Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« 2006-09-08 | Page d'accueil | 2006-09-10 »

samedi, 09 septembre 2006

Épeautre, épisode IV

19 + 91 = 110

 

16 + 61 = 77

16 + 61 + 16 = 93

... sans oublier 411/501 ...

 

Cela ne nous dit pas ce que t’as foutu de ce pain d’épeautre !!!

19:10 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

Épeautre, épisode III

    Ce matin, au marché de la place René-Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre, qui a disparu.

De retour chez moi, je m’aperçois que le pain n’est pas dans le panier. Je ne l’ai pas pris. Je l’ai oublié à l’étal de la boulangère. Je l’ai pris, on me l’a volé. Je l’avais, on me l’a pris. Hypothèses multiples et toutes valables.

Ce matin, au marché de la place René-Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre, qui a disparu.

18:05 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1)

Épeautre, épisode II

    Ce matin, au marché de la place René-Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre, qui a disparu.

De retour à la maison, je m’aperçois, en déballant fruits et légumes, viandes et fromages, coquillages et crustacés, que je n’ai pas ramené le pain d’épeautre avec moi. Je ne l’ai pas pris. Je l’ai oublié à l’étal de la boulangère. Je l’ai pris, on me l’a volé. Je l’avais, on me l’a pris. Je ne sais pas du tout, vraiment.

Ce matin, au marché de la place René-Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre, qui a disparu.

17:00 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (1)

Épeautre, épisode I

    Ce matin, au marché de la place René Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre (500 grammes ; 2,40 €).

15:55 Publié dans ABC*ACB, Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

Éric :: Chevillard : Démolir :: Nisard

    Chevillard, rassure-toi, je ne vais pas te démolir. Lorsque j’ai lu ton roman précédent, Oreille rouge, j’avais été atterré, tant il était raté, mais j’avais observé un silence hébété. Si l’on ne tient pas compte de tes deux premiers romans, que j’ai offerts il y a deux ou trois ans à ma Métilde et que je n’ai pas lus, et à l’exception aussi de ton Thomas Pilaster, j’ai lu tout ce que tu as écrit. Ce n’est pas assez, diras-tu, et, si je t’avoue avoir découvert ton œuvre avec Palafox, encore boutonneux, quinze ans à peine, tu t’offusqueras certainement que j’aie pu laisser sur le bord du chemin certaines de tes pages. Je te prierai de te tenir tranquille et de me laisser écrire : tu n’es pas chez toi ici, et tu as assez d’espace chez Minuit sans venir envahir mon pauvre site. (Cela dit, tu as le droit de me démolir dans la rubrique commentaires prévue à cet effet.)

Chevillard, j’espère que tu apprécies à sa juste absurdité ma façon de m’adresser à toi par le patronyme, comme autrefois les francs camarades dans les lycées de garçons, ce qui est déplacé, puisque tu es né en Vendée en 1964 et que je suis de dix ans ton cadet, un peu normand sur les bords pour tout gâcher.

Chevillard, abordant ton dernier roman Démolir Nisard, qui est sur toutes les lèvres, ou, dans tous les cas, très en vue dans la presse littéraire, j’étais inquiet, un peu comme un amant éconduit après des années de stupre et de passion, et qui, invité au thé par sa maîtresse (je te prie de me pardonner mais je suis un hétérosexuel invétéré et je suis obligé, pour la forme, de t’affubler de bouclettes, d’appâts féminins et même d’une courte robe rouge (et rase-toi les jambes, s’il te plaît !)), se demande si les secrets d’alcôve vont reprendre du galon.

 

J’étais inquiet, donc, Chevillard, et me demandais si Oreille rouge était une parenthèse malheureuse, un flagrant manque d’inspiration (et aussi, à la rigueur, te l’avouerai-je, un léger manque de sens critique pour l’avoir quand même soumis à ton éditeur), ou si la mauvaise passe allait continuer. (Ne vois pas dans ce substantif passe une quelconque allusion méchante à la fois où tu me fis payer fort cher une de nos nuits d’amour. C’est oublié, je te l’assure.)

