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samedi, 30 septembre 2017
Images de troncs 16/365
Après la fête il
ne reste rien
de nos discussions enflammées
du blanc brûlé de ton regard
sur ma main qui ne cherchait plus
10:43 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 29 septembre 2017
Images de troncs 15/365
Dans la compagnie
d'autres
on s'attend
à quoi ?
10:31 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 28 septembre 2017
Images de troncs 14/365
Au loin,
mais pas si loin,
Cette statue s'attire
le regard
malgré l'écorce.
18:29 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 27 septembre 2017
Images de troncs, 13/365
À cette fourche
on s'asseyait
On s'y assoit
un peu en dedans
avec la tête au temps qui passe.
15:40 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 26 septembre 2017
Images de troncs, 12/365
Ce parc
vaste recueil de pensées fugitives
où s'élève monumental
ce non-séquoïa
en fin de non-recevoir.
19:45 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Espérance
26 septembre 2014
Et donc, au Kaa (le nouveau nom du bistrot est un hommage à la série Kaamelott (j'ai donc raconté aux serveurs que mon fils aîné et leur patron pourraient échanger des répliques cultes de tête pendant des heures)), le vendredi midi, soit tu écoutes des conversations d'amateurs de black metal qui comparent les mérites du Hellfest et du Motokultor, soit tu entends trois jeunes filles parler des séries-culte du moment, et ce d'une façon qui te confirme que, quoi qu'en disent les branchouillards qui ne cessent de parler de la créativité des auteurs de séries, de la complexité narrative et psychologique gnagna, eh bien, les séries-culte de 2014 sont aussi débiles (aussi répétitives et superficielles) que Dallas ou Santa Barbara en leur temps.
26 septembre 2016
La poignée de porte qui mène au sous-sol qui se casse dans ma main une fois la porte refermée, le matin où j'emmène mon fils à l'école en bus, c'est une semaine qui commence bien. Heureusement que le volet roulant de la porte d'entrée est ouvert : on pourra rentrer dans la maison ce soir avec la clé du perron... et je pourrai passer ma soirée à démonter la poignée, aller en acheter une etc.
26 septembre 2015
Aujourd'hui, je me retiens de partager des articles du Daily Mash, mais pas de mater le rugby ni de publier, par exemple, huit statuts en 17 minutes. Le roller, cela peut être un sport ou un genre de bic, crois-je savoir, j'aurai toujours un commentateur snobinard pour faire la part des choses. La purée n'est pas une salade, il y aura bien une bonne âme pour éventer le pot-aux-roses.
26 septembre 2017
Aujourd'hui, en regardant la dernière vidéo publiée de François Bon (la première d'une série consacrée au site de Grand-Lieu), j'ai vérifié qu'il y aurait matière à faire un film en écho, du côté de Semblançay, tout près : un autre lieu-dit aussi nommé L'Espérance
10:38 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 25 septembre 2017
Images de troncs, 11/365
Au milieu du bitume infini de la ville,
pris comme dans une gangue
poumon d'acier
ou de béton,
l'arbre penche en défiant notre regard blindé.
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dimanche, 24 septembre 2017
Images de troncs, 10/365
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samedi, 23 septembre 2017
Images de troncs, 9/365
Sans envers
au décor,
s'enfoncer dans le glacis épais
d'un fantôme de forêt
Cela fait peur.
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vendredi, 22 septembre 2017
Images de troncs, 8/365
Toute la camelote
& la saleté
d'une place grise de ville ainsi ensevelie,
ce câble seul
enguirlande.
10:35 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 21 septembre 2017
Images de troncs, 7/365
Ça tombe,
et pas même comme la pluie :
Sous le regard.
Sous le sens.
Sous l'oblique.
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mercredi, 20 septembre 2017
Images de troncs, 6/365
Envier le vertical
N'a rien de machinal :
Souvent, l'arbre penche
À savoir que le tronc
Jamais n'ouvre de brèche.
11:04 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 19 septembre 2017
Images de troncs, 5/365
Qui a poussé là,
Comment et pourquoi ?
Qu'on a laissé pousser.
Qu'on a laissé glisser
Ses nervures et ses points
Entre notre œil et les lézardes.
14:30 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 18 septembre 2017
Images de troncs, 4/365
Toi, l'un des six
magnolias
lourd debout, et moi
indécis
il faut toujours que je passe mon chemin.
12:13 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 17 septembre 2017
Images de troncs, 3/365
Dans le noir, dans la nuit,
au bord d'oublier,
l'abîme gagnant l'âme
il reste le
néflier.
21:10 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 16 septembre 2017
Images de troncs, 2/365
Merisier qui pousses, verdis
au bord du ciment gris
comme un air d'opéra
tombé on ne sait d'où,
pour dompter notre ombre tu persévères.
17:17 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 septembre 2017
Images de troncs, 1/365
Le tronc d'un platane
au point où j'en suis
de fixer l'écorce
et quelle existence
s'écaille
08:09 Publié dans Images de troncs | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 14 septembre 2017
:1:
Le temps qu'il faut, le temps que ça prend de relancer la machine, et pourtant le bégaiement est toujours là.
Peut-on écrire un texte, non sans une lettre, mais sans un son ? Par exemple, on se priverait du son [ɛ̃]. Pas un lipogramme, un lipophone ?
08:27 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 13 septembre 2017
:2:
Au fond, il n'y a pas d'autre passe-temps. Enregistrer sa voix qui lit ou qui déblatère, cela n'a pas grand sens. Si j'étais québécois, la règle tomberait d'elle-même. Et c'est cela qui vaut le coup : elle n'a de sens qu'avec ma voix, par exemple. Tricher, de même — comme Perec a beaucoup triché dans Les revenentes, pas autant dans La disparition —, n'est pas facile avec le recours à une langue étrangère.
La vérification avec CTRL+F, on n'en parle même pas.
Seulement le gueuloir.
08:31 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 septembre 2017
:3:
La rature a horreur du vide.
Toujours le titre, puis le projet, puis l'abandon.
La première idée, c'était de combler rétrospectivement, à partir d'aujourd'hui (16 septembre 2017), toutes les journées où je n'avais rien publié dans ce blog.
Et donc contredire un trait fondamental de tout blog : que le calendrier concorde.
Le calendrier ne concorde plus.
08:35 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 11 septembre 2017
:4:
En revanche, l'ordre d'apparition des chapitres sur le site correspond à l'ordre d'écriture.
Empilement contrarié.
(Cette dernière formule peut sembler maladroite, à la date du 11 septembre.)
08:41 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 10 septembre 2017
:5:
Qu'est-ce qu'on s'amuse.
Dites, comme on s'amuse.
Vraiment, on s'amuse.
Non ?
Pas vous ?
08:43 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 09 septembre 2017
:6:
Le son /ɛ̃/ n'est pas le son /œ̃/.
Mais je suggère que tout lecteur attentif qui débusquerait un /ɛ̃/ dans ces pages me le signale. On corrigera.
(Si j'écris tout en anglais, la raison même de ce texte s'effondre, mais une manière de tricher à moitié pourrait être de faire appel aux belgicismes, par exemple : la date de publication de ce chapitre 6 m'a rappelé la chanson de Julos Beaucarne, 9.9.99, qui se dit neuf neuf nonante-neuf.)
08:44 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 08 septembre 2017
:7:
Comme ce texte est publié sur un blog, et comme la rétropublication forme un effet d'empilement contrarié, j'ai recours à un système de notation permettant de connaître précisément la date et l'heure d'écriture/publication.
Tous les chapitres écrits un même jour seront numérotés de 1 à x, nombre qui sera lui-même encadré d'un même signe de ponctuation (aujourd'hui, 16 septembre : le deux points.)
Chaque chapitre sera publié à l'heure précise du jour d'écriture.
Par exemple, ce chapitre 7 est le septième texte écrit le 16 septembre, à 8 h 49 (voir ci-dessous).
08:49 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 07 septembre 2017
:8:
Après, toujours l'éternelle et répétée question : que fourrer dans ce fatras ?
La première partie, composée des chapitres de ce jour, va gentiment dérouler quelques idées de structure, et puis après quoi.
Et puis après : quoi ?
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mercredi, 06 septembre 2017
:9:
Je lis deux livres en ce moment : Requiem de guerre et Cette chose étrange en moi.
J'écris plusieurs livres en ce moment, mais je n'en écris aucun.
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mardi, 05 septembre 2017
:10:
Depuis que j'ai créé ce site, il y a onze ans et sept mois, la bannière n'a pas changé d'un iota :
EAU DANGEREUSE À BOIRE
La maison vous offre un encart publicitaire :
DÉLICIEUX TRAITEUR
09:05 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 septembre 2017
:11:
Un homme paralysé sur le seuil de sa porte.
Il a ouvert le volet roulant électrique qui protège le verre cathédrale qui n'est pas du verre et l'encadrement de bois qui est du PVC.
Ses pieds (chaussés d'espadrilles) sont comme collés au paillasson que le vent de la nuit a séché.
Il fixe la rambarde métallique et l'escalier qui a changé de place pendant la nuit.
On ne pense pas assez aux escaliers.
On ne pense pas assez aux paillassons, aux espadrilles, aux haies de troènes, ni même à l'amour.
Tenez-vous bien, à l'amour.
La rature a horreur du vide.
09:45 Publié dans La rature a horreur du vide | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 03 septembre 2017
=1=
Un texte (même “expérimental”, ou que sais-je) ne peut être un livre de recettes. Et encore, ici, livre de recette. Au singulier.
Circulez, y a nib à voir.
En anglais, nib, c'est le bout de la plume ; le clavier d'ordinateur a effacé toute possibilité de broder quelque chose à partir de ça.
Hier soir (16 septembre, donc), nous avons regardé, en famille, Tour de France, film pas du tout subtil mais porté, comme souvent, par Depardieu.
Pas de concert de Rachid Taha ; il faisait déjà trop froid, en cette mi-septembre, pour aller sur les bords de Loire à dix heures du soir.
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samedi, 02 septembre 2017
=2=
Mon fils cadet peine, pour sa leçon d'anglais, à apprendre certaines expressions. Le mot bin, désignant la corbeille à papier, est passé tout seul. Dans sa chambre, il écrit maintenant au stylo plume avec une corbeille à papier orange près du bureau.
La corbeille, aussi, a été conservée sur les ordinateurs.
Sur les ordinateurs Apple, dans les années 90, il fallait faire glisser l'icône de la disquette sur l'icône de la corbeille pour éjecter. Un collègue de mon père croyait toujours — on ne saurait lui en vouloir — qu'on foutait en l'air son travail.
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vendredi, 01 septembre 2017
=3=
Retour à l'homme paralysé sur le seuil de sa porte.
Il a vu un passant ramasser quelques-uns des fruits du cognassier tombés à terre, c'est-à-dire dans la rue ou sur le trottoir.
À terre = sur le bitume.
Déjà qu'il peine à élaguer ces arbres comme il le faudrait, déjà qu'il redoute qu'un passant un jour se plaigne de ce que les branches de ces arbres fruitiers obstruent en partie le passage, il se moque qu'on ramasse les fruits durs, encore verts ou seulement jaune clair mais déjà talés, pourtant.
Ceux qui pensent qu'on peut faire une compote délicieuse ou des fruits au four avec ces petits rochers jaunâtres en seront pour leurs frais.
L'homme semble paralysé.
Les branches d'un des deux cognassiers obstruent en partie le trottoir.
C'est la vie.
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