samedi, 04 novembre 2006
Statue salie
Terres meurtries par le soupçon
humides
ors ternis par les ambassades
migraines
adossé à la statue
salie
Seul au monde je
parais m'effacer du souvenir
rare
adossé à la demeure de mes songes
ternis par les embrassades.
09:50 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Poésie
Commentaires
Présence obsédante du terni. Deux fois dans ce poème. Et récemment cette "Maxime".
Écrit par : fuligineuse | samedi, 04 novembre 2006
Voltaire nie, mais ça lit drôlement !
Écrit par : MuMM | samedi, 04 novembre 2006
Un petit peu de bonheur pour effacer la gadoue? Pourquoi pas?
"Le loup, la biche et le chevalier", une chanson de Henri Salvador, qui en 1951 chantait:
"C'est una chanson douce que me chantait maman [...]
una chanson douce pour tous les petits enfants [...]
et dans les bras du beau chevalier
belle prinesse elle est restée à tout jamais [...]
cette chanson douce je veux la chanter aussi
pour toi oh ma douce jusqu'à la fin de ma vie
jusqu'à la fin de ma vie
jusqu'à la fin de ma vie
jusqu'à la fin de ma vie".
Blam blam.
Écrit par : patricia | samedi, 04 novembre 2006
Belle princesse, princesse, princesse, princesse.
Blam blam.
Écrit par : patricia | samedi, 04 novembre 2006
Salvador, le roucroulant ?
J'ai lu récemment une interview de ce sinistre individu qui, non content de servir la même soupe fade depuis maintes décennies, affirme que "la chanson française est une grande dame qu'il faut habiller le mieux possible avec de belles paroles et de belles musiques" et ajoute dans la foulée que lui, contrairement aux chanteurs des nouvelles générations, il la respecte. Mêler à ce point l'aveuglement et l'arrogance, c'est très fort...
Écrit par : MuMM | samedi, 04 novembre 2006
Tiens, je pressens que tu t'es encore fait des amis...
Écrit par : tinou | samedi, 04 novembre 2006
ton blog est toujours aussi bien ,
aux heures matinales,
de jolies fleurs à cueillir
et des mots attrapés au vol,
merci de faire partager ton monde.
Écrit par : if6 | lundi, 06 novembre 2006
De mon côté j'ai toujours du mal à lire ce genre de poêmes dans le bon sens. Est-ce qu'un poête ci-traînant pourrait m'y initier, ou dois-je me résoudre à y être peu sensible ?
Écrit par : Simon | mardi, 07 novembre 2006
Heureusement, d'ailleurs, que tout ne te touche pas...!
Écrit par : MuMM | mardi, 07 novembre 2006
Cette réponse si rapide, est-elle un renoncement ?
Écrit par : Simon | mardi, 07 novembre 2006
Pas vraiment. Plutôt, je dirais que ce genre de textes est difficile à "expliquer". Disons que je pourrais t'expliquer par le menu les recettes de fabrication, la façon dont je laisse venir à moi les images, etc., mais, au bout du compte, cela n'éclairerait en rien "le" sens (si tant est qu'il y en ait un, et non plusieurs, etc.).
Quoi qu'il en soit, la série des onzains classés sous la rubrique "Zézayant au zénith" suivent tous le même principe de composition, par acrostiche (ce que j'avais déjà signalé allusivement dans un commentaire, mais je ne suis pas certain que grand monde s'en soucie). Si tu reprends la totalité des poèmes de cette rubrique, tu verras que ce sont tous des acrostiches.
Écrit par : MuMM | mardi, 07 novembre 2006
Le mot "sens" était maladroit. J'ai compris les contraintes de cette série, mais c'est vrai que j'aimerais bien que tu expliques "comment tu laisses venir à toi les images" !
Écrit par : Simon | mercredi, 08 novembre 2006
C'est assez simple, en fait : les lettres imposées de chaque début de vers restreignent les possibilités.
Plus précisément, je compose, sans me poser de questions, le premier vers à partir de la première lettre imposée. Ici, le premier vers "Terres meurtries par le soupçon" donnait le ton (passifs, ambiance inquiétante voire "négative" (d'où "migraines" par exemple)) et le thème (meurtrissure, empreinte du terne).
Le reste suit presque automatiquement, si ce n'est deux manipulations tout à fait conscientes : la syntaxe ambiguë qui alterne les participes passés au pluriel et au singulier (ainsi, au vers 5, "adossé" appelle le "je" du vers 7) ; la reprise des termes en fonction des premières lettres (vers 5 et 10) et des motifs (reprise avec modification, au vers 11, du vers 3).
Écrit par : MuMM | mercredi, 08 novembre 2006
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