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jeudi, 11 février 2016

Bureau, 2

En six mois, Lesueur lisait, calculait et savait un peu de musique.

(Maxime Du Camp)

 

    Dans la nuit, le bruit que font le “moteur” de l’ordinateur classique (avec son grand écran et sa colonne posée au sol) et le clavier sous mes doigts paraîtrait presque un vacarme. Face à moi, de l’autre côté du deuxième bureau, les étagères avec les dictionnaires (Robert en cinq volumes, Robert historique, Gaffiot, Langenscheidt en deux volumes, Littré en six volumes) et les Pléiade — 95 sans les albums, je viens de les compter. On m’aurait demandé, j’aurais été infoutu de dire combien nous en avions.

Ci-dessus pas d’italiques aux noms abrégés des dictionnaires, et pas de tréma à Pléiade (adolescent, je pense avoir hésité un petit bout de temps, comme avec poète).

 

Il reste à défendre les 99 noms du regard. — Même ancienne, cette phrase ferait une bonne épigraphe à ce texte marelle. En écrivant marelle, je pense moins à Cortazar qu’aux contours peints désormais effacés, sous le cognassier, que je suis peut-être seul à voir encore, avec les yeux de la mémoire, qui ont peut-être, eux aussi, une tripotée de noms. Il y aura un billet, au moins, pour la marelle.

Commentaires

que je suis peut-être seul à voir encore : phrase intensément Lobo Antunésienne, qui est la raison pour laquelle je lis Lobo Antunes.

Écrit par : VS | jeudi, 11 février 2016

Plus beau compliment qu'on pût me faire.
Waouh.

Soleil tout le jour que seul je verrai et sentirai.

Écrit par : MuMM | samedi, 20 février 2016

Les commentaires sont fermés.