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vendredi, 20 mars 2020

228–Speranto–Clavecin

 

    J’écrirai bientôt un dernier texte au sujet des écrivains qui publient leur journal du confinement et j’en serai débarrassé, de cette gangrène, de ce cancer, de cette peste. Le truc qui est venu briser mon bouquin, faire bifurquer ma trajectoire, je devrais le saluer, l’admettre, l’accueillir. Non. Je ne le fais pas.

Non. Je ne le fais. Au lieu de cela je râle et vitupère. Pourtant un truc qui bifurque depuis le début je ne cherche que ça, et puis le grave virus était déjà là fin 2019, j’eusse dû être plus clairvoyant. Mais un renard qui fait dérailler mon train, ça je le veux.

Choisir enfermé en soi-même ce qui sied comme dérangement, ce n’est guère stoïcien. Quelle surprise.

Au moins je garde la voie tracée par le clavier.

Tant que le clavier (désinfecté ou pas, qu’importe à ce stade) me guide, je ne suis pas égaré, éperdu à crier.

 

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