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jeudi, 01 juin 2006

Rameute

    Les doigts collants de confiture de poire,    s’il se confiait là au soleil,    on verrait des licornes s’envoler, des orphéons se retourner sur l’ombre de leur musique nasillarde et déjà perdue, des livres d’heure passés au plomb, sans coup férir,    et les bêtes sauvages danser puis s’endormir autour de la jeune fille aux cheveux blonds, la nymphe terrestre au visage oublié, la mémoire gaufrée comme par les cascades de sons. Pourtant, il se tourne encore vers la lune, ce qui n’étonne personne.

06:43 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

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