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mercredi, 25 octobre 2006

Starps, du sport

    Souhaitant évoquer de nouveau Sprats, le petit texte (entre science-fiction et parabole kafkaïenne) de David Bessis, je dois toutefois ronger mon frein, car j'ai prêté mon exemplaire à un ami très cher, mais pourrais bien signaler que j'ai échangé quelques courriels courtois et instructifs avec l'auteur lui-même, qui ne manquera pas de tomber encore sur cette page-ci, vu qu'il se tient au courant de ce qui se publie sur la Toile par le truchement des alertes de Dame Google. (Il n'a pourtant pas dû lire l'acrostiche que je lui ai dédié, vu que son nom n'y apparaît pas de manière suivie !)

medium_sprats.jpg

Or, je suis tombé, dernièrement, dans le petit livre de R.L. Brett, Fancy and Imagination (Methuen, The Critical Idiom), sur le nom d'un théologien anglais du dix-septième siècle, Thomas Sprat, qui préconisait, dans son History of the Royal Society, un style éloigné des embellissements et des fioritures de l'époque élisabéthaine. Cela est patent dans la citation suivante, qui donne la mesure de ce qu'était, pour lui, la réussite des académiciens de la Société Royale :

They have therefore been most rigorous in putting in execution, the only Remedy, that can be found for this extravagance: and that has been, a constant Resolution, to reject all the amplifications, digressions, and swellings of style: to return back to the primitive purity, and shortness, when men deliver'd so many things, almost in an equal number of words. They have exacted from all their members, a close, naked, natural way of speaking; positive expressions; clear senses; a native easiness: bringing all things as near the Mathematical plainness, as they can: and preferring the language of Artizans, Countrymen, and Merchants, before that, of Wits, or Scholars. (Thomas Sprat. History of the Royal Society. Section XX: "Their manner of Discourse".)

 

Enflures, digressions, amplifications : voici une esthétique résolument tournée contre les poètes précieux et les écrivains baroques. Que sont donc, à cette aune, les tentacules du narrateur de Sprats ? Sprats est-il un livre qui s'interroge sur l'amputation des tentacules, comme Paulhan jadis sur l'arrachage des fleurs de Tarbes ? Que dire de la symétrie entre les onze lettres qui forment le nom de David Bessis (5+6) et les onze qui forment celui de Thomas Sprat (6+5) ? Irai-je un jour manger des toasts aux sprats à Onzain ? Et surtout, par quel miracle ai-je réussi à composer cette note dans le délai imparti (la durée de Paranoid android, par Brad Mehldau) ?

 

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Further reading :

Commentaires

Pour les questions dans la dernière partie de la note, je ne peux vraiment pas éclairer ta lanterne mais tu pourras sans doute "Sharpen my tool in that shed of yours": si j'ai bien (mal) compris, tu as échangé des courriels avec David Bessis pour qui tu aurais écris l'acrostiche (il y a tellement de notes que je n'ai pas lues, j'aurais du mal à retrouver le texte en question), c'est ça?
Oui, c'est vraiment du sport pour s'y retrouver dans tout ça!

Quant à T.S, un type qui n'aime pas les fioritures baroques, c'est déjà foutu pour me plaire mais bon, D.Thomas aimait les sprats et autre seafood dans la vie et dans son bois de lait (ou lait de bois?) alors moi aussi je vais faire un effort pour essayer d'y gouter.

Écrit par : "The brightest light on the X-mas tree" | lundi, 30 octobre 2006

You're the tastiest light on the X-mas dinner-table, aren't you ?

Écrit par : MuMM | mardi, 31 octobre 2006

Réponse en toute modestie: I think so, yes ;-))

Écrit par : Edible Light | mercredi, 01 novembre 2006

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