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dimanche, 04 mars 2007

Dans la maison…

Cinq heures vingt.

    Dans la maison morte, lourde de vie, de tant de moments vécus, d’instants à vivre, riche de rires lointains, il me faut le silence. Réapprendre à écrire, et pourquoi toujours se réveiller à cinq heures du matin, depuis deux semaines et demie, et peut-être même avant ? Les musiques, les paroles, les éclats qui habillent le silence, je les porte en moi.

Pour faire chauffer le café et le boire sans faire de bruit réveillant le reste de la maisonnée – j’ai le sentiment d’avoir écrit, l’été dernier, semblable phrase en semblable situation – je l’ai fait chauffer en m’éclairant d’une lampe de poche et me le suis servi dans cette timbale de plastique bleu qui sert aussi de couvercle à la bouteille Thermos du voyage.

Il y a, depuis ces dix-huit jours, des rêves si nombreux, si fréquents, que ce sont sans doute eux qui me réveillent. Venez-vous me parler la nuit ? Mon athéisme m’assure que non, depuis ces pleurs près de votre pierre ; des souvenirs de romantiques allemands me soufflent qu’après tout, oui, pourquoi pas…

Hors de question, dans tous les cas, de créer une crypte. Pas de chapitre à part, non plus : la vie reprend son cours dans la discontinuité. Nul dialogue avec les ombres. Sur le tourne-disques, avoir écouté Jeff Beck et Rod Stewart – deux chansons anciennes de Dylan – un disque plaisant de Ferrat – Captain Beefheart. Et à chaque seconde, chaque note, chaque grain dans la voix, vous entendre, vous imaginer.

Il reste qu’il y a des milliers de pages, des centaines de disques de jazz, des bouteilles, tous indécis à dessiner leurs contours, dans les fumées du futur, et dans la maison riche encore d’instants à vivre.

Commentaires

"penses-y quand tu t'endors,
l'amour est plus fort que la mort..."
chansonnette ? oui mais vrai quand même ?
je ne sais pas si cela peut répondre à l'insomnie de cinq heures du matin...

Écrit par : fuligineuse | dimanche, 04 mars 2007

Les rêves vont continuer longtemps, étrangement dans mon cas, les lieux me hantent plus que les personnes.
Les personnes, je leur en ai voulu de se taire (car moi, je ne suis pas athée), leur silence m'a mise en colère et m'a désemparée.
J'en veux à la littérature et aux films de nous faire croire que les morts nous parlent, c'est faux, c'est très dur, pourquoi en plus nous mentir?

Il n'y a pas grand chose à faire. Apprivoiser ce qu'on peut, mais je ne sais pas quoi, et je ne suis pas sûre que ce soit la même chose pour chacun.

Écrit par : Zette | lundi, 05 mars 2007

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