jeudi, 07 septembre 2006
Jacobus Robaldus : Mes noms se délitent
“Aujourd’hui, mes noms à moi au contraire se délitent, perdent leurs syllabes, leurs contours, leurs lettres même s’effacent. Sur un cahier, je note ceux que je retrouve. De plus en plus souvent, ils n’évoquent plus un être, un visage pour moi. Et je ne suis plus même sûr de savoir les écrire. Mais je n’ai pas oublié Abraham, tel que l’a peint Pierre-Paul Rubens. Il était grand et mince, ses cheveux et sa barbe blonds, ses yeux gris.” (Nous, les Moins-que-Rien, Fils aînés de Personne, p. 205)
10:57 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
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