lundi, 05 février 2007
Ode to Liberty, XI (piètre tentative de traduction)
Ayant écrit, ici, il y a quelques jours, mon enthousiasme pour l'Ode à la Liberté de Shelley, je me suis "attaqué" à la traduction de la strophe XI. Cette métaphore militaire ne messied point. Un vrai champ de bataille, ou de ruine. Non seulement je me trouve incapable de rendre le mouvement furieusement cuivré de ces 15 vers autrement que par de sottes lourdeurs, ampoules rhétoriques à quatre sous le flacon, mais je n'ai même pas eu le courage de chercher à relever le défi des rimes.
(Le schéma des rimes, semblable dans chaque strophe de l'Ode, est d'une belle complexité : ABABCDDDCECEDEE. Cette structure enlaçante, envoûtante, ne se trouve de subdivisions qu'au gré du sens. Dans la onzième strophe, on pourrait sans doute proposer : ABAB CDDD CECEDEE. Ce qui est certain, c'est que le "When" qui se trouve au début du vers 9 marque le véritable tournant de la strophe.)
Découragé, je colle toutefois ci-après ce premier brouillon frustrant. Le texte intégral de l'Ode est disponible ici. Je donne le texte original, non en regard, mais en frontispice.
XI
The eager hours and unreluctant years
As on a dawn-illumined mountain stood,
Trampling to silence their loud hopes and fears,
Darkening each other with their multitude,
And cried aloud, ' Liberty ! ' Indignation
Answered Pity from her cave;
Death grew pale within the grave,
And Desolation howled to the destroyer, Save !
When, like Heaven's Sun, girt by the exhalation
Of its own glorious light, thou didst arise,
Chasing thy foes from nation unto nation
Like shadows; as if day had cloven the skies
At dreaming midnight o'er the Western wave,
Men started, staggering with a glad surprise,
Under the lightnings of thine familiar eyes.
XI
Les heures vives, les années enthousiastes
Comme au sommet d’un mont embrasé par l’aurore
Étouffaient leur espoir vibrant, aussi leurs craintes,
Et s’entr’obscurcissant d’être par trop nombreuses.
Elles tempêtaient : « Liberté ! » — L’Indignation
De son antre répondit à Miséricorde.
La Mort blêmit au fond de son tombeau.
La Désolation, face au saccage, hurlait : « Au secours ! »
Lorsque, tel le Soleil ceint des flamboïements
De son éclat glorieux, tu te dressas,
Chassant tes ennemis de contrée en contrée
Telles des ombres : tout comme si le jour avait fendu les cieux
Au minuit rêveur, sur la vague d’Occident,
Surpris les hommes sursautèrent, titubant de joie,
Face aux éclairs que dardaient tes yeux inconnus.
15:10 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Traduction, Poésie, Littérature
Commentaires
Je m'excuse tout de suite pour la jolie phrase déformée, et l'humour noir qui suit, mais je riais toute seule, devant l'écran, en lisant ce mot et...j'ai pas pu m'empêcher...:
"Donne le texte original, mais pas au regard de ton frontispice'dikounasse!"
Écrit par : A. | lundi, 05 février 2007
"ABAB CDDD CECEDEE":
Excusez-moi d'être rentrée sans sonnet, mais il n'y avait personne dans le commentaire, alors, j'ai ouvert la page. Et j'étais là: A, B. Et encore: A, B, et puis je vous ai vu:
- Bonjour C!
- Bonjour A. Vous n'avez pas vu G?
- GD soupçons, dit le voisin de C.
- Vous ne savez pas? reprit C. G oublié son prénom.
Écrit par : Aurélie | lundi, 05 février 2007
Mon Prof., merci de votre septième "dart"!
When did you plan to clean the slate?
It's time to start with a clean slate!!
Écrit par : patricia | mardi, 06 février 2007
Aurélie & Patricia > two choice commentators really ! two "bad cats" (this is intended as a compliment) !
Écrit par : MuMM | mardi, 06 février 2007
Dear "Bad Cicada" (this is intended as a compliment),
Concerning C's name, do you think I let the cat out of the bag? Hope nobody knows who that G really is....just the two of us in the know, right?! :))
Écrit par : Aurélie | mardi, 06 février 2007
Merci. J'ai apprécié le compliment, et la traduction aussi. Merci.
Écrit par : patricia | mardi, 06 février 2007
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