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mardi, 23 février 2016

Brève approche éthologique des macaques à crêtes

    Tout autour du très beau temple bouddhiste, dans l'espace globalement (et plutôt sottement) nommé “royaume de Ganesha”, s'est déroulée la part la plus marquante de la visite, avec, notamment, ce groupe de macaques à crête, très en éveil, très sociables, que l'on a pu observer longuement, qui à épouiller l'autre, qui à fuir, qui tendant son fessier turgescent, qui frottant deux feuilles sèches l'une contre l'autre, qui se burclant, d'un doigt effilé, l'entre-deux-orteils dans un geste précis et très étonnamment humain.

Il y a aussi que le binturong, seul dans son enclos, on a pu enfin l'observer éveillé, alors que celui du Jardin des plantes, par exemple, est toujours endormi (c'est l'objet de plusieurs blagues de Chevillard), et ce grâce au timing impeccable, n'étions-nous pas arrivés là pile au moment où un soigneur lui apportait une assiette de légumes (de pommes et de raisins, dans une écuelle posée sur les rondins de bois), afin que, d'un pas précipité, il vînt s'en goberger et s'en lisser les moustaches blanches et frisées ?

On prit de nouveau appui sur des pierres. Combinatoire à ailerons. Sous le regard de multiples Ganesh, les macaques se livraient encore à de vétilleux rituels. Leur pelage et leur peau connaissent toutes les nuances du brun sombe au noir de jais — que Soulages n'a-t-il pris garde à eux, histoire de tenter un revirement vers la figuration (cela n'aura pas été).

 

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