Eh bien, Chevillard, le thé était succulent. Pendant une cinquantaine de pages, nous avons ressenti le même malaise, car, ta timidité reprenant sans cesse le dessus, tu manquais d’assurance, tu cherchais tes mots et tu semblais vouloir retomber dans ce même travers qui m’avait rendu si douloureuse, au moment de notre petite fâcherie, la rougeur de tes esgourdes. Or, après cette première partie où ta légère tendance à rabâcher sans avancer se pose là (litanie des fausses dépêches et vrais supplices), Démolir Nisard est presque parfait. Comme le combattant, tu arbores tes superbes plumes printanières pile au bon moment. Puis c’est un juste rebond grâce au glyptodon de Dijon. L’épisode à la bibliothèque de Pales (paludes ? supplice du pal ? désir soudain de ventiler le récit ?) est savoureux, comme un Époisses porte-bonheur, juste avant ce bouquet final, cette farandole de fruits que te permettent les retrouvailles avec Le Convoi de la laitière. Miraculeuse, la dernière page n’est pas une pirouette : tout y préparait sans que j’eusse vu venir le coup, et tu as le goût exquis de ne pas tirer sur la corde, ni d’appuyer trop sur la lame.

 

Rabibochons-nous, Chevillard !

Maquillons-nous au plafond, avec la poudre d’escampette du capitaine Cook, lacérons-nous avec les piquants du hérisson, chaussons les bottes de sept lieues du vaillant petit tailleur, ouvrons les grottes avec notre lourde clef, peignons le girafon de couleurs Chaissac, vidons le tourteau et ramassons enfin les taupes dans le jardin de Samuel Beckett !

J’aime le malaise dodu qui naît en lisant, au fiel de la plume, cette haine si vraisemblable, les revirements qui font basculer l’aversion poudrée du matamore dans la tragédie.

Chevillard, rabibochons-nous !

 

13:45 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Littérature

La boucle est bâclée

medium_Bessis_p._18.JPG

 

    Il en était question hier. Calligramme, phrase à recomposer, fragment de récit : la page 18 d'Ars grammatica est tout cela. (Un lasso, aussi, pourquoi pas.)

(Sur l'image de mauvaise qualité, on devine les dessins du verso par transparence. On y verra, pompeusement, pédantiquement, un symbole de la lecture en contexte.)

Robe, encore et toujours voilure, misaine : récit maritime, naufrage érotique.

Brusque, le chef des pirates se lance à l'abordage.

Envie, de poursuivre la lecture, encore et toujours.

Déchirée, est-ce la page, si je mets à la voile ?

12:40 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature

Émaux & camées

    Elle dort sous la charmille,

mollement

allongée dans l’herbe :

une naïade au bord de l’eau

xénophonique

 

&

 

clapotante :

allant son chemin par vagues

miaulantes qui vont

étonnées —

elle dort

sous la charmille.

11:55 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

Gignon

    Ding dong !

Ping-pong ?

Bing, bong. Zing, zong.

Sing song.

King Kong !

11:35 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)

Jacques : Rebotier :: Quelques ::: animaux de transport :::: & ::::: de compagnie

    Tout de même, ce n’est pas un hasard. Lui aussi fait partie des foules d’obsédés numérolâtres. Son opuscule de 2004 est composé de 36 fragments, répartis comme suit : 27 dans la partie principale, 8 dans l’“additif 1” et 1 dans l’“additif 2”.

Soit 33 + 23 + 13 = 62

 

(Si j’en crois David Wells, qui a raison, c’est parce que 36 est triangulaire tout en ayant pour racine carrée le troisième nombre triangulaire, 6, qu’il est la somme des cubes des trois premiers chiffres.)

Les rayures du poisson-clone sont certainement un clin d’œil à la collection des éditions Harpo & Co dans laquelle l’ouvrage est publié (‘comme dix raies blanches’*). Dix raies blanches et onze raies oranges : celui-ci. Dix raies blanches et onze raies roses : celui-là (47 autobiographies, 2003).

Le dernier texte s’intitule “Le lecteur à rayures”, aussi, mais Rebotier a évité d’évoquer le zèbre parmi ses animaux de locomotion.

Dans “Le Pipallon”, je me suis demandé s’il n’y avait pas une allusion à une phrase de Saint-Pol Roux que j’aime beaucoup : Les coups de ciseaux gravissent l’air.

Rage, frimas, il y a des girafes, comme jadis dans Frasques.

 

J’ai bu ces quelques pages en lisant un verre de Chinon. Elles ne me trouvent pas très buvard bavard.

 

* Comme dirait Blanche… Mais qui est Blanche ? Est-ce Aragon ou Francis ?

10:34 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (0)

Marinières

Vendredi, 18 h 40.

    Superbe soirée de septembre. Bancs de Loire blancs sous le soleil. S’enfermer pourtant dans l’atmosphère feutrée du jazz club, gymnase reconverti en salle de concert moquettée où pas un rayon de soleil, pas un souffle d’air n’entre. Curieuse impression de descendre aux Enfers pour y reprendre langue avec la terre promise.

……………………

Ce sont les accordailles.

Ce son me bouleverse.

09:33 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)