième étage aux tons d’un rouge flamboyant, où l’œil se perd et s’échauffe le sang.

11:46 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Arpions du jeu d’échecs

    Ford Madox Ford : to render, not to tell.

« De toutes ces figures, la plus originale, vous le pressentez, était Mme Soudry, dont le personnage, pour être bien rendu, exige toutes les minuties du pinceau. » (Les Paysans, II, I)

Je ne peins pas l’être.
Même au pied de la lettre.
Autant dire que ces histoires de plume, de pinceau, occupent pas mal de place sur l’écran.

11:15 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)

Lac gelé de Payolle

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07:40 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)