lundi, 08 mai 2006
Sur fond de ciel de nacre (Quinton)
Sous notre ciel de nacre les voiles d'or vont filant leur œuvre. Un ciel de nacre entre les passerelles. J'ai encore dans l'œil un Château Saint Ange croustillant et doré comme un pain blond, et le ton de jade de la terrasse de Saint-Germain-en-Laye sur un ciel de nacre que je savoure depuis ce jour-là. On voit pesamment approcher le char, tout noir sur le ciel de nacre. En effet, figurez-vous une pâleur d'ambre jaune, deux soleils noirs nageant sur un ciel de nacre, la bouche la mieux coupée, la plus amoureusement antique, une poitrine sans ombre, sans demi-teinte, d'un seul ton, et modelée cependant d'une manière admirable, des bras d'un tour divin, et des mains aux longs doigts effilés, comme Ingres seul peut en dessiner.
[Soient remerciés Paul Mathieu, Simone Auguste, Guillaume Gillet,
Paul-Jean Toulet et Théophile Gautier.]
17:35 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
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