Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 02 janvier 2020

4-Long-Piano

 

    Le jour se lève, et avec lui la grisaille des journées. Toujours cette douceur sure, ce goût de n’y-revenez-pas, sans que ce soit non plus la saveur du fruit défendu, à enchaîner les minutes, à égrener les pages ou les pattes-de-mouche, comme quand soudain se lève une infirme : elle voudrait marcher, s’élance et parvient de fait à passer le seuil.

Malgré ses œils-de-perdrix, comme elle y va !

Elle fait le tour du miroir d’eau, elle gambade, elle file le long des statues de style gréco-romain, et comme elle est loin déjà ! Méfiez-vous de ces mourants qui n’ont pas expiré, de cette terre brûlée, de ces essences cramoisies (quel bonheur d’employer l’adjectif dans le sens que je croyais être le sien quand j’avais huit ans), et de la fuite des ans comme du travail de couturière des nombres.

Et l’infirme a même fait se lever le soleil.

 

Les commentaires sont fermés.