Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 31 janvier 2023

Baal design, 6.2.

    Tout en écoutant un album de reprises/décalques/bidouillages des Residents, Dot.Com, j’ai appris la mort – et l’existence – de Tom Verlaine. Il n’est jamais trop tard pour s’instruire, et j’enchaînerai donc en écoutant des albums du susnommé. Toutefois, la chanson que j’écoute, Wanda, me fait dériver plus loin encore des rivages de ce projet, et pas tout à fait si loin non plus : Wanda est le titre d’un des innombrables romans de Maria Louise Ramé, qui publiait sous le pseudonyme de Ouida, et qui est un peu synonyme des romans populaires de l’ère victorienne. Il y a très longtemps j’avais essayé de lire Folle-Farine, et j’avais abandonné. Toutefois, Ouida n’est pas du tout oubliée ni invisibilisée au même titre qu’Isa Blagden.

 

En parcourant rapidement l’article que lui consacre l’Encyclopaedia Britannica, je vois qu’elle s’est installée définitivement en Italie (à Florence !), en 1874, un an après la mort d’Isabella Blagden donc, et au même âge (35 ans) auquel cette dernière y apparaît aussi. Le même article explique le succès des premiers romans de Ouida, dans les années 1860, par « l’absence rafraîchissante de tout prêchi-prêcha » [the refreshing lack of sermonizing]. À noter pour ma lecture en cours d’Agnes Tremorne. Par contre pas un mot sur le sens du pseudonyme, et pas plus sur la Wikipédia. D’autres sources prétendent que Ouida signifie « famous warrior » en français (!!) ou dans une langue proto-germanique (…) ; outre que c’est bien farineux, je trouve plus intéressante l’explication, plusieurs fois reprise aussi, selon laquelle il s’agit du second prénom de l’autrice, Louise, tel qu’elle le déformait quand elle était très jeune.

St Agnes Wauchier de Denain.JPG

 

 

Vous pensez que je vais parler du nom d’autrice avec diminutif, « Isa Blagden » – plutôt qu’Isabella (et pourquoi ce diminutif ?) ? Eh non. Je voulais en profiter pour parler, avant même d’avoir vraiment découvert le personnage d’Agnes Tremorne, de ce que suggère son nom. Agnes, j’en ai déjà dit deux mots, outre que W. la voit pour la première fois sur l’escalier de l’église Sant’Agnese in Agone. La légende romaine / catholique veut que, suppliciée sur le lieu où l’on érigea plus tard l’église en son honneur, la sainte, exposée nue, fut miraculeusement recouverte de ses propres cheveux. Dans les hagiographies du Moyen-Âge, c’est souvent – par souci de vraisemblance ? – un ange qui apporte une robe ou une tunique afin que la sainte en soit également recouverte. Blagden connaissait bien la légende, vu qu’au premier abord W. voit Agnes dissimulée par ses cheveux et sa cape.

 

Tremorne. En français, les connotations sont explicites et audibles : très morne. Mais dans quel sens ? Dissimulation ou invisibilité, là encore ? Quelqu’un de morne n’est toutefois pas quelqu’un de fade, mais peut-être qu’on ne distingue pas quelqu’un de très morne. À creuser.

 

Les commentaires sont fermés.