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lundi, 27 février 2006

Widerstehe doch der Sünde

    « Je battais les taillis et les prés gorgés d’eau. »

La superbe cantate BWV 54 exsude l’inquiétude sereine d’une voix en proie au pêché, d’un corps tenté, d’une tintinnabulation fébrile, de fibrilles qui vont s’élargissant, dans la dignité et l’ampleur d’un appel à se maîtriser, à se respecter, à se fortifier, quasiment à se barricader contre le Mal ; la seconde aria, qui clôt cette brève cantate, témoigne d’une joie grandissante, car les semis prennent forme, le Diable (nommé) s’enfuit déjà – le ciel et ses taillis nous appartiennent en propre.

« Une éparse joie baigne la terre, et que la terre exsude à l’appel du soleil. »

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