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jeudi, 16 mars 2006
Pro peccatis
N'avais-je pas promis d'autres vues des extérieurs de l'église Saint Symphorien, à Tours ?
Du Stabat mater de Vivaldi (RV 621), le "Pro peccatis" accompagne ces pierres. Eia mater : aussi les serpents fuient-ils promptement. Fac, ut ardeat : le feu sacré qui métamorphose en prières colorées les pierres grenues.
19:20 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE
Jouets L'Arlequin
18:05 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)
Bestiaire brethon
La semaine se décompose comme suit : jour du loustic, jour du moustique, jour du Laüstic, jour caustique, jour du rustique, jour de l'élastique et jour des boutiques.
" - C'est quoi d'ailleurs, le Laüstic ?
- C'est un rossignol.
- T'en sais rien, oui.
- Mais si, c'est un rossignol ! "
Marie me pardonnera ce mince sacrilège. Le lai montre la voie, guide les ânes, passe par les fourches caudines et les ponts suspendus. La rigolade prend d'assaut les hippocampes au fond de l'eau.
17:12 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (3)
Comme telle
Sonnet en « rimes » plates.
J’ai une énorme vaisselle à faire. Les moutons s’amassent aussi dans le salon. La timide chatte est revenue se tapir sous les thuyas, qui accueillent son inquiétante prostration. Si, admettons, c’est une mère qui, très bientôt, mettra bas – alors, tragique paraît cette confusion entre apparence de vie et les atours de la mort. Comme telle petite sainte peinte sur toile, elle se blottit dans l’air qui l’environne de bleues ténèbres.
16:40 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
16 mars 1004
Le 16 mars 1004, décédait Siccone Sicconi, plus connu (mais guère) sous son nom papal : Jean XVII.
"Je rêve d'aller là-haut dans les sphères
Là où le ciel est d'or brodé."
12:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)
Avec croches
Lors de la création de ces carnets, je me suis inscrit dans l'une des "communautés" de l'hébergeur Haut & Fort, à savoir la communauté Classique. Je voulais seulement faire remarquer que je n'ai encore guère écrit à propos de musique, car je suis un amateur même pas vraiment éclairé ; de surcroît, la dénomination même de "classique" me gêne beaucoup. Il se trouve que mes goûts me portent vers la musique (dite "contemporaine") d'un Dutilleux ou d'un Zograbian, vers les explorations d'un Schubert ou d'un Schumann (plus généralement qualifiées de "romantiques"), vers les pièces de Couperin (qui appartient, historiquement et peu ou prou, à la période "classique", mais qui, comme Lully ou Bach, a fait l'objet de redécouvertes au nom de la musique "baroque"), vers Britten (que dire de lui ? un classique contemporain ?). Toutes ces parenthèses, qui sont elles-mêmes autant de simplifications, montrent à quel point cette étiquette de "musique classique" n'a aucune pertinence ; cela signifie seulement que la communauté en question est une sorte de ghetto réservé aux quelques téméraires imbéciles doux rêveurs fous furieux qui aiment autre chose que la variété, la chanson ou la pop music (ou le jazz, mais c'est encore une autre affaire).
Renaud Camus écrit souvent, dans son journal, que, selon des codes pas si anciens que cela, tout ce qui est dénommé aujourd'hui "classique" s'appelait la musique tout simplement, ou, à la rigueur, "la grande musique". Le reste n'en était pas. Il regrette beaucoup, pour sa part, que le petit-embourgeoisement généralisé ait conduit tout un chacun à considérer pop, chanson, etc., comme de la musique à part entière ; je ne partage pas cet avis, mais, à coup sûr, l'étiquette de musique "classique" me hérisse au plus haut point. Mettre Marin Marais, Claude Debussy et Mauricio Kagel dans le même panier, c'est un peu rude... un peu comme si on rangeait les chiures de Marc Lévy et les romans de Balzac dans le même sac.
(Mais on le fait, c'est à craindre.)
Prenons un exemple. Je suis en train d'écouter les poèmes de Baudelaire mis en musique par Debussy, dans la version enregistrée par Felicity Lott en 1986, avec Graham Johnson au piano. Hier soir, j'ai découvert avec bonheur la 9ème Sonate pour violon et basse continue de Jean-Ferry Rebel, par l'Assemblée des Honnestes curieux (ensemble entendu à l'Hôtel de ville de Tours le mois dernier, dans un programme consacré à Haendel). Dans la matinée, mon fils m'avait réclamé Atys, l'opéra de Lully (pour des raisons complexes, qui tiennent plus, je pense, de sa passion naissante pour l'histoire (les rois, les Romains, les Gaulois, le Moyen-Âge) que d'un réel penchant musical (mais enfin, il écoute quand même Lully sans s'en lasser)) dans la création mondiale signée par l'immarcescible William Christie et ses non moins insubmersibles Arts florrisants, en 1987.
Vais-je devoir parler d'oeuvres si dissemblables sous une même communauté, ghetto ou lit de Procuste ? Les plus optimistes me rétorqueront : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse... C'est vrai, et j'écrirai prochainement des textes [je me contraindrai à écrire des textes] sur ces divers compositeurs. Mais le flacon importe un tantinet, quand même.
Ajouté cinq minutes plus tard : vérification faite, la communauté "Classique" en question n'apparaît pas dans la page d'accueil de Haut&Fort, pour la simple et bonne raison que mon carnet en est le seul membre. Ce n'était pas le cas il y a un mois et demi. J'aurai fait fuir l'autre (les autres?). Du coup, c'est décidé : je me soustrais à cette étiquette et crée une autre communauté, dans laquelle j'invite les amateurs de... de quoi?? de "grande musique".
10:04 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE
Avec crochets
Il est certain que ce n'est pas la lecture du Roman journalier de Mathieu Bénézet, commencée hier soir, qui va me remonter le moral. Heureusement, je lis toujours plusieurs livres simultanément [voici une phrase farcie d'adverbes], et d'un certain point de vue, Aux Etats-Unis d'Afrique, le dernier roman d'Abdourahman Waberi, tout comme ce beau recueil de Dominique Grandmont, est plus roboratif.
"Assez patiemment travaillé à mes souvenirs d'enfance." (André Gide. Journal. 16 mars 1916. Pléiade, p. 549)
Je renonce en revanche, après seulement quelques dizaines de pages lues, à l'immense et ennuyeux tome VIII des Diaries de Samuel Pepys. Je voulais voir ce que ça donnait ; eh bien, je le sais ! Ce n'est vraiment, rien d'autre qu'un témoignage, sans doute passionnant pour les historiens. Mais nulle écriture là.
09:30 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)