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jeudi, 07 septembre 2006

Sotanaht

    Au vieux troquet où je ne vais

Jamais sans me prendre une cuite,

On sert de la soupe aux navets

Avec un excellent civet :

Pas une goutte d'eau bénite !

 

Au vieux troquet où, quand je dors,

Dansent les lunes de mon rêve,

On sert de la quiche aux remords

Avec de la liqueur de sève :

Sait-on jamais ce qui nous crève ?

 

15:21 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (0)

Me taraude

    Rétorquer du tac au tac. Répliquer du tac au tac. Les avions passent. L'enfer des avions passe. Rétorquer du tac au tac. Répliquer du tac au tac. Bientôt peut-être les mitraillettes. Rétorquer du tac au tac. Répliquer du tac au tac. Maudit soit l'aéroport militaire.

12:44 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

Presque fini

    À l'instant même, je viens de finir de traduire l'Épilogue, ce qui ne signifie pas que j'ai entièrement bouclé ma traduction, car il me reste quelques vétilles... mais tout de même, cela sent l'écurie.

Cet Épilogue est très beau, d'une grande justesse de ton. J'ai attendu de la traduire pour me rendre compte que c'est le seul chapitre de tout le roman dans lequel il n'y a pas le moindre dialogue, tout juste quelques propos rapportés. J'aurais aimé, symboliquement, finir cette traduction hier (06.09.06), mais les conditions de travail n'étaient pas réunies, et il est hors de question de bâcler. D'ailleurs, deux phrases de l'Épilogue me donnent encore du fil à retordre, et je dois les reprendre. À défaut, donc, d'une fin symbolique le 6 septembre 2006, je vais passer les deux jours prochains à ajouter les épigraphes, relire une énième fois tel ou tel chapitre, afin d'envoyer le tout à l'éditeur, par courrier électronique, ce samedi (09.09.06).

Le détail du jour : il y a, au bas de la page 334 de mon exemplaire de travail (mais, comme il s'agit des épreuves finales avant publication, il s'agit, dans l'édition hardback, du milieu de la page 330), un proverbe ("quand on lâche ses chiens, il faut s’attendre à devoir les nourrir quand ils reviennent morts de faim") aussitôt suivi de l'expression cynical remark. Enchaînement époustouflant, d'autant que le motif du chien (les chiens que l'on secourt, mais aussi les chiens menaçants ou meurtriers) traverse le roman.

Pour la vraie fin, je vous tiendrai informés, que l'on sable le Vouvray !

 

11:25 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (4)

Jacobus Robaldus : Mes noms se délitent

“Aujourd’hui, mes noms à moi au contraire se délitent, perdent leurs syllabes, leurs contours, leurs lettres même s’effacent. Sur un cahier, je note ceux que je retrouve. De plus en plus souvent, ils n’évoquent plus un être, un visage pour moi. Et je ne suis plus même sûr de savoir les écrire. Mais je n’ai pas oublié Abraham, tel que l’a peint Pierre-Paul Rubens. Il était grand et mince, ses cheveux et sa barbe blonds, ses yeux gris.” (Nous, les Moins-que-Rien, Fils aînés de Personne, p. 205)

 

10:57 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)