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mardi, 04 avril 2006

Admire

    N'ayant jamais été très féru de Haydn (ou plutôt : n'ayant jamais écouté très attentivement ni très régulièrement sa musique), je ne sais que penser de son Armide, drame héroïque de 1784, et dont l'enregistrement m'avait été offert il y a quelques années pour Noël. Je l'ai écouté hier de bout en bout, et c'est un bel opéra, incontestablement, avec des airs d'une beauté à couper le souffle, mais je n'y prends pas le même plaisir qu'aux opéras de Mozart, dans lesquels la gaieté et la gravité, l'extase et la douleur se répondent par des contrepoints hardis, avec, bien entendu, une riche gamme d'émotions intermédiaires. Dans cette Armide, la gaieté s'exprime toujours gravement, et la gravité avec entrain ; ce genre fort mêlé, fort oxymorique, devrait me plaire, et pourtant je trouve à l'ensemble de la partition quelque chose de raide, de figé. (Il est entendu que certains airs sont bouleversants, je l'ai écrit.)

Sans doute mon avis est-il contradictoire, comme souvent, car je me vautre avec délices, ces temps-ci, dans les opéras de Lully, dont on ne peut pas dire que le chaloupé soit leur principale qualité ; plus hiératique (en quelque sorte), tu meurs.

Mais il faut interrompre l'écriture de cette note, car mon fils, curieux de voir ce défilé (et d'entendre crier "non au CPE", je pense), nous exhorte à nous préparer pour la manifestation. (Quand on dit que c'est la jeunesse qui sème la zizanie dans ce pays...)

09:17 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE

Commentaires

Trop "grande" musique...Ce qui est rare, c'est l'intimité enrichie de contemplation
profonde, une musique qui souligne , enfin, le silence...Un silence tel qu'il peut-être bu... Site Thinner.cc. Musique libre. Mais au fond, c'est vrai, ce n'est pas de la musique,
il s'agit simplement de sons "psychoactifs" qui loin d'imposer une majesté soulevante incite à un cheminement intérieur qui creuse sa voie dans une nuit digne d'une recluserie. Pour bien voir les étoiles, il faut moins de lumière, moins d'éclat.
L'univers comparable à un battement sourd qui descelle les pas du coeur.
Non, pas de "grande" musique içi, pas plus que de "grands" hommes, de "grands" projets, de "grandes"ambitions. Rien que deux gouttes d'un nectar vaporeux.
Dans le secret.

Écrit par : koan | mercredi, 05 avril 2006

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