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mardi, 19 septembre 2006

Pas si lointain

    Le 19 septembre 1831 eut lieu en Cour des pairs le procès de l’école libre. Plusieurs de ses amis vinrent soutenir Montalembert. Parmi eux se trouvait Victor Hugo.

20:20 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)

Impatience—s

université

le soleil

      brûle l'avenue

court sueur

anatole france

au bureau

      j'ai oublié mon

parapluie

voltaire

long fil blanc

      serai-je maniaque

pour Ariane ?

château de tours

parapet

      derrière luit la

Loire folle

mirabeau

bouchon sur

      le pont calciné

nerfs à vif

passerelle

pas la peine

      de freiner au peu

que je chante

iut

lui lunettes

      sa casquette carreaux

lignes vertes

chopin

grands ciseaux

      découpent-ils le

ciel de lit

ronsard

19:34 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

Les Douceu

medium_Caleche_September_1st_011.jpg
C'est tremblé because calèche.


Dans les Récits de la Kolyma, les crachats gèlent en plein vol. Pourquoi est-ce que je pense ce soir samedi à Chalamov, à son livre sublime ? Remettre métier sur ouvrage. Remettre mémoire à filer dans le cocon des heures. Cartons jaunes lancés à pleine volée dans le désert.

18:31 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

Quelques explications

    Ce matin, j'ai commencé, à l'arrêt de bus, à écrire une série de poèmes très brefs en croisant la forme du trident (inventée par Jacques Roubaud, voir Tokyo infra-ordinaire) et le système des "poèmes de métro" de Jacques Jouet. Toutefois, comme je m'étais trompé de bus (tant j'étais occupé à faire mumuse poétique), le poème prit, en cours de route, une tout autre tournure, dont atteste le poème en huit tridents composé entre 9 h 55 et 10 h 10 sur une feuille de papier, avec un bic noir, et que j'ai publié en milieu d'après-midi (Tridents multi-bus). Il aurait d'ailleurs dû figurer dans la rubrique des Diableries manuelles, et pas seulement dans cette nouvelle série de textes intitulée Fil bleu.

Je compte, sur le chemin du retour, prendre le bus 8 (je ne pourrai pas me tromper, cette fois-ci) et composer le jumeau de ce poème pluvieux et grisonnant. Aussi, contrairement à mon habitude, je donne ici quelques éléments d'explication à l'intérieur même de la nouvelle rubrique.

16:39 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0)

Trident multi-bus

arrêt

ce n'est pas

      vraiment évident

avec l'eau

chopin

parapluie

      dégoulinant sur

mon cartable

iut

jeune fille

      monte à l'I.U.T.

japonaise ?

passerelle

suie suante

      qui suinte en tous sens

sur la ville

mirabeau

je me suis

      trompé choisissant

le bus 11

ursulines

sous la pluie

      je cours jusqu'au bus

électrique

cathédrale

c'est comme un

      taxi qui m'emmène

rue Zola

rue Zola

enfin je

      remonte la rue

Nationale

université

 

15:55 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie

Et basta !

    Histoire d'illustrer ce qu'on disait hier :

Les deux hommes se redressent mais ne vous saluent pas (pourtant on a pris les devants). Ils s'essuient les mains à des chiffons, on suppose de l'essence dans le bac, par terre. La chenille de la Poclain, de leur côté, est calée par des bastaings, et le tambour est démonté. (François Bon. C'était toute une vie. Verdier, 1995, p. 37)

 

Je continue de ne pas savoir si cet emploi de l'impersonnel m'agace ou me séduit. Il me déroute. (Me rappelle des poèmes écrits quand j'étais adolescent. Mon père m'avait dit qu'il fallait que j'enlève certains des on...) De même, que penser, in fine, de ce style qui cherche à se faire passer pour très simple, dénudé, neutre, et qui manie aussi savamment les rimes internes ? Si l'on passe la dernière phrase au crible d'une analyse stylistique qui tient compte du rythme et des sonorités, on (!) s'aperçoit qu'outre le système de rimes croisées (Poclain/côté/bastaings/démonté), le rythme repose sur des tétramètres, que vient à peine nuancer, par rétraction, l'heptasyllabe central (8/4/7/8). Il faut au moins reconnaître que la rime Poclain/bastaings n'est pas banale !

12:10 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

— Chimères de bruine

    Le pull ôté, il a faciès d'enterrement

Et donne libre cours à de vaines chimères :

Tombe la bruine, ou passe ici plus rarement

La T.A. des mariés, brodée de parements.

 

09:30 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

Comme à Gravelotte

    En rentrant de l'école, je me suis resservi un café pour m’échauffer (vent et bruine à l'appel). Un accenteur dans la cour grattait le gravier à la recherche d'insectes que je ne voyais pas. Une voiture est passée en trombe : la mère de Dylan, pharamineusement.

08:49 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

23

    Jardins de Valmer :

des sculptures de tous styles

émaillent l'espace,

 

tricot de vert et de ferraille. 

Un bourdon tète les figues.

 

07:25 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

Ode au rosalbin

medium_Beauval_17sept06_035.jpg

 

 

 

    J'aime, ô combien !

Avec sa roseur colombine -

Le cacatoès rosalbin

Comme roulé dans la farine.

 

      Roses serins,

Vous cacatoès rosalbins,

Yeux passés à l'utra-marine,

Gesticulant comme Lubin

À faire pâlir Ororin -

Je vous aime, sachez combien !

05:15 Publié dans Diableries manuelles, Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie