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mercredi, 18 mai 2016

Trouées

    Yeux explosés de fatigue. Curieusement, cela me rappelle quand j'étais très jeune, quand j'avais 19 ans, notamment le mercredi matin quand j'allais faire ma prise de sang à jeun, très loin de l'appartement, à Talence, tout cela à cause du traitement contre l'acné.

Je me sentais fatigué, comme cela m'est arrivé régulièrement au cours de ces trois années de classe préparatoire, et rétrospectivement quand je repense à tout ce que je faisais, je me demande même qui était cet homme. Alors, si, au sortir d'une nuit de trois ou quatre heures seulement, je marche dans le froid, puisqu'il semble désormais définitif que le mois de mai est un mois froid, et si je ressens la fatigue, yeux explosés de fatigue, je ne dois pas m'en étonner.

On peut faire un poème avec rien, avec trois fois rien, seulement en marchant, et c'est ainsi, par les rédactions parlécrites, que je peux étoffer ma propre parole, en caractères énigmatiques. Trois fois rien.

La louche au valseur.

Ce n'est pas la peine, yeux explosés de fatigue, d'en conclure à la fin définitive du sexisme. On peut faire un poème avec trois fois rien, et avec toute la société contemporaine, comme on pourrait aisément et stupidement résumer toute la société contemporaine à la mode des jean's troués aux genoux.

Trois fois rien, même à la louche. Même en louchant sur un smartphone. Prendre initiative n'a pas de sens.

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