Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 06 décembre 2006

Largonji

    Comme je me suis donné, ici, droit de citer... citons ! Quoi ? Eh bien, pourquoi pas la prose que l'on peut trouver dans le projet d'établissement d'un lycée tout à fait ordinaire...?

Le relevé sémantique des bulletins d'élèves redoublants a permis de constater que les appréciations portées n'apportaient que très insuffisamment voire pas du tout, les palliatifs de la rhétorique qu'elles caractérisaient. Ce qui peut être à l'origine d'un "effet Pygmalion" ou au mieux d'un désespoir dans les améliorations souhaitées.

 

Dont acte. (?)

P.S.: Je tiens à préciser que ce paragraphe n'a pas été rédigé par un professeur. Si j'en comprends la teneur (mais rien n'est moins sûr), il s'agit de réduire le fossé entre les élèves en difficulté et les enseignants. Ce qui est certain, c'est que le projet d'établissement n'est pas, semble-t-il, destiné à être lu par les parents d'élèves ou par les "élèves en difficulté".

Commentaires

Une perle !

Écrit par : Simon | mercredi, 06 décembre 2006

"un désespoir dans les améliorations souhaitées." : Mouaaaahhhh, comme dirait Matoo.

Écrit par : VS | mercredi, 06 décembre 2006

« ce paragraphe n'a pas été rédigé par un professeur », mais certainement par un de ces « élèves en difficulté ». Le professeur de français écrira sur le bulletin de l’élève: « des problèmes d’expression mais doit poursuivre ses efforts.»

Écrit par : Aurélie | mercredi, 06 décembre 2006

Essayons quand même (d'avance pardon pour les coquilles et fautes de frappe):

"Le relevé sémantique..."
=> admettons: on a relevé (ce qu'on a relevé) et extrait les significations. Je comprends.

"...des bulletins d'élèves redoublants a permis de constater que les appréciations portées n'apportaient que très insuffisamment voire pas du tout,..."
=> limpide

"...les palliatifs..."
=> OK; d'habitude, chez les didacticiens, ce mot annonce le terme de "remédiation"; on est soulagé de ne pas le trouver dans la suite.

"...de..."
=> On comprend ce "de": puisque l'on conseille de dire "pallier quelquechose" et non "pallier à", il est normal que les palliatifs soient "de quelque chose", et non "à".

"...la rhétorique..."
=> cela implique un sujet (en l'occurrence: des scripteurs) qui cherche à convaincre, émouvoir etc. autrui. Le but du jeu est donc de trouver dans le texte qui suit qui est l'origine de ladite rhétorique, et qui est le but.

"...qu'elles caractérisaient..."
=> elles renvoie aux appréciations. Par conséquent: les appréciations caractérisaient une rhétorique. L'interprétation de "caractériser" est difficile, dans ce cas. On a l'alternative suivante:
a) "caractériser" signifie "donner une ou des caractéristiques à", d'où "décrire, pointer, signaler" - chez autrui. Il s'agirait donc de la "rhétorique" que les auteurzs des appréciations décrivaient chez les élèves redoublants. Interprétations douteuses: les lois du genre interdisent qu'on qualifie de "rhétorique" les productions écrites des apprenants.
b) "caractériser" signifie ici "être caractéristique de", d'où "manifester, donner à voir" etc. Per se. La "rhétorique" est donc celle des auteurs des appréciations.
Du coup, on rétablit une attente de l'évaluateur: que les enseignants inscrivant des appréciations fournissent aux lecteurs, dans les formulations choisies, les moyens de dépasser - "pallier" - les éventuelles difficultés rhétoriques que contiendraient leurs propres appréciations.
Voilà qui n'est guère flatteur pour les auteurs en question, mais sans doute justifié.

Suivant que l'on aura choisi (a) ou (b) ci-dessus, la dernière phrase prendra des significations opposées:
"Ce qui peut être à l'origine d'un "effet Pygmalion" ou au mieux d'un désespoir dans les améliorations souhaitées."

PS. Avec toutes mes excuses à l'auteur du présent blog que j'ai indûment assimilé à Astolphe Chieuvrou, lequel s'en est indigné par voie/x électronique hier.

Écrit par : Remu Cami | dimanche, 10 décembre 2006

Les commentaires sont fermés